Capitaine Futur : La critique des romans dont Capitaine Flam est adapté

 Date de sortie : depuis le 16/03/2017
 Éditeur : Le Bélial’
 Auteur : Edmond Hamilton
 Dessin : Philippe Gady
 Traducteur : Pierre-Paul Durastanti
 Format : 132 x 200 mm
 Nombre de Pages : 216 à 240
 Nombre de volumes parus : 6
 Prix : 14,90 puis 15,90 euros

"Il y a Simon Wright, dit le Cerveau, ce qu’il est, littéralement, et dans un bocal de sérum : un scientifique exceptionnel. Et puis Grag, la montagne de fer indestructible dotée d’outils intégrés étonnants. Sans oublier Otho, l’androïde synthétique, spécialiste du combat rapproché, de l’infiltration et du camouflage.

Ils sont les Futuristes, la plus stupéfiante association qui puisse s’imaginer.

Et enfin il y a celui qu’ils ont élevé, celui qu’ils ont juré de protéger, celui qui est devenu leur leader : Curt Newton, le géant roux, le sorcier de la science doté d’un esprit hors normes, infatigable justicier connu des peuples du Système sous le nom de capitaine Futur.

Tous quatre veillent sur les neuf mondes et au-delà, attentifs, depuis leur base lunaire à l’emplacement secret."

 L’Empereur de l’espace (Captain Future and the Space Emperor, 1940)

L’être maléfique connu sous le nom d’Empereur de l’Espace a déclenché une épidémie terrifiante sur Jupiter.

Les colons humains qui sont infectés se transforment en des sortes d’australopithèques primitifs et brutaux.

Cette histoire a été adaptée dans le Premier voyage de Capitaine Flam, soit les épisodes :
L’Empereur de l’espace,
La Prison de la Mer de feu,
Prisonnier sur Mégara,
La Bataille finale.

 À la rescousse
(Calling Captain Future, 1940)

Le Docteur Zarro demande qu’on lui confie les pleins pouvoirs afin d’empêcher qu’une étoile noire ne détruise le système solaire. C’est en fait un stratagème à l’échelle du système solaire et une mission qui mènera le Capitaine Futur jusqu’aux terribles plaines glacées de Pluton et leurs Montagnes qui marchent.

Cette histoire a été adaptée dans le 7ème voyage de Capitaine Flam, dit La Planète noire, soit les épisodes :
Le Cimetière de l’espace,
Le Pays glacé,
Le Chasseur de Morsicus,
La Fin des illusions.

 Le Défi
(Captain Future’s Challenge, 1940)

On veut détruire les mines précieuses de gravium, ce qui entraînerait une grave crise énergétique dans toute la galaxie. Pour assurer son succès, le Destructeur à tout prévu, même s’attaquer au protecteur du Système solaire, le Capitaine Futur.
Une erreur ?

Cette histoire a été adaptée dans le 2nd voyage de Capitaine Flam, dit Les Cinq Mines de gravium, soit les épisodes :
Le Complot de Wrackar,
Prisonnier sous la mer,
Les Créatures aquatiques,
Le Secret de Wrackar.

 Le Triomphe
(The Triumph of Captain Future, 1940)

Un odieux trafic gangrène la haute société, car on a promis la vie éternelle à qui paiera le prix. Cependant, l’élixir devra être bu de façon régulière, sous peine de provoquer la mort. Le réseaux mortifaire s’étend à une vitesse stupéfiante, jusqu’à l’intervention du Capitaine Futur et des Futuristes !

Cette histoire a été adaptée dans le 11ème voyage de Capitaine Flam, dit La Source de l’immortalité, soit les épisodes :
Les Pourvoyeurs de l’immortalité,
Le Défi de l’Empereur d’immortalité,
Terreur dans la Vallée des champignons,
Combat dans la capitale éternelle.

 Les Sept Pierres de l’espace
(The Seven Space Stones, 1941)

Une légende raconte que les pierres de l’espace, une fois réunies, ouvriront un passage vers un univers parallèle. Ul Quorn, génie renégat animé par un haine farouche s’est lancé sur la trace de ce savoir antidéluvien et le pouvoir qui lui est associé. Le Capitaine Futur devra l’en empêcher.

Cette histoire a été adaptée dans le 6ème voyage de Capitaine Flam, dit Le Secret des Sept Pierres, soit les épisodes :
Le Sorcier de la galaxie,
Sous le plus grand chapiteau de l’univers,
La Mort du Capitaine Flam,
Sauvetage d’un micro-univers.

 La Course aux étoiles
(Star Trail to Glory, 1941)

Un grand complot agit en sourdine.
Le Capitaine Futur est appelé pour enquêter sur la mystérieuse disparition de nombreux vaisseaux spatiaux, à peine sorties des usines. L’ensemble des échanges du Système pourrait se trouver menacé. Quel terrible mystère scientifique se cache derrière ces manigances et à qui bénéfie t-il ?

Cette histoire a été adaptée dans ce que l’on a tenté de nous vendre à l’époque comme "le film inédit" Capitaine Flam - L’Ultime Course à travers le Système Solaire (en fait un épisode spécial, longtemps resté inédit en France, et donc n’ayant pas bénéficié du doublage originel, ce qui lui fut fatal).

Dès le premier volume, on découvre les formidables descriptions des mondes exotiques rencontrés et des populations qui feront, entre autres, le succès des aventures du Capitaine Futur. Son goût immodéré pour la justice et la science (elle ne doit pas être détournée à de mauvaises fins, et ne pas tendre vers le transhumanisme) n’est pas dénué d’un regard critique social : le progrès ne doit pas être aveugle des souffrances des peuples.

Le Capitaine Futur, a tout du héros parfait, il est beau (demandez à Joan), brillant intellectuellement (il rivalise avec le Dr. Simon), glorifié par tous (quand il ne reste plus aucun espoir...), toujours triomphant au final, à l’âme chevaleresque (il sauve tout le monde et n’hésite pas à se sacrifier pour autrui).

Les romans sont les chantres du sense of wonder, cette SF qui défie l’entendemment, avec ses rebondissements fabuleux, ses cliffhangers permanents, ses doses de fausses sciences au service du ressenti et du cœur...

Moralisateur ? Naïf ? Manichéen ?
Oui, mais délicieusement !
Pas de la profonde psychologie, mais plutôt de l’aventure avec un grand A.

L’auteur, Edmond Hamilton, a d’ailleurs participé aux premières moutures des aventures de Superman puis Batman pour DC Comics et est considéré comme l’un des fondateurs du genre Space Opera.

Si on les découvre maintenant, ces écrits auront un air de rétro-futurisme, avec sa vision très dépassée, mais alors, quel plaisir de revivre ces moments inoubliables, qui ont participé à fonder toutes les grandes séries (Capitaine Flam bien entendu, mais aussi Star Trek, Star Wars ou Battlestar Galactica pour ne citer que les plus connues).

C’est aussi un moyen très intéressant de découvrir le travail incroyable de la Toei pour adapter ces aventures. Des différences ? Oui, il y en a immanquablement (environ la moitié des noms des personnages, des planètes, des vaisseaux et des lieux ont été rebaptisés), mais tout y est !

Vous pouvez lire un extrait ici.

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