Call of the Night : La critique nocturne des 4 premiers volumes du manga

 Date de sortie : 06/10/2022
 Éditeur : Kurokawa
 Auteur : Kotoyama
 ISBN : 9782380713268
 Format : 115 x 177 mm
 Nombre de Pages : 192
 Prix : 7,20 euros

"La nuit où Kô Yamori, collégien et éternel insomniaque, décide de sortir se promener seul, il fait la rencontre de Nazuna Nanakusa, une jolie vampire.

La veillée de Kô seul avec elle va bouleverser son destin..."

 Date de sortie : 06/10/2022
 Éditeur : Kurokawa
 Auteur : Kotoyama
 ISBN : 9782380713275
 Format : 115 x 177 mm
 Nombre de Pages : 192
 Prix : 7,20 euros

"Le baiser impromptu de Nazuna la nuit précédente a laissé Kô plus chamboulé que d’habitude…

Et Akira, qui ne cesse de l’inciter à retourner à l’école, décide cette fois de répondre avec lui à l’appel de la nuit !

Les nuits bleues de Kô et de sa bande se font plus profondes et enchantées.

Laissez tomber tout ce que vous faites et savourez une fantastique nuit blanche !"

 Date de sortie : 08/12/2022
 Éditeur : Kurokawa
 Auteur : Kotoyama
 ISBN : 9782380713275
 Format : 115 x 177 mm
 Nombre de Pages : 208
 Prix : 7,20 euros

"Une mystérieuse jeune fille vient perturber les nuits solitaires de Kô et Nazuna.

L’apparaition de ce personnage, qui aborde Kô en flirtant un peu trop, propulse l’histoire dans une nouvelle saison...

Quelles aventures attendent Kô et Nazuna ?! Un monde nocturne inconnu s’ouvre à eux !"

 Date de sortie : 09/02/2023
 Éditeur : Kurokawa
 Auteur : Kotoyama
 ISBN : 9782380714784
 Format : 115 x 177 mm
 Nombre de Pages : 192
 Prix : 7,20 euros

"La nuit où Kô Yamori, collégien et éternel insomniaque, décide de sortir se promener seul, il fait la rencontre de Nazuna Nanakusa, une jolie vampire.

Sa veillée seule avec elle va bouleverser le destin de Kô…"

Kô est un collégien de 14 ans, se cherchant, comme tous les adolescents (mais ce qui est encore plus vrai au Japon).

Dans le premier tome, il sort, dans une sorte de virée nocturne pleine de poésie et admire la vie et la solitude à ce moment particulier. Tout semble différent, et alors qu’il va se procurer un peu d’alcool dans un distributeur, il tombe sur une jeune fille, Nazuna, qui, si elle est avenante, lui semble dangereuse. Il décide tout de même de la laissée l’emmener chez elle, pour directement dormir sur son futon !

Il découvre alors qu’elle est un vampire (elle lui suce un peu de sang et le trouve délicieux). Décontenancé par sa condition, son attitude, et par ses habits très sexy, il se laisse glisser petit à petit vers ce monde qu’il ne connaît pas et décide de devenir un vampire. Mais, elle le prévient tout de suite, il faut pour cela qu’il remplisse la condition : il doit tomber amoureux de la personne qui lui sucera le sang.

Avec ce départ, construit sur un faux rythme d’une lenteur voulue, mais mesurée, l’aventure illustre des thèmes très très japonais.

Tout d’abord, Kô est le jeune garçon nippon typique, maladivement timide. Il attend tout simplement que quelque chose lui arrive. Et comme il est un homme en devenir, même s’il ne le sait pas vraiment, ce qu’il attend le plus est... une petite copine entreprenante (et sexy tant qu’à faire). Il ne fait rien pour, mais ça lui tombe dessus comme par magie (voir Video Girl Aï par exemple). Mais bien entendu (sinon il n’y aurait pas de ressort scénaristique romantique), il la voit d’abord comme une amie qui l’aide (voir qui le guide et le sert).

Ensuite, Nazuna est certes un vampire, mais est aussi une novice, et représente bien la féminité japonaise. Malgré les convenances, elle est plus entreprenante (il faut bien que quelqu’un prenne les choses en main, autrement rien n’avancerait...), plus provocante (ses habits, son attitude) et surtout bien plus enjouée. Elle fait découvrir à Kô la vie nocturne, et lui rappel qu’il faut s’amuser. Mais elle tâtonne aussi, et le dissimule derrière un humour sexualisé.
Tout ceci est donc une métaphore de la vie amoureuse de la jeunesse japonaise, et les lieux d’action sont là pour le rappeler. L’école, les distributeurs, la banlieue tranquille, un maid café, un manga café, des bains publics, un karaoke...

Dans les tomes suivants, on rencontre d’autres personnages humains (des jeunes filles surtout) et on en sait un peu plus sur le monde des vampires dans le tome 3. La fin du tome 4 introduit même un autre type de personnage que je vous laisse découvrir.

Tout ceci s’instille doucement, comme une substance dans les veines, comme lors d’une nuit qui ne finira jamais, renouvellement agréableemnt le mythe éculé du vampire en redéfinissant les conditions de "l’étreinte" de la créature de la nuit.

C’est intéressant, mais il faut préciser que ce manga est clairement destiné aux jeunes garçons, et contient donc un vocabulaire, plein d’anglicisme et de "langage djeunes" qui pourrait faire largement tiquer un lecteur lambda.

Il en demeure que Call of the Night est un très bon manga, plus subtil qu’il n’y paraît, très nippon dans l’âme (mais on s’y retrouve aussi), d’une lenteur contemplative dont il faudra se laisser envoûter.

Vous pouvez en lire un extrait ici.

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