Les Irréguliers de Baker Street : Review de la saison 1

La première saison, en 8 épisodes de 50 minutes, de Les Irréguliers de Baker Street est une bonne immersion au cœur de l’univers de Sherlock Holmes, version fantastique.

Le scénario de Tom Bidwell et de Sarah Simmonds se passe à Londres au XIXe siècle. Le docteur Watson, associé de Sherlock Holmes, demande de l’aide à une bande de jeunes gens marginaux pour enquêter sur des affaires paranormales se déroulant dans la capitale anglaise. Si le récit présente des jeunes gens qui apparaissent régulièrement dans la littérature de Sir Arthur Conan Doyle, c’est bien une histoire originale qui est au cœur de cette série. Cette dernière est d’ailleurs complètement fantastique, montrant des enquêtes dans lesquelles des pouvoirs spéciaux interviennent.

La série d’une très belle facture. Toutefois, l’écriture est parfois un peu irrégulière. Il y a assez peu de surprise à attendre des événements présentés et certains éléments utilisés font preuve de facilité, qu’il s’agisse des événements montrés ou du comportement des personnages.

On retrouve d’ailleurs plusieurs personnages emblématiques de la série littéraire des Sherlock Holmes. Mais leurs apparitions et leurs personnalités sont vraiment différentes de celles des romans, ce qui pourrait en troubler certains. D’autant que quelques-uns ne font que des interventions très fugaces.

La plupart des épisodes sont consacrés à la résolution d’un cas. Néanmoins, le fil rouge qui réunit toutes ces étranges affaires entre elles sert de ligne conductrice à un récit permettant de relier les différents protagonistes entre eux. L’intrigue repose donc à la fois sur la découverte du coupable et sur les relations qui se tissent entre les différents personnages que l’on croise.

La réalisation de Joss Agnew, Johnny Allan et de Weronika Tofilska est très bonne. La reconstitution du Londres d’il y a un siècle et demi est vraiment bien faite. Le travail sur les décors et les costumes est superbe et l’ambiance aide à se plonger en plein cœur d’une cité aux noirs secrets. Il est dommage que la photographie soit bien sombre, d’autant que beaucoup d’éléments se passent en pleine nuit ou dans des lieux peu éclairés. Quelques effets spéciaux ne sont pas entièrement convaincants, mais l’ensemble est plutôt bien fait et ajoute une jolie pointe de fantastique à un récit ou les victimes sont nombreuses.

L’interprétation et convaincante. Thaddea Graham est sympathique en jeune fille volontaire meneuse de bande. Darci Shaw est intéressante dans le rôle de sa sœur cadette. Harrison Osterfield est impeccable un jeune homme voulant s’affranchir de sa vie dorée. Jojo Macari est très juste en jeune homme protecteur. McKell David est touchant en ami chaleureux. Royce Pierreson est formidable en Docteur Watson. Alors que Henry Lloyd-Hughes campe un Sherlock bien singulier.

La première saison de Les Irréguliers de Baker Street est intéressante et laisse de la marge pour produire une nouvelle saison fantastique mélangeant enquêtes policières et surnaturel. Avec une histoire qui fait passer un bon moment, une belle mise en scène, une reconstitution soignée et des acteurs que l’on apprécie de suivre, on prend plaisir à découvrir cette nouvelle déclinaison de l’univers d’un enquêteur d’exception, vu par le biais de ceux qui dans les romans sont ses assistants de l’ombre.

Divertissant et agréable.

 Episode : 1.01 à 1.08
 Titre : Chapitre un : Une menace plane sur Londres, Chapitre deux : Les fantômes du 221N, Chapitre trois : Ipsissimus, Chapitre quatre : L’aiguille et le couteau, Chapitre cinq : Etudiants des arts profanes, Chapitre six : Hieracium Snowdoniense, Chapitre sept : L’extase de la mort, Chapitre huit : L’extase de la vie
 Date de première diffusion : 26 mars 2021 (Netflix)
 Créateur : Tom Bidwell
 Réalisateur : Joss Agnew, Johnny Allan, Weronika Tofilska
 Scénariste : Tom Bidwell, Sarah Simmonds
 Avec : Royce Pierreson, Henry Lloyd-Hughes, Thaddea Graham, Darci Shaw, Jojo Macari, McKell David, Harrison Osterfield, Clarke Peters, Ansu Kabia, Sheila Atim

Bienvenue dans le Londres du XIXe siècle, où les Irréguliers, un gang de jeunes marginaux, élucