Il était une fois les séries : Arnold et Willy

Date : 24 / 05 / 2023 à 08h00

Par : Olivier T.

Sources :

Unification

ARNOLD ET WILLY

Type : Sitcom
Titre Original : Diff’rent Strokes
Diffusion USA : NBC-ABC (1978-1986)
1ère Diffusion France : TF1 (1982)
Épisodes : 189 x 25 minutes
Créée par : B. Kukoff, J. Harris
Producteurs Exécutifs : B. Crossman, H. Leeds, B. Hunter
Production : Tandem Prod.
Musique : A. Burton, G. Loring
Interprètes : Conrad Bain, Gary Coleman, Todd Bridges, Dana Plato, Charlotte Rae, Nedra Volz

1982, une vague de liberté s’abat en France, la semaine des 39 heures et la cinquième semaine de congés payés sont ordonnées, la décentralisation commence, le premier bébé éprouvette naît, l’homosexualité est dépénalisée et la majorité sexuelle abaissée à 15 ans pour tous, des lois pour les travailleurs et les chômeurs sont votées, l’impôt sur les grandes fortunes est mis en application.

Et la série Arnold et Willy est diffusée pour la première fois sur nos écrans…

Les tout jeunes Arnold et Willy Jackson sont orphelins et pauvres. Mais leur mère, juste avant de mourir, a fait promettre à son patron, le riche Mr Drummond, de s’occuper d’eux. Voilà donc les deux petits garçons extirpés de leur quartier noir de Harlem, en limousine, pour se retrouver dans un magnifique appartement des beaux quartiers de Manhattan, avec la fille (Virginia) et la domestique.

De nos souvenirs, on garde un fantastique générique retraçant cette histoire, et une chanson qui reste dans la tête, puis des gags en cascades.

De nos jours, notre œil est plus critique.
Les rires enregistrés sont encore plus présents que dans bien des séries coutumières du fait. Cela nuit finalement aux gags. Les scénarios sont toujours identiques : Un problème lié au racisme et à l’intégration des deux enfants, des conseils et aides de la domestique ou de la grande sœur, un père sévère, puis beaucoup plus compréhensif quand tous les tenants et aboutissants sont expliqués.
Le tout en devenant trop mièvre, car trop répété, faisant même passer les enfants pour des êtres sans reconnaissance et faisant peu d’effort pour s’intégrer vraiment.

N’en demeure pas que les Qu’est-ce que tu me racontes là ? lancés par Arnold à tout bout de champ, font encore des merveilles et que le jeu de son interprète Gary Coleman face au père (Conrad Brain) est toujours aussi drôles.

De grands noms se succédèrent dans la série :
Nancy Reagan, Mohamed Ali, David Hasselhoff, Soleil Moon Frye (Punky Brewster), Mister T. ainsi que Janet Jackson (qui campa le personnage de Charlene Duprey dans 10 épisodes).

Arnold et Willy connue très vite un spin-off, Drôle de Vie (The Facts of Life), dans lequel la domestique Edna devient responsable de la très sélecte école de Virginia.

Le personnage d’Arnold apparu dans les séries Ricky ou la belle vie (Silver Spoons), le Prince de Bel-Air (The Fresh Prince of Bel-Air), et Histoires Fantastiques (Amazing Stories).

L’acteur Gary Coleman joua quelques petits rôles dans des séries comme Buck Rogers, Mariés deux enfants ou Simon et Simon, ainsi que dans des films sans importance, et apparaît même dans son propre rôle dans les séries Les Simpson ou Ma famille d’abord, avant de se lancer à la course au poste de gouverneur en 2003.
Il était atteint d’une maladie auto-immune stoppant sa croissance.

On connaît aussi cette série pour être maudite, car ses interprètes principaux connurent une vie (et une fin) bien loin de l’idylle de la série.

Gary Coleman (Arnold) fut arrêté pour violence, finissant ruiné (son père et son agent ayant détourné ses cachets) et gardien de parking, pour mourir dans une chute d’escalier. Dana Plato (Virginia) qui dut quitter la série car elle était enceinte, termina sa carrière en posant pour Playboy, pour finalement se suicider à la Vicodine suite à une humiliation lors d’une émission de TV. Son fils se suicida, lui, d’une balle dans la tête, bien plus tard. Todd Bridges (Willy) sombra lui aussi dans la drogue et la petite délinquance, pour renaître, après une désintoxication.