Agents of S.H.I.E.L.D. : La clôture d’un chapitre du MCU selon Clark Gregg

L’histoire de l’Agent Phil Coulson dans le MCU a été longue et tumultueuse pendant les 12 dernières années. Apparu dans Iron Man, le tout 1er film du MCU en 2008 sous les traits de Clark Gregg, le personnage a été laissé pour mort dans le Avengers de 2012, mais pour mieux revenir dans la toute 1ère série de Marvel TV pour ABC, Agents of S.H.I.E.L.D. Le personnage de Phil Coulson est - vraiment - mort depuis le final de la saison 5, mais l’acteur Gregg reviendra pourtant dans la série dans le rôle de Sarge pour la saison 6, et dans celui du LMD de Phil Coulson pour la saison 7.

Dans la dernière saison de la série, Coulson et les autres agents se retrouvent bloqués dans le New York de 1931 où ils doivent travailler ensemble pour découvrir et comprendre pleinement leur mission. S’ils échouent, non seulement cela pourrait affecter leur présent, mais cela pourrait aussi signifier un désastre pour le passé et l’avenir du monde.

Cette ultime saison est en cours de diffusion sur ABC aux USA, et c’est dans le cadre de la diffusion de cette "final season" que Collider a contacté Clark Gregg par téléphone pour faire ce qui ressemble fort à un bilan de son travail au sein de l’Univers Cinématographique de Marvel. Voici donc une retranscription de ce long entretien...

Comment s’est déroulé ce voyage - depuis les débuts du MCU et de ceux de Marvel TV - et maintenant que vous clôturez ce chapitre ?

Je n’arrive pas à y croire. Vous vous retournez et, tout d’un coup, c’est fini. Iron Man, c’était en 2008, ça fait donc 12 ans. Il y a eu beaucoup de choses entre les deux, surtout pendant les années de cinéma. Je n’échangerais rien de tout cela. Ça a été un voyage incroyable. Je me suis fait de très bons amis. J’ai pu jouer tellement de versions différentes de ce personnage vraiment amusant et cool que j’adore, et interagir et rencontrer tellement de fans dans le monde entier. Je n’ai rien d’autre que de la gratitude.

Qu’est-ce qui vous a le plus aidé à jouer Coulson ?

Honnêtement, ce sont les relations et les gens avec qui j’étais dans les premiers films du MCU. Quand je les vois, il y a une fraternité ou une sororité. Nous avons fait quelque chose de vraiment spécial ensemble et nous avons participé à un type différent de narration de films qui étaient chacun un chapitre d’une histoire plus importante. Et je ressens la même chose, et d’une certaine manière encore plus profondément, avec mon équipe du S.H.I.E.L.D., avec Chloe [Bennet, Iain [De Caestecker], Elizabeth [Henstridge] et Ming [Na Wen], et puis plus tard Henry [Simmons], et beaucoup d’autres personnes qui sont venues, et les incroyables stars invitées, celles qui me manquent tant, comme Bill Paxton et Ruth Negga. Les gens que j’ai pu rencontrer et avec qui travailler, et avec qui j’ai pu m’améliorer en travaillant, ainsi que les scénaristes et les réalisateurs, ont vraiment enrichi ma vie, alors je leur suis vraiment reconnaissant à tous. Et aussi, l’autre grande relation, c’est celle avec les fans dans le monde entier, qui ont un lien avec Coulson. Quand je les rencontre, c’est un honneur.

Quand Collider a parlé à Chloe Bennet, elle disait à quel point vous étiez un mentor et votre relation, à l’écran et en dehors, est importante pour elle. Quelle a été votre première impression à son sujet et comment avez-vous vu son parcours, au fil des saisons ?

C’est drôle, d’une certaine manière, Chloé est jeune, mais en même temps, c’est aussi une très mature. Il y a donc des jours où elle se sentait comme une fille pour moi, et d’autres jours où je la voyais comme une conseillère. C’est juste une amitié profonde. De voir la façon dont ces acteurs, dont certains n’avaient pas fait grand-chose, à ce moment-là, se sont présentés à chaque défi, à ce rythme incroyable, et l’ont fait sortir du lot. Mes moments préférés ont été de voir Iain, Elizabeth et Chloé, et les autres, chacun relevant ces nouveaux défis, sachant pourquoi ils étaient là et voyant de quoi ils étaient capables. Ce n’était pas toujours dans un environnement où nous avions l’impression d’être soutenus ou de croire en nous. Vous avez ces moments, surtout dans le désert de la réussite. Et les gens se concentraient sur le travail et le faisaient, et ils m’ont rendu meilleur.

Cette série a commencé comme n’importe quelle série simplement centrée sur des agents humains dans un monde où les super-héros existent, mais vous avez ensuite ajouté le voyage dans le temps, les robots et l’espace. Y a-t-il quelque chose dans l’histoire qui vous a le plus surpris dans la direction que les choses ont prise et que vous n’étiez pas sûr de pouvoir réaliser ?

Ce qui était le plus difficile, après avoir joué Phil Coulson, pendant toutes ces années, c’était de me montrer tel j’étais et, selon eux, en parlant comme moi même. Je le faisais tout en disant des répliques qui sont celles de Phil Coulson, tout ça en ayant une personnalité très différente, comme ce personnage de Sarge venu d’un autre univers. Pour me montrer et être ce personnage de sang-froid, vraiment motivé, apparemment sociopathe, tous les jours, je n’étais pas très sûr que cela allait fonctionner.

