Y, le dernier homme : Review 1.06 Weird Al is Dead

Date : 13 / 10 / 2021 à 13h30
Sources :

Unification


Le sixième épisode de la première saison de Y le dernier homme est un peu moins passionnant que celui précédent.

Le scénario de Catya McMullen alterne entre les aventures de l’agent 355, et des deux personnes qu’elle doit protéger, avec celles de la sœur du dernier homme qui se retrouve dans un endroit bien étrange.

Les tensions politiques continuent, alors que chacun essaye d’avancer ses pions. Mais alors que le pays tente de se relever, des actions locales créent des petits univers localisés auxquels certains protagonistes principaux se retrouvent confrontés.

Il s’agit du sixième épisode, qui est réalisé par Destiny Ekaragha, et on devine maintenant que les aventures de Yorick vont continuer de vraiment s’étaler, notamment pour laisser la place à d’autres personnages moins importants ou qui n’existaient pas dans la bande dessinée originale.

Ces ruptures de rythme ont pour objectif de brosser le portrait d’un pays en pleine déliquescence essayant de se reconstruire après la catastrophe qui a touché le monde. Néanmoins, il commence à être un peu fastidieux de suivre les aventures d’un personnage principal qui se révèle fragmenté. Ce qui ne fait évidemment pas beaucoup avancer l’intrigue principale qui a un véritable impact sur la conclusion de la saga de papier.

Aussi, si le début était très attractif et si, évidemment, l’épisode central où les trois personnages principaux sont réunis était parmi les meilleurs, ce faux rythme sur l’ensemble de la saison risque de devenir lassant. D’autant qu’on est loin d’arriver à la fin de la bande dessinée et qu’à cette allure, il faudra de nombreuses saisons pour avoir un épilogue digne de ce nom.

L’interprétation est bonne. Ashley Romans est toujours formidable en agent 355. Ben Schnetzer et Diana Bang sont intéressants en dernier homme et en médecin généticien. On retrouve aussi avec plaisir Amber Tamblyn qui est toujours impeccable en ancienne employée de la Maison-Blanche. Alors qu’Olivia Thirlby, qui campe une sœur de Yorick ambiguë, n’est pas toujours particulièrement fascinante.

Le travail sur les décors et les costumes continue d’être soigné. Tout comme celui sur la photographie et le son. On continue donc de prendre plaisir à suivre cette découverte des États-Unis en plein chamboulement en compagnie des différents personnages présentés.

Le sixième épisode de la première saison de Y le dernier homme un peu décevant de par le faux rythme qui l’installe et qui risque de rester jusqu’à la fin de saison. Avec une histoire qui est toujours intéressante, une réalisation correcte et des comédiens qui sont plutôt bien trouvés, l’épisode apporte ses bons moments.

Inégal et toujours en construction.

IA

J’aimerais tellement être une petite souris afin de me glisser dans la salle des scénaristes et comprendre tous les choix que je trouve douteux en termes d’adaptation par rapport au chef d’œuvre qu’est le comics à mes yeux. Après un épisode encourageant qui semblait enfin avoir trouvé un bon équilibre entre fidélité, innovation et rythme suffisamment soutenu, la série repart ici dans ses mauvais travers.

Pourquoi la série est-elle aussi bavarde ? Pourquoi vouloir absolument rendre aussi explicite des choses qui suffisaient simplement d’être suggérés ? J’ai vraiment du mal à croire que les néophytes arrivent à faire abstraction du manque de rythme et parviennent réellement à imaginer que l’univers de Brian K.Vaughan ne se limite pas à sa géniale idée de départ.

Pourtant, ce nouvel épisode comporte des idées vraiment intéressantes qui ne manqueront pas d’avoir des conséquences majeures sur la suite de la saison. Malheureusement l’exécution est plombée par beaucoup trop de scènes explicatives et un excès de générosité consistant à faire avancer trois intrigues en même temps.

Ainsi, l’épisode de cette semaine aurait sans doute dû se concentrer uniquement sur le groupe de fille dans lequel s’est retrouvée Hero et son ami Sam. Quelques indices le laissaient présager et cette communauté s’avère être en fait un des groupes d’antagonistes auxquels Yorick va finir par être confronté lors de son périple. La série nous offre donc une origin story qui n’était pas dans le comics, et même si on sent que les scénaristes ont savamment réfléchi pour la construire, on peut quand même se demander la même question que pour Dark Vador avec les épisodes préquels de Star Wars, à savoir si dévoiler l’origine du mal n’aurait pas pour conséquence de discréditer une bonne partie de son aura maléfique.

En tout cas, ce qu’on apprend correspond totalement au fonctionnement sectaire qu’on pouvait imaginer et la surenchère ainsi que les dérapages qui vont forcément suivre devraient nous offrir des moments bien sombres qui devraient mettre à mal le cœur des spectateurs les plus sensibles. Je valide donc cet ajout majeur de la part des scénaristes, par contre j’espère que le basculement suggéré et attendu de certains protagonistes vers le coté obscur ne va pas s’étaler sur trop d’épisodes !

J’ai trouvé que la partie qui plombait grandement l’épisode est celle qui se déroule dans les coulisses du pouvoir politique. Kimberly et Regina veulent prendre le pouvoir à la mère de Yorick et fomentent du mieux qu’elles peuvent avant de passer à l’action. Mais qu’elles passent à l’action au lieu de tergiverser ! Au moins, dans le comics, les républicaines sont passées à l’action, ça a duré quelques savoureuses pages et on est vite passé à autre chose !

Enfin, l’agent 355, Yorick et le docteur Mann vont devoir faire à une menace qui va mettre à mal leur entente. J’ai trouvé que l’objet de leur discorde était un peu futile, même si je comprends que les scénaristes ont sans doute voulu créer une situation permettant de tester leur dynamique relationnelle et à terme renforcer leurs liens.

En résumé, seul un tiers du contenu de l’épisode m’a plu, ce qui correspond grossièrement au niveau d’appréciation générale que j’ai de Y, le dernier homme depuis sa diffusion. De terribles maladresses d’écriture empêchent la série d’atteindre les sommets que j’estime pourtant largement à sa portée compte tenu du trésor d’inventivité et d’efficacité qu’est le comics. Oui, définitivement, j’aimerais être une petite souris pour pouvoir comprendre les choix des scénaristes et les pousser à mettre leur orgueil de côté afin de nous proposer quelque chose de beaucoup plus fidèle à l’intrigue originale écrite par K. Vaughan.

AN


EPISODE

- Episodes : 1.06
- Titres : Weird Al is Dead
- Date de première diffusion : 13 octobre 2021 (Disney+)
- Créateur : Eliza Clark
- Réalisateur : Destiny Ekaragha
- Scénariste : Catya McMullen d’après l’œuvre de Brian K. Vaughan et Pia Guerra

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