Solar Opposites : La review des trois premiers épisodes

Date : 11 / 05 / 2020 à 12h15
Sources :

Unification


J’avoue bien humblement ne pas avoir fait mon travail correctement : si j’avais regardé la bande annonce de Solar Opposites avant d’accepter d’en faire la critique, j’aurais vu que c’était une série d’animation pour les adultes et je ne l’aurais jamais choisie car je n’aime pas ça. Mais je me suis engagée, et j’irai jusqu’au bout… des trois premiers épisodes ; je n’ai pas la force d’aller plus loin.

Je déteste ce graphisme basique, plat et hideux à la Simpsons. Je déteste ces odes à la gloire de la civilisation américaine, même si elles sont traitées de façon ironique. Je déteste le product placement. Je déteste l’humour premier degré pipi, caca, vomi, gore, fuck, dont les Américains raffolent. Je déteste ces diarrhées verbales que l’on ose appeler ‘dialogues’ et qui tapent sur mon pauvre petit système. Bref JE DETESTE CE GENRE DE SÉRIE !!!

En trois épisodes, j’ai vu passer du product placement pour : une marque de voitures japonaise (dont on ne voit le logo que pendant quelques secondes, mais dont on reconnait facilement le modèle), 2 marques de soda concurrentes, une référence à une chaîne de supérettes, 3 enseignes de fast food, une marque de vodka, une marque de bière, une marque de poupées… et j’ai dû en louper. ÇA M’HORRIPILE !!! Ce n’est plus de l’art, c’est du mercantilisme. Ça me donne la nausée, j’ai honte pour ma profession.

Solar Opposites, c’est l’histoire de quatre aliens : Korvo (Justin Roiland) et son répliquant (son ‘enfant’) Yumyulack (Sean Giambrone) tous les deux bleus ; Terry (Thomas Middleditch) et sa répliquante Jesse (Mary Mack), tous les deux verts, et leur animal de compagnie, un Pupa, une espèce de blob jaunâtre et morfale. Leur planète a explosé, ils se sont barrés dans leur vaisseau spatial qui s’est viandé sur une maison dans une suburbia californienne. Depuis, ils vivent dans le pavillon (dont les habitants originaux ont dû être tués dans l’accident, mais l’histoire ne le dit pas) et tentent de réparer leur engin toujours coincé sur le toit. Mais rester ou partir ? Là est la question.

Les Américains sont toujours très forts pour mettre en avant ce qu’ils font mieux que les autres et l’un des axes narratifs de cette série, c’est le racisme et l’intolérance. Car si les humains n’aiment pas ces aliens, les aliens le leur rendent bien. Korvo considère l’humanité comme une civilisation décadente (cette ‘espèce qui détruit son environnement’ dit-il - ce en quoi il n’a pas tort), et il estime que ça lui donne le droit de leur faire subir - en toute impunité - toutes sortes d’humiliations et autres horreurs physiques et psychologiques. Sa seule ambition : réparer son vaisseau et se casser le plus loin possible de cette affreuse planète. Terry, lui, aime bien les humains. Il aimerait rester et voudrait aider Korvo à voir les Terriens d’un autre oeil.

Côté ado, c’est guère mieux : Yumyulack adore miniaturiser les gens qui lui déplaisent. Il les enferme dans le mur/terrarium de la chambre qu’il partage avec Jesse, et celle-ci les nourrit gentiment, mais exclusivement de sucreries. On fait d’ailleurs parfois une incursion dans le terrarium où se développe une micro-civilisation au goût post-apocalyptique, et ce sont, à mon avis, les meilleurs moments de ces 3 premiers épisodes. Une référence assez subtile à l’ignoble colonisation des premières nations d’Amérique du Nord. Mais les Américains la comprendront-elle ? J’en doute fort. Ils ont voté pour Trump, après tout...

Il y a certainement beaucoup d’autres messages dans cette série - en dehors des messages publicitaires - mais elle ne me donne pas envie de les entendre, surtout si je dois pour ce faire subir l’insupportable Justin Roiland qui joue aussi bien qu’une chenille de tractopelle.

Je sais qu’il y a un public fervent pour ce genre d’animé, mais je n’en fais pas partie. Mais que ma consternation ne vous empêche pas de vous faire votre propre opinion ! Il y a trop de références américano-américaines dans cette série pour qu’elle puisse être traduite littéralement, alors j’espère pour les non-anglophones que les adaptateurs et les doubleurs français feront un bon boulot.

Un dernier avis : si vous n’avez pas Hulu, cette série N’EST PAS une bonne raison de s’abonner.


EPISODE

- Episodes : 1.01 à 1.03
- Titres : The Matter Transfer Array, The Unstable Grey Hole, The Quantum Ring
- Date de première diffusion : 8 mai 2020 (Hulu) - 23 février 2021 (Disney + Star)
- Réalisateurs : Kim Arndt, Anthony Chun, Bob Suarez, Lucas Gray,
- Scénaristes : Mike McMahan, Justin Roiland, Ariel Ladensohn, Matt McKenna

BANDE ANNONCE - EXTRAITS



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