Dofus livre 1 - Julith : La critique

Date : 30 / 01 / 2016 à 12h51
Sources :

Unification


Dofus livre 1 - Julith est la première adaptation cinématographique du MMORPG (Jeu de rôle en ligne massivement multijoueur) éponyme. On y retrouve ainsi la grande rivalité entre Bonta et Brâkmar qui est le point de départ de l’histoire.

Cette dernière se base sur Joris, l’un des personnages apparaissant dans Wakfu, 3ème MMORPG se situant dans l’univers de Dofus ayant donné naissance à des mangas et une série télévisée de même nom, qui se passe des années après le film. Dans Dofus livre 1 - Julith il est un enfant propulsé au milieu de sombres machinations. Le scénario présente un monde d’une grande richesse et complexité avec beaucoup de talent et de simplicité et rend certains rebondissements d’une limpidité extrême.

Le Dofus, qui est le véritable cœur du scénario, est un œuf de dragon. Il en existe 6 véritables, dont l’utilisation permet de réaliser des miracles. Bonta et Brâkmar en possède chacune un, ce qui est source de leur antagonisme.

L’animation est très agréable et les couleurs souvent bien vives. Le travail sur les décors est remarquablement fait et les détails des lieux sont parfaitement maîtrisés. Les différents univers qui sont montrés ont tous un style propre, parfois à la limite de l’onirisme.

Mais c’est clairement le travail sur les différents personnages qui peuplent l’œuvre qui est formidable. En effet, chacun des personnages prenant part à l’aventure de Joris sont bien conçus et retiennent l’attention. A commencer par la merveilleuse maison vivante de Joris qui donne vraiment envie d’habiter dans un lieu pareil. Outre le fait qu’elle parle, elle a aussi une capacité de transformation donnant la possibilité aux animateurs de faire preuve d’une imagination débridée.

Tous les intervenants, même très secondaires, ont fait l’objet d’une grande attention, et ont des caractères et un visuel qui les rendent reconnaissables de très loin. Entre Joris, sa meilleure amie d’origine canine et son papychat, c’est une véritable ménagerie qui cohabite. On peut aussi y ajouter une Judith charismatique dont les propriétés de sa cape magique me rendent d’une grande jalousie. Si elle existait, je voudrais clairement la même tant elle est extraordinaire. D’ailleurs la cape de Spawn fait figure de pale ancêtre au vue de ses capacités.

La jeune hypermage de l’aventure n’a pas sa langue dans sa poche, mais c’est le monde très drôle du Boufbowl qui retient l’attention avec une superstar pénible et poseuse au maximum. Le personnage est lourd mais parfois très drôle et il faut avouer qu’il a son utilité.

Mais toute une galerie de personnages différents, et souvent inoubliables, défilent dans Dofus livre 1 - Julith et rendent le film vif et coloré, intéressant et attractif.

On ne s’ennuie d’ailleurs jamais dans l’animé qui fait souvent beaucoup rire et offre aux spectateurs de grands moments épiques alternant avec des scènes plus intimistes et émouvantes.

Il est d’autant plus plaisant que le doublage soit soigné et que chaque personne ait aussi ses propres caractéristiques individuelles. Les voix sont d’ailleurs bien choisies et correspondent bien à chacun des personnages.

Mais ce qui est le plus appréciable sont les différences de style d’animation : gai et coloré la plupart de temps, sépia à la limite du crayonné dans les grands évènements anciens ayant mené à la situation actuelle. Ces passages, visuellement très beaux, sont parmi mes favoris du film.

La musique de Guillaume Houze est agréable et accompagne bien le film dans les différents lieux dans lequel il se passe. Son développement martial à la fin du film quand l’histoire s’emballe apporte une véritable tension supplémentaire à un final haletant.

Dofus livre 1 - Julith est un dessin animé français fort agréable à voir. Première, et brillante, incursion du studio Ankama Animations dans le long métrage, c’est un passage réussi qui montre la richesse de l’animation française. Avec un scénario moins manichéen que de prime abord, des personnages attachants et inoubliables et des univers riches et colorés, le film est plaisant, drôle et devrait plaire aussi bien aux jeunes qu’aux plus grands.

Les surprises se succèdent dans le film, amenant à une fin laissant entrevoir le film suivant. J’espère que le premier opus marchera bien, ce qui permettra de découvrir dans quelques années la suite des aventures de Dofus qui seront sans nulle doute aussi plaisantes que celles du premier volet cinématographique.

Un dessin animé français qui montre que la France peut jouer dans la cour des grands de l’animation mondiale et qui est un beau moment de cinéma à partager en famille ou entre amis.

