A Week Away : La review du film Netflix
A Week Away est un film américain se focalisant sur un amour d’été jeunesse qui risque de ne pas forcément trouver sa cible.
Le scénario d’Alan Powell et de Kali Bailey présente un jeune homme au passé perturbé, qui suite à une énième frasque, après avoir été dans 22 familles d’accueil, a pour dernière chance de passer une semaine dans un camp de vacances pour adolescents chrétiens. Évidemment, ce lieu va le changer, car il va y découvrir l’amour, se faire des nouveaux amis et, bien évidemment, retrouver la foi.
C’est d’ailleurs cette dernière qui est vraiment le cœur du récit. Dieu et Jésus sont d’ailleurs tellement omniprésents, que le long métrage ferait presque passer un film comme le très bon Dolly Parton - C’est Noël chez nous comme non religieux.
Pas particulièrement passionnée par les amours de jeunesse se déroulant dans des camps de vacances, c’est bien le côté musical qui m’a emballé et m’a poussé à voir le film. Mais il faut avouer, que pour une fois, c’est bien mieux de ne pas savoir de quoi parlent les chansons tant les paroles, souvent très religieuses, ne sont pas formidables à découvrir. Autant aller écouter du gospel, ou (re)découvrir la formidable série À chœur ouvert.
En effet, le long métrage de Roman White réussit le tour de force à n’aborder aucun des sujets actuels concernant la jeunesse. C’est vraiment une œuvre tout public. On n’y parle donc à aucun moment de drogue, d’alcool, de sexe, de harcèlement, de mal-être, de genre, de réseaux sociaux, de handicap...
Les problèmes familiaux rencontrés sont principalement vus par le biais du personnage que l’on suit qui est orphelin et qui commet plein d’infractions, mais dont la teneur reste finalement pas très violente. Sans compter que ce dernier ment, et que, évidemment, c’est l’un des 10 commandements à respecter, ce qui est mène à un moment à la seule crise du long métrage.
Toutefois, comme nous sommes au 21ème siècle, aussi, s’il ne faut espérer aucun bout de chair montré, on a quand même droit à UN baiser. Ce qui est à peine aussi prude que ce que l’on peut encore voir dans certains films boolywoodiens récents, qui eux proposent de véritables passages de danse et de chants particulièrement emballants.
Aussi, il faut bien reconnaître que non seulement je ne suis pas le public ciblé, mais que malgré les agréables performances vocales de certains acteurs, c’est plutôt une sidération qui m’a pris dès les premières minutes et qui n’a jamais réussi à me quitter. Un film tourné il y a 30 ou 40 ans aurait peut-être eu un certain charme, mais entre un récit très mièvre et chargé de guimauve et des personnages particulièrement lisses, les messages sous-jacent de « aimez-vous les uns les autres », de bienveillance et de joie ont du mal à passer devant l’écœurement que l’on ressent devant de telles situations sirupeuses.
En ce qui concerne la technique, la réalisation offre tout ce que l’on peut attendre d’un tel film se passant dans une colonie de vacances. On a donc droit à l’amitié fraternelle, à l’attrait amoureux, parfois difficile à exprimer, et à la rivalité. En effet, le camp est séparé en trois équipes qui doivent affronter tous les jours dans des jeux de plein air permettant de marquer des points et qui s’achève sur une compétition de chant.
Comme il s’agit d’un long métrage musical, les passages chantés, et certains dansés, sont omniprésents. Mais là aussi, il faut avouer que d’autres films similaires sont nettement supérieurs du point de vue chorégraphique et proposent des titres qui restent longtemps en mémoire, ce qui n’est pas le cas de la composition d’Adam Watts.
L’interprétation est bonne. Et les quatre jeunes gens qui sont sur le devant de la scène ont une alchimie qui fonctionne bien. Kevin Quinn est touchant en jeune homme perturbé. Bailee Madison incarne une jeune fille presque parfaite. Kat Conner Sterling est juste dans le rôle de la meilleure amie. Jahbril Cook est intéressant en adolescent amoureux ayant du mal à s’exprimer devant sa belle. Iain Tucker n’est pas particulièrement marquant dans le rôle de l’antagoniste voulant à tout prix gagner la compétition.
A Week Away est un film qui donne parfois l’impression de se voir devant une longue pub de 1h37 prônant la joie et les valeurs d’une colonie de vacances chrétienne. Cette omniprésence de Dieu et des thématiques vraiment très lisses me paraissant régulièrement hors-sol ne m’ont jamais permis d’accrocher à l’œuvre. Même le bêtisier du générique final ne m’a jamais fait rire. Mon ressenti est donc de l’ordre du 1, mais techniquement, l’œuvre peut se hisser à 2, voir plus pour le public vraiment cible.
Aussi, si vous avez des appétences pour ce type de film, ce dernier ne marquera assurément pas les annales mais reste un téléfilm proprement réalisé et interprété, plein de bons sentiments qui pourrait vous faire passer un bon moment.
Trop guimauvesque et religieux.
SYNOPSIS
Dans cette comédie musicale exaltante, un ado perturbé se résigne à participer à une colonie de vacances où il trouvera l’amour, des amis et sa place dans la vie.
BANDE ANNONCE
FICHE TECHNIQUE
Durée du film : 1 h 37
Titre original : A Week Away
Date de sortie : 26/03/2021
Réalisateur : Roman White
Scénariste : Alan Powell, Kali Bailey
Interprètes : Kevin Quinn, Bailee Madison, Sherri Shepherd, David Koechner, Kat Conner Sterling, Ed Amatrudo, Jahbril Cook, Iain Tucker
Photographie : James V. King
Montage : Parker Adams
Musique : Adam Watts
Costumes : Ciciley Hoffman, Jena Moody
Producteur : Alan Powell, Steve Barnett, Gabe Vasquez pour Monarch Media, Rove Productions
Distributeur : Netflix France
LIENS
PORTFOLIO
Les films et séries TV sont Copyright © Netflix et les ayants droits Tous droits réservés. Les films et séries TV, leurs personnages et photos de production sont la propriété de Netflix et les ayants droits.