Girls’ Last Tour : La critique post-apo du volume 1

Date : 09 / 03 / 2020 à 07h30
Sources :

Unification France



Girls’ Last Tour
Volume 1



- Éditeur : Omake Manga
- Auteur : Tsukumizu
- Traducteur : Florent GORGES

- Série : 6 volumes (terminée)
- Format : 13,3 x 18,7 cm
- Nombre de pages : 164

- Date de sortie : 6 Février 2020
- ISBN : 978-2-379-89010-9
- Prix : 7,50 €

Description :

"La civilisation s’est éteinte il y a déjà de nombreuses années.

Le monde n’est plus que villes dévastées et machines inutiles.

Chito et Yuri sont désormais seules et errent sans véritable but dans les décombres.

Leur périple dans ce monde sans vie est pour elles l’occasion de se poser de nombreuses questions sur l’existence et la vie que menaient leurs ancêtres..."

Verdict :

Prix Seiun du meilleur manga SF 2019, Girls’ Last Tour, a le droit aujourd’hui à son adaptation en français, sous la houlette de la maison d’édition Omaké.

L’histoire suit les pérégrinations de Chito et Yuri, deux jeunes filles, perdues dans un monde post-apocalyptique dont on ne sait rien.

Jeté directement dans le bain de ces aventures, le lecteur découvre les vestiges de notre monde, vraisemblablement détruit par la guerre et une succession de catastrophes, que la neige et le froid enserre et recouvre. Les bribes d’informations sur l’état du monde lui seront révélés, petit à petit, via les découvertes et les échanges des héroïnes. En effet, encore très jeunes mais pourtant autonomes, les fillettes sillonnent lentement les alentours, à bord d’une autochenille Kettenkrad modifiée, de conception allemande.

Elles semblent ne pas connaitre grand chose de la vie d’avant (elles croisent un avion écrasé comme un objet légendaire, ou un poisson dont on dit qu’il est comestible). Sans doute sont-elles nées bien après la catastrophe, et leur éducation faites par de rares livres conservés.

Les dialogues (souvent naïfs, espiègles ou nostalgiques), magnifiquement entre entrecoupés de silences ou de simples onomatopées, donnent un rythme très lent à l’oeuvre. Ici, il n’y a pas d’ennemis, pas de menace (autre que trouver à manger et un abri). En fait, le périple est une aventure à la fois physique (se déplacer pour survivre), universelle (qu’est-il arrivé ?) et intérieur (comment grandir dans un monde totalement dépeuplé, sans repaires ?)

L’atmosphère contemplative (nostalgique mais parfois amusée) de notre monde est donc tout à fait inédite, tous les ressorts habituels ne pouvant pas se développer sans véritable adversité. Le lecteur, comme les héroïnes voulant juste répondre à une question existentielle : que s’est il passer et comment continuer ?

Si quelques effets habituels du manga sont utilisés (dessins à la limite du Super Deformed, les personnages qui ont toujours faim, les bains de sources chaudes), cette oeuvre tire son âme dans une couleur plus européenne, faisant place à l’histoire plus qu’aux mouvements.

Girls’ Last Tour est donc une vision contemplative SF inhabituelle, qui est à découvrir pour toutes ses originalités. Son format court de 6 volumes à paraître tous les 2 mois, semble être tout aussi adapté aux thématiques abordées.

Notez que le manga a aussi fait l’objet d’une adaptation en anime en 2017.


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