Et surtout, restez bien jusqu’à la fin du générique, dont une partie sous forme de jeu d’arcade devrait bien plaire aux gamers. En effet, la scène post-générique vaut vraiment la peine de rester jusqu’à la fin (ce qui n’est pas désagréable vu que la musique du générique est très sympathique) et est l’une des plus drôles du film.

IA

Dofus livre 1 - Julith est le premier long métrage du studio français Ankama, basé à Roubaix. Il est 100% made in France.
Le film est basé sur le jeu MMO ( massivement multi joueurs) du même nom que le studio fait vivre depuis plus de dix ans et qui compte quelques millions d’adeptes de part le monde. Un petit défi s’imposait donc, faire un film qui peut être autant apprécié des connaisseurs que des néophytes.
Mission réussie, nul besoin de connaître l’univers pour pouvoir apprécier le film : les personnages et les situations sont bien exposés sans qu’il y ait le côté rébarbatif de la présentation.

Dans cet opus, on suit les aventures de Joris, un jeune garçon orphelin qui partage sa vie avec Kérubim, son papychat et son amie Lilotte qui a du chien. Sa vie a basculé le jour même où il peut enfin approcher son idôle Khan, champion de Boufbowl. La sorcière Julith est revenue, Bonta est en danger. Joris et ses amis vont être entraînés dans une aventure où l’avenir de la cité est entre leur mains.

Visuellement, l’univers est très riche et très beau. Chaque scène comprend une multitude de détails. Les différents lieux rivalisent d’imagination. Comme dans la plupart des oeuvres signées Ankama, l’inspiration Japanime/Manga est très présente tant visuellement qu’au niveau humour et expression des personnages. L’animation est très fluide. On suit volontiers les pérégrinations des personnages. Certains sont un peu caricaturés mais la plupart sont bien développés.

En regardant le film, on se prend vraiment au jeu, on a envie d’intégrer cet univers farfelu où la magie est partout et d’être au côté des personnages. Le film oscille entre combats spectaculaires, humour et bestioles mignonnes. Pas vraiment de temps mort, quelquefois des situations un peu absurdes, de l’humour pas très léger parfois, mais ce n’est pas grave tout cela s’intègre bien et à la fin le film présente un tout cohérent et très agréable à voir.

Comme son titre laisse entrevoir, Dofus livre 1 – Julith devrait, si tout va bien, connaître un jour une suite. Ce ne serait que mérité et c’est avec impatience que beaucoup l’attendront.

G

SYNOPSIS

Dans la majestueuse cité de Bonta, Joris coule des jours heureux, aux côtés de Kerubim Crépin, son papycha adoptif. Mais tout bascule lorsque Joris, bravant l’interdiction de papycha, tente d’approcher son idole de toujours, la mégastar du Boufbowl, Khan Karkass. De son côté, Julith, la sorcière, revient avec une revanche à prendre et un objectif : anéantir Bonta. Joris et ses amis arriveront-ils à sauver la cité et tous ses habitants ?

BANDE ANNONCE


FICHE TECHNIQUE

- Durée du film : 1 h 47
- Titre original : Dofus livre 1 - Julith
- Date de sortie : 03/02/2016
- Réalisateur : Anthony Roux, Jean-Jacques Denis
- Scénariste : Anthony Roux, Olivier Vanelle
- Interprètes : Sauvane Delanoe, Emmanuel Gradi, Laetitia Lefebvre
- Montage : Marie-Laure Van Glabeke
- Musique : Guillaume Houze
- Décors : Fabrice Nzinzi, Rudyard Heaton
- Producteur : Ankama
- Distributeur : Gebeka Films

LIENS

- SITE OFFICIEL
- ALLOCINÉ
- IMDB

PORTFOLIO

Dofus - livre 1 : Julith



Les illustrations des articles sont Copyright © de leurs ayants droits. Tous droits réservés.



 Charte des commentaires 


Le Déserteur : La critique
L’Echappée : La critique
Resilient Man : La critique
Spy x Family Code - White : La critique
Le Jour où j’ai rencontré ma mère : La critique
For All Mankind : Un renouvellement stratosphérique pour la série (...)
Captain America - Brave New World : Un film Marvel 10 fois plus (...)
The Walking Dead - The Ones Who Live : Critique 1.05 (...)
Chucky : Critique 3.06 Panic Room
Star Trek : Le baiser entre Kirk et Uhura, et le passage à vide (...)
Le Déserteur : La critique
Le Clan des suricates : Le prochain Happy Feet de Warner Bros (...)
Dr. Odyssey : Don Johnson consulte sur ABC
Nous les Contactés : la critique
Fallout - Le Jeu de Rôle : La critique de L’Hiver (...)