La proie d’une ombre : La critique
La proie d’une ombre est un très bon film d’horreur qui est particulièrement efficace.
Le scénario de Ben Collins et de Luke Piotrowski présente une jeune femme dont le mari vient de se suicider. Cette dernière vit dans une maison isolée qu’il a construite de ses propres mains et va se rendre compte rapidement qu’elle n’est peut-être pas toute seule dans ces lieux. D’autant qu’elle va découvrir que son mari avait aussi des zones d’ombre.
Le film de David Bruckner est extrêmement travaillé visuellement. Ce dernier n’utilise pas vraiment de Jump Scare, mais sait faire survenir régulièrement des événements que l’on ne voit pas venir et qui font sursauter et mettent progressivement de plus en plus mal à l’aise.
Le travail sur les décors de Prerna Chawla est vraiment magnifique. Cette maison, et la maison de la nuit, sont de toute beauté et pourraient bien hanter vos cauchemars. Tous les éléments comptent et on se rend compte progressivement de l’importance qu’ont ces lieux ayant une véritable personnalité.
La photographie d’Elisha Christian est absolument splendide. Elle est réellement impressionnante et les ombres, à l’instar du titre français du film, ont toute une grande importance et participent pleinement à la narration de l’histoire. D’autant que certains passages nocturnes sont vraiment de toute beauté et particulièrement marquants et ne donnent jamais l’impression d’être sombres bien qu’en étant parfois terriblement anxiogène.
La mise en scène est brillante. Elle suit de près le personnage principal en le mettant toujours bien en valeur. Certaines séquences sont extrêmement bien conçues et font monter l’horreur tout du long. Car c’est bien là la grande force du long métrage, que d’utiliser un volet psychologique intéressant lié à un deuil pour montrer une horreur insidieuse qui fait frémir. Sans compter qu’une partie thriller permet de toujours de garder une attention élevée.
L’interprétation est très bonne. Rebecca Hall est remarquable en femme frappée par le drame. Elle rend son personnage particulièrement attachant, ce qui renforce l’empathie que le spectateur a vis-à-vis d’elle et les émotions qu’il peut ressentir face à ce qui lui arrive. Evan Jonigkeit est très bon en mari dont on découvre progressivement les raisons de sa mort. Sarah Goldberg est sympathique en meilleure amie. Et Vondie Curtis-Hall est impeccable en voisin attentionné essayant d’aider la jeune femme.
La proie d’une ombre est un véritable très bon film d’horreur qui met mal à l’aise est reste longtemps en mémoire. Avec une histoire très bien écrite, une réalisation impressionnante et une comédienne qui crève l’écran, les secrets des gens que l’on aime peuvent prendre une dimension tout à fait horrifique.
Captivant est dérangeant.
SYNOPSIS
Déchirée par la mort brutale de son mari, Beth se retrouve seule dans la maison au bord du lac qu’il avait construite pour elle. Elle s’efforce de faire face, mais d’inexplicables cauchemars font leur apparition. Dans de troublantes visions, une présence insaisissable semble l’appeler...
Contre l’avis de ses amis, Beth commence à fouiller dans les affaires de son mari, en quête de réponses. Elle va découvrir des secrets aussi étranges qu’inquiétants, et un mystère qu’elle va, malgré les risques, tenter d’élucider...
BANDE ANNONCE
FICHE TECHNIQUE
Durée du film : 1 h 48
Titre original : The Night House
Date de sortie : 15/09/2021
Réalisateur : David Bruckner
Scénariste : Ben Collins, Luke Piotrowski
Interprètes : Rebecca Hall, Sarah Goldberg, Evan Jonigkeit, Vondie Curtis-Hall, Stacy Martin, Samantha Buck, Laura Marano, Andy Richter
Photographie : Elisha Christian
Montage : David Marks
Musique : Ben Lovett
Costumes : Samantha Hawkins
Décors : Prerna Chawla
Producteur : David S. Goyer, Keith Levine, John Zois pour Phantom Four production
Distributeur : The Walt Disney Company France
LIENS
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