L’équipe a réalisé que, pour sauver le S.H.I.E.L.D., il fallait sauver HYDRA, qui est un concept assez sauvage. Que pouvez-vous nous dire pour savoir comment cela va se passer cette saison ?

C’est une idée tellement intéressante que, sans le mal que vous combattez, le bien ne se manifeste pas et l’héroïsme ne se manifeste pas. Supprimer le défi qui fait du S.H.I.E.L.D. ce qu’il est, nous met dans une drôle de position, mais je pense que c’est une excellente idée et je suis aussi très heureux que les gens voient comment cela se passe.

J’adore les vêtements d’époque que tout le monde porte en début de saison. Que pensez-vous des vêtements des années 1930 et peut-on s’attendre à un style plus amusant, tout au long de la saison ?

Oui. Les années 30 étaient tout simplement folles. C’était tellement amusant de se montrer et de voir toutes les vieilles voitures et tout le monde dans ces vêtements. Mais ensuite, nous allons passer à d’autres décennies et nous tirerons le meilleur parti de ce style. Je me suis retrouvé à apporter un petit haut-parleur Bluetooth et à jouer ma musique préférée, quelle que soit la décennie, pour nous garder dans l’esprit et nous amuser entre les prises.

Qu’avez-vous particulièrement apprécié dans cette dernière saison ?

C’était une de ces saisons où ils n’attendaient pas de voir si on avait été renouvelé. Nous avons pu nous concentrer sur le travail, et nous nous sommes vraiment beaucoup amusés. C’était la quantité de plaisir que nous avons eu dans la saison 7. C’est un thriller et il fait nuit, mais nous nous sommes tellement amusés ensemble, en faisant notre dernière danse à nous.

Vous avez joué une sacrée évolution avec Coulson. Comment était-ce d’explorer ses nouvelles super améliorations ?

C’est amusant pour le fan de Phil Coulson, après toutes ces années, d’avoir enfin quelques capacités. Il avait sa main, qui pouvait faire certaines choses, et il avait son super bouclier holographique, mais c’est un niveau complètement différent, donc c’est amusant pour lui de pouvoir faire ça. Même s’il ne voulait pas être ramené de cette façon, je pense qu’il aime avoir l’opportunité de se montrer sous une forme très forte et puissante, pour ses amis.

C’est la série qui a donné le coup d’envoi de ce que Marvel TV allait devenir et personne ne savait vraiment quoi en faire, au début. Comment s’est passé votre premier jour dans la série par rapport au dernier jour ?

Je n’avais jamais fait ça. Je suis juste effrayé par les gens qui font ces ultra-triathlons ou marathons, où ils font du vélo sur cent miles, puis ils nagent sur dix miles, et ensuite ils courent cinquante miles. C’est ce que j’ai ressenti. Il y a ce à quoi vous ressemblez, après les premiers pas, et puis il y a ce à quoi vous ressemblez, à la fin de ce truc, où vous avez tellement souffert, et pourtant vous avez l’air féroce et plein de ressources. Nous nous sommes éloignés de tout cela comme si c’était pour récompense [...], mais nous étions encore debout à la fin, quand la cloche finale a sonné, et nous en étions fiers.

Avez-vous pu récupérer des accessoires, des souvenirs ou quoi que ce soit du décor qui, selon vous, représentait le personnage ?

Jamais, et je suis consterné que vous suggériez une telle chose. Mais si je le faisais, il y aurait quelques objets vraiment amusants dans mon placard, que je garderai avec moi pour toujours.

C’est amusant que, dans cette saison, nous puissions retrouver certains personnages et acteurs des années précédentes. Comment était-ce de retrouver certains de ces visages familiers ?

La dernière saison n’aurait pas été bonne si Patton [Oswalt] n’avait pas été là. Il était l’arme secrète qui est apparue et a amélioré notre série, tout le temps, comme il le fait, et c’est un plaisir d’être là. Et j’aimais l’agent Carter, donc j’étais très excité d’avoir Enver [Gjokaj] avec moi, jouant l’agent Souza. Nous l’avons adoré. C’était génial de l’avoir avec nous. Et il y a quelques autres surprises et des versions intéressantes de gens du passé. C’est tout ce que j’ai à dire.

Comme il est impossible de rendre tout le monde heureux avec la fin d’une série télévisée, surtout après tant de saisons, pensez-vous que les fans seront au moins satisfaits de la façon dont les choses se termineront ?

Je pense que oui. Les fans sont tellement avertis sur la façon dont les histoires se déroulent et la plupart des gens comprennent que notre série, dans une certaine mesure, a vu sa partie émotionnelle se terminer, à la fin de la saison 5, de bien des façons. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de choses similaires dans cette dernière saison, mais ils nous en ont donné deux de plus. Ce que j’aime dans ce que nos scénaristes ont fait, c’est qu’ils ont dit : « D’accord, alors amusons-nous le plus possible. Allons faire de la science-fiction avec des démons de l’espace et un alter-ego maléfique pour Coulson. Et puis, dans la dernière saison, nous allons passer en revue différentes décennies, et nous allons tirer le meilleur parti de ce que ces décennies représentent, dans le style et le ton. Et nous placerons notre distribution très diversifiée dans des périodes différentes, où la diversité est un défi pour les gens, et nous en tirerons vraiment le meilleur parti et nous nous amuserons avec. » Nous sortons avec, nous n’avons rien à prouver à personne sauf à nous-mêmes, bang.

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