Foundation : Un faux prophète selon Jared Harris (SPOILERS)

Date : 03 / 10 / 2023 à 12h45
Sources :

Collider


Spoiler Alerte ! Après le final de la saison 2 de Foundation, après avoir recueilli les avis des producteurs délégués David S. Goyer et Robyn Asimov, c’est au tour de Jared Harris, le Hari Seldon de la série Apple TV+, de se prêter au jeu de questions / réponses avec nos amis de Collider...

Une grande partie de cette histoire consiste à faire de la Fondation un dépositaire du savoir et du pouvoir qui en découle. Dans cette optique, y a-t-il une histoire de science-fiction, une série, un film, un roman qui a été fondateur pour vous personnellement ?

Ce qui m’a le plus marqué quand j’étais jeune, ce sont les mythes grecs. Je les ai tous lus. J’ai lu l’Odyssée d’Homère. Je suis fasciné par cela. J’ai étudié la civilisation grecque classique, et j’étais donc fasciné par cela et par toutes ces merveilleuses histoires, donc je dirais que c’est ma base pour raconter des histoires.

Lorsque nous rencontrons votre personnage pour la première fois dans la saison, nous avons l’impression que vous êtes pris au piège dans une sorte de crise sisyphéenne. Quel a été votre premier point d’entrée dans cette histoire ? David [S. Goyer] m’a dit qu’au cours de la première saison, il vous avait dit que ce personnage serait beaucoup plus présent au cours de la deuxième saison. Quelle a été votre approche, en particulier pour capturer la véritable folie dans les yeux de Hari lorsque nous le rencontrons pour la première fois ?

Non, cela ne faisait partie d’aucune de nos conversations, cet aspect particulier du voyage. Même si je pense que dans le scénario original, il y avait l’idée qu’on le découvrait dans ce monde, genre, une page ou quelque chose comme ça. Mais l’expérience d’être piégé dans ces limbes, si vous voulez, pendant 130 ans a dû avoir un effet si néfaste sur sa psyché que j’ai voulu l’explorer, et Alex [Graves, réalisateur] a voulu l’explorer. David nous a donc gentiment laissé improviser toute une journée dans une boîte noire, et nous avons exploré les différents états dans lesquels il pouvait se trouver. Ce qui lui est arrivé est présent tout au long de la saison et, dans une certaine mesure, son psychisme ne se remet jamais complètement de ce qui s’est passé.

Cela influence tout ce qu’il fait par la suite. J’ai également parlé avec David de la question des faux prophètes et du fait que Hari est une sorte de divinité dans cette histoire, que tous les autres personnages sont en quelque sorte dans son orbite et qu’ils lui font confiance comme étant potentiellement leur salut. En ce qui concerne cette question, quelles ont été les conversations que vous avez eues avec David pour que ce personnage soit toujours quelqu’un que l’on a envie de suivre, mais que l’on commence aussi à voir les fissures qui se forment ici et là ?

C’est l’idée qu’il est dangereux d’être adulé, et cette version du personnage commence probablement à l’apprécier, ce qui n’est pas une bonne chose, mais il a compris qu’il s’agissait d’une phase nécessaire. Il allait inévitablement arriver que la société de Terminus crée une sorte de religion. C’est inévitable et il voulait être en mesure de guider le cours de cette religion, si vous voulez, parce qu’il a besoin qu’ils aient un point de sortie de cette religion afin qu’ils puissent évoluer dans la société dont il a besoin pour faire face aux défis qui se présentent à eux.

Oui, absolument. Il y a aussi cette question, et [Isaac] Asimov y a pensé aussi, de la science contre la foi et peut-être qu’elles ne sont pas si différentes, qu’il y a des points communs en termes de confiance dans les prédictions de quelqu’un, dans la psychohistoire et les prédictions mathématiques. Vous êtes-vous inspiré de certaines figures pour Hari, ou êtes-vous revenu au texte original d’Asimov ?

J’ai lu tous ses livres, puis j’ai étudié les grands esprits scientifiques. Je veux dire qu’un esprit génial, quel qu’il soit, vaut la peine d’être exploré lorsque vous avez affaire à quelque chose comme ça, parce que leur niveau de compréhension, leur façon de voir le monde, leur façon de traiter l’information sont d’un niveau complètement différent de celui de quelqu’un comme moi. Il faut donc comprendre de quoi il s’agit. Il y a une conscience qu’ils ont un intellect supérieur, et cela conduit inévitablement à une arrogance dans le personnage. Si vous lisez un article sur [J. Robert] Oppenheimer, les gens le décriraient comme étant, évidemment, incroyablement intelligent et très charmant, mais aussi incroyablement condescendant s’il rencontrait des gens qui n’étaient pas à son niveau, en termes de capacités intellectuelles.

On peut dire que "tout pouvoir corrompt", et cela semble être quelque chose qui s’est produit ici aussi.

Oui, c’est inévitable et c’est peut-être quelque chose qu’il n’avait pas prévu.

Les deux saisons du bijou de science-fiction Foundation sont disponibles en streaming sur Apple TV+.


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