Festival de Gérardmer 2020 : Le palmarès
La 27e édition du festival de Gérardmer vient de s’achever. La rétrospective du cinéma d’horreur français a été un véritable succès et a permis de revoir des grandes œuvres de genres de notre pays projetées en présence de leurs réalisateurs.
Hors compétition, des films très réussis et d’autres sympathiques ont été projetés qui ont permis aux spectateurs de toucher à des genres divers tels le thriller, l’horreur et le fantastique.
Il faut toutefois reconnaître que les œuvres en compétition avaient un niveau assez médiocre cette année. Ce qui fait que quelques films ont franchement surnagé et écrasé la compétition sans avoir beaucoup à batailler.
Cette édition a laissé une grande place aux femmes, qu’elles soient réalisatrices ou personnages principaux des œuvres présentées. La maladie mentale est une thématique qui est souvent revenue et a été traitée de façon très diversifiée.
Le palmarès est révélé, et c’est Saint Maud de Rose Glass qui est le grand gagnant de cette édition en raflant 4 prix sur les 6 attribués. Le jury a primé Howling Village de Takashi Shimizu, alors que le public a préféré 1BR : The Apartment de David Marmor.
Je regrette l’absence de prix pour l’excellent Vivarium qui était, à mes yeux, le meilleur film parmi les 6 que j’ai vu sur la sélection des 10 longs métrages en compétition. Je n’ai pu voir ni Saint Maud, ni Howling Village, alors que 1BR : The Apartment était aussi très bon.
Du côté des courts métrages, c’est le très bon Dibbuk de Dayan D. Oualid qui l’a emporté. Un très bon récit d’exorcisme pratiqué selon des rites juifs.
En tout cas, c’est toujours un plaisir de voir que la ville fait de véritables efforts ornementaux pour se mettre aux couleurs du festival et qu’elle propose différentes expositions que l’on peut aller visiter jusqu’à la fin de ce dernier.
Vous pouvez retrouver le palmarès ci-dessous, ainsi qu’un avis sur le film de clôture coréen, Warning : Do Not Play, qui a achevé cette nouvelle édition.
Vous pouvez retrouver ci-dessous le palmarès complet de la compétition.
Vous pourrez aussi retrouver très prochainement un article revenant sur les 10 films que j’ai visionné lors du festival.
Le festival était bien sympathique à faire et je remercie vivement les très nombreux et chaleureux bénévoles qui le rendent si agréable.
C’est une belle expérience à vivre une nouvelle fois. À l’année prochaine.
PALMARÈS
Le jury de la compétition des longs métrages était présidé par Asia Argento et avait pour membres : Christophe Gans, Alice Winocour, Arielle Dombasle, Flavien Berger, Jean-Benoît Dunckel, Niels Schneider et Jean-François Rauger.
- Grand Prix (soutenu par la Région Grand Est) : Saint Maud de Rose Glass
- Prix du Jury Long métrage : Howling Village de Takashi Shimizu
- Meilleure musique originale (soutenu par la Sacem) : Adam Janota Bzowski pour Saint Maud de Rose Glass
- Prix du public (soutenu par la Ville de Gérardmer) : 1BR : The Apartment de David Marmor
- Prix de la critique (décerné par le Jury de la Critique composé de 5 journalistes) : Saint Maud de Rose Glass
- Prix du jury jeunes de la Région Grand Est : Saint Maud de Rose Glass
Le jury était constitué du président Benoît Forgeard et des membres Coralie Fargeat, Dylan Robert, Lucie Boujenah et Thomas Cailley.
- Prix du Jury Court Métrage : Dibbuk de Dayan D. Oualid
- Mention spéciale du Jury Court Métrage : Figurant de Jan Vejnar
FILM DE CLÔTURE : WARNING : DO NOT PLAY
Une réalisatrice de films d’horreur en devenir est à la recherche du sujet de son premier film. Quand un de ses amis lui apprend l’existence supposée d’un mystérieux film tourné par un fantôme, elle est immédiatement fascinée. Plongée dans ses recherches, elle commence à écrire son scénario, qui met en scène une réalisatrice sur les traces d’un étrange film secret réalisé par un fantôme, mais, au fil de son enquête, les phénomènes étranges autour d’elle se multiplient. Bientôt, la frontière entre son film et sa vie réelle commence à s’estomper.
Avis : Warning : Do Not Play est un film d’horreur coréen de Kim Jin-won qui est un peu inégal dans son traitement. Une jeune scénariste, et réalisatrice, en manque d’inspiration va essayer de retrouver un film qui avait été soi-disant tourné avec un véritable fantôme. Elle va alors se retrouver plongée dans une véritable histoire d’horreur. Le principe du long métrage sur un film a déjà été exploité précédemment, mais permet ici d’aborder le sujet de la création et celui de la folie. La comédienne principale est très bonne et les autres acteurs sont convaincants, bien que l’on peine à s’attacher à aucun d’entre eux. De véritables séquences d’horreur très bien filmées sont insérées dans une histoire qui se perd un peu en chemin. L’œuvre réserve toutefois une ambiance sombre et glauque à souhait et des jumps scare qui devraient ravir les amateurs.
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