Farmhand : La critique du tome 1

Date : 09 / 01 / 2020 à 07h45
Sources :

Unification France


Farmhand
tome 1

  • Éditeur : Delcourt
  • Scénariste : GUILLORY Rob
  • Illustrateur : GUILLORY Rob
  • Coloriste : GUILLORY Rob
  • Série : FARMHAND
  • Collection : CONTREBANDE
  • Date de sortie : 4 septembre 2019
  • Pages : 160
  • Taille : 17,6 x 26,6 cm
  • ISBN : 978-2-413-01658-8
  • Prix : 15,95 €

Rob « Tony Chu » Guillory, lauréat d’un prix Eisner, présente une nouvelle comédie noire sur les effets apocalyptiques d’une agriculture incontrôlée. Mère Nature est sympa mais il ne faut pas trop la chercher !

Jedidiah Jenkins est agriculteur, mais il ne cultive que des organes humains « plug-andplay » à croissance rapide capable de réparer les corps. Perdre un doigt ? Besoin d’un nouveau foie ? Il a ce qu’il faut. Malheureusement, les étranges substances qu’il utilise ont quelques effets secondaires. Dans les profondeurs du sol de la ferme familiale Jenkins, quelque chose d’effrayant a pris racine et commence à grandir.

Décryptage

C’est l’heure des retrouvailles pour Zeke et son mère Jedidiah. Emmenant avec lui sa femme et ses enfants, Zeke va y découvrir une ferme familiale bien changée depuis qu’il l’a quitté et coupé les ponts avec son père, quelques années plus tôt. Changée, mais aussi moderne et développée, cultivant maintenant des organes humains, avec un père toujours un peu plus étrange. La découverte du savant fou attise malheureusement les convoitises et les ennuis.

Le récit débute par un cauchemar qui met tout de suite dans cette ambiance très spéciale et très étrange, avant de lancer Zeke à la (re)découverte de son père 2.0 qui joue à l’apprenti sorcier. Les travaux de son père, pas très clairs (le père et les travaux) attisent les convoitises et les concurrents (ou détracteurs) n’hésitent pas à envoyer leurs espions. Annonçant l’œuvre de sa vie comme étant philanthropique, on découvrira au fur et à mesure les véritables objectifs du fermier/sorcier. Chaque personne de la série, a sa part d’ombre et des flash-back ou de petits développements, permettent de poser le background des personnages. On n’est pas (encore) sur un récit de zombies mais plus sur une réflexion des limites de la science, peut-on tout faire, tout remplacer ? A quel moment l’homme doit-il arrêter de se prendre pour Dieu ?

Détails amusants, les prénoms des protagonistes ne sont pas donnés au hasard. Le prénom du père Jedediah vient de l’hébreux et signifie « l’ami de Dieu » pour quelqu’un qui a le complexe de Dieu c’est plutôt bien trouvé. Quand à Ezekiel (Zeke), son prénom signifie « Que le Seigneur le fortifie » toujours dans la langue hébraïque. Les tensions sont grandes entre le père et le fils et on sent un lourd passé (passif ?) s’est installé entre les 2.

Dérangeant ? Le récit l’est tout de même un peu. Le savant fou, sorte de mélange entre les docteurs Moreau et Frankenstein, dévoile petit à petit ses secrets (et ses surprises) dans un récit aussi étrange qu’intriguant où le suspense se mêle à l’humour (souvent noir mais toujours bien amené). Une étrange BD, comédie gore, donc mais finalement très attachante, à l’instar de ses personnages, une fois que l’on est rentré dans le monde de Rob Guillory visuellement très coloré et très cartoon.


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