The Boys : La critique des 3 premiers épisodes de la saison 3

Date : 02 / 06 / 2022 à 18h00
Sources :

Unification


THE BOYS

- Date de diffusion : 03/06/2022
- Plate-forme de diffusion : Prime Video
- Épisode : 3.01 à 3.03, Retour De Bâton, Le Seul Homme dans le Ciel, Côte De Barbarie
- Réalisateurs : Phil Sgriccia, Julian Holmes
- Scénaristes : Craig Rosenberg, David Reed, Anslen Richardson, Geoff Aull
- Interprètes : Karl Urban, Jack Quaid, Tomer Kapon, Laz Alonso, Karen Fukuhara, Anthony Starr, Erin Moriarty, Dominique McElligott, Jessie Usher, Chace Crawford, Jensen Ackles, Claudia Doumit, Giancarlo Esposito, Laurie Holden

LA CRITIQUE

Voilà presque 2 ans qu’on attendait le retour de The Boys sur Prime Video. Deux ans à ne plus savoir comment faire pour obtenir cette dose d’irrévérence devenue si indispensable à notre bonheur. Deux ans sans la moindre giclée de sang graphique, sans corps qui explose, sans super-héros aussi fous et imparfaits qu’ils sont puissants et potentiellement destructeurs. Deux ans sans The Boys ! Aujourd’hui, le streamer de Amazon l’a fait. Ils nous ramènent The Boys pour une saison 3 très attendue et, WTF, c’est un bonheur indescriptible.

On retrouve donc ce groupe de Garçons (mais il y a aussi une fille) un an après les évènements tragiques du final de la saison 2. Billy Butcher (Urban) s’efforce de rester en dessous des radars et joue à Puissance 4 avec le fils de sa femme décédée, La Crème (Alonso) tente de renouer avec sa famille (même si ça semble bien mal barré pour lui, sa Monique dont il parlait si souvent ne l’ayant pas vraiment attendu), Hughie (Quaid) bosse maintenant au "Federal Bureau of Superhuman Affairs" pour la cachotière Victoria (Doumit) et vit l’amour presque parfait avec la Super Stella (Moriarty), tandis que Frenchie (Kapon) et La Fille (Fukuhara) restent dans le coin et interviennent à la moindre demande de leur boss.

Côté Vought et Supers, Stella est donc plus rayonnante et mal à l’aise que jamais, pour la même raison citée plus haut pour Hughie, mais aussi parce qu’elle prend du galon, ce qui met Le Protecteur (Anthony Starr) dans un état de quasi hystérie. Et Le Protecteur... Il reste Le Protecteur. On se demande juste jusqu’à quand il va réussir à ronger son frein avant de - vraiment - péter une durite. De plus en plus psychotique, on sent la rage et la folie gagner de plus en plus de terrain sur le peu d’intellect qui lui reste. Les mauvaises nouvelles continuent de s’empiler et il se trouve un nouveau bouc émissaire parmi ses collègues des Sept. De son côté, Stan, le big boss de Vought joué par Esposito, semble prendre un malin plaisir à humilier Le Protecteur, à tel point qu’on se demande s’il ne le fait pas sciemment. Mais dans quel but ?

Et malgré les révélations de la saison 2 sur ce qu’est Vought International, la société qui représente les plus puissants Supers du monde possède toujours cette même ambition : vendre son Composé V au gouvernement US et se faire toujours plus d’argent. Comment ? Comme le fait toujours la multinationale. Face aux caméras, Vought il est tout beau, Vought il est tout gentil. Mais en coulisses, le chantage, l’extorsion et la menace est le premier vérin utilisé.

Encore une fois, la série repose sur les interprétations de Urban et Starr, dans leur rôle respectif de Billy et Le Protecteur. Urban est tout simplement agaçant mais jouissif à souhait dans le rôle du leader des Garçons. Starr est effrayant en Homelander sur la brèche, prêt à exploser à la moindre occasion. L’acteur est impressionnant quand, d’une seconde à l’autre, il passe d’un Protecteur attentionné et souriant à un Protecteur traversé par la haine n’ayant qu’une seule envie, tout détruire sur son passage.

La série fourmille toujours de ce qui fait d’elle l’une des meilleures séries de ces dernières années. Elle est riche en humour très noir, caustique et décapant, en grossièretés, en action savamment ficelée, et en graphisme toujours à la hauteur. Et que dire des idées des scénaristes ?! Comment est-il même possible d’avoir de telles idées ? Et même si la série est adaptée des comics éponymes de Garth Ennis et Darick Robertson, qui, un matin en se réveillant, a l’idée incroyable de donner à un personnage Ant-Man-esque envie d’entrer dans le corps d’un mec, et surtout de passer par là où il est entré ? Et qu’est-ce qui donne à ce même scénariste l’idée de le faire éternuer alors qu’il est dedans ? C’est là une des petites histoires que montre la série et qui nous laisse - pardon de le dire - bouche bée. Mais ne vous inquiétez pas, ce n’est heureusement pas la seule.

La satire et la caricature sont toujours à leur paroxysme. À quelques semaines près, la série aurait présenté la première super-héroïne musulmane de l’histoire de la télévision, ce que Disney et Marvel ont fait dans le final de Moon Knight. Poussant la provocation, The Boys présentera la première super-héroïne musulmane voilée de l’histoire des adaptations de comics. Et alors que les États-Unis ont récemment vécu 3 terribles fusillades meurtrières, la série interpelle également sur la libre circulation - et parfois la commercialisation - des armes à feu dans un pays qui en a fait sa culture. Les histoires de cette 3e saison introduisent également très bien le fameux Soldier Boy de Jensen Ackles, ainsi que ses anciens acolytes de Payback, La Comtesse Rouge (Holden) et Gunpowder (Sean Patrick Flanery). La Crème (Alonso) semble particulièrement affecté par le retour surprise du petit soldat dans la partie.

Et que dire de la petite surprise du tout début de la saison 3 ? Si ce n’est que, comme n’importe quelle surprise, on ne le voit absolument pas arriver. On reste tout simplement sur le cul. Je n’en dirai pas plus...

The Boys 3, c’est donc "on reprend les mêmes et on recommence", mais en mieux. Les scénaristes réussissent encore à nous scotcher sur notre siège en allant toujours plus profondément dans l’irrévérence, la folie et le carnage. Excellent début de saison pour la série ! Cinq étoiles bien méritées, n’en déplaise aux esprits chagrins. Âmes sensibles, s’abstenir, évidemment !

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