La camarista : La critique

Date : 17 / 04 / 2019 à 10h30
Sources :

Unification


La Camarista est un beau film suivant la vie d’une femme de chambre dans un grand hôtel luxueux de Mexico.

Une jeune femme, s’occupe des chambres d’un grand hôtel, et suit des cours pour avoir son bac. Elle essaye, de par son travail, de pouvoir progresser dans les étages et d’avoir un poste lui permettant d’avoir une vie meilleure. À travers elle, le spectateur s’évade en sa compagnie alors qu’elle recueille les objets laissés par les clients en s’imaginant les vies se cachant derrière ces derniers.

La réalisatrice Lila Avilés a passé beaucoup de temps dans les hôtels pour écrire sa pièce s’inspirant des vies de ces femmes, essentiel rouage de ces lieux, mais se trouvant la plupart du temps invisibles aux yeux des clients. De ses nombreuses rencontres, elle a tiré une pièce de théâtre qu’elle a ensuite adapté en film.

Ce dernier se déroule d’ailleurs dans un véritable grand hôtel qui lui a aisément ouvert ses portes après qu’elle ait passé de nombreuses heures à en interroger ses membres. D’ailleurs, certaines véritables femmes de chambre font partie des figurants et apportent une crédibilité encore plus grande au récit simple et touchant qui nous est compté. De plus, les situations, et la variété des clients permettent facilement de se retrouver au cœur du microcosme particulier d’un hôtel, lieu de passage de multiples personnes.

L’interprétation de Gabriela Cartol est formidable. Cette dernière livre une prestation tout en nuances et en délicatesse d’un personnage peu à l’aise avec les mots et dont la rêverie intérieure, la force de caractère et la grande capacité de travail sont parfaitement retranscrites par la comédienne. Il faut aussi souligner le rôle haut en couleur de Teresa Sánchez en amie un peu déjantée, reine de la débrouille.

La mise en scène de Lila Avilés est très délicate et permet de présenter les lieux emblématiques fréquentés par une femme de chambre. Ainsi, les chambres somptueuses, sont une incitation à la rêverie d’une vie meilleure, la buanderie, imposante et étouffante, représente parfaitement la petitesse du personnage principal vis-à-vis du monde dans lequel elle évolue. Certaines séquences sont d’ailleurs très belles et créent un contraste saisissant entre les lieux publics de l’hôtel et ceux réservés aux employés.

L’œuvre est aussi une incursion sociale dans la vie d’une société. À travers ce métier difficile et mal payé, c’est aussi l’espoir d’une promotion qui permet au personnage principal de redoubler d’efforts. Il faut d’ailleurs signaler que les grands hôtels mexicains proposent des formations à leurs employés pour qu’ils passent leur bac et changent de corps de métier selon leurs compétences.

La Camarista est un film feutré, formidable hommage aux femmes de l’ombre qui rendent les vies des clients des hôtels plus faciles et agréables. Reposant sur la prestation impressionnante d’une grande actrice et s’appuyant sur un grand réalisme, ce voyage au cœur d’un métier et d’une femme courageuse et attachante est vraiment intéressant.

Touchant et contemplatif.

SYNOPSIS

Eve, une jeune femme de chambre travaille dans un luxueux hôtel de la ville de Mexico. Pour trouver la force et le courage nécessaires d’affronter sa monotonie quotidienne, elle s’évade à diverses fantaisies à travers les objets personnels laissés par les invités de l’hôtel.

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FICHE TECHNIQUE

- Durée du film : 1 h 42
- Titre original : La camarista
- Date de sortie : 17/04/2019
- Réalisateur : Lila Avilés
- Scénariste : Lila Avilés, Juan Carlos Marquéz
- Interprètes : Gabriela Cartol, Teresa Sánchez, Agustina Quinci
- Photographie : Carlos Rossini
- Montage : Omar Guzman
- Décors : Vika Fleitas
- Producteur : Lila Avilés, Tatiana Graullera, FOPROCINE México, Bad Boy Billy, Production Axel Shalson, Jana Diaz-Juhl & Pau Brunet pour Bambú Audiovisual, La Panda Productions
- Distributeur : Bodega Films

LIENS

- SITE OFFICIEL
- ALLOCINÉ
- IMDB

PORTFOLIO

La camarista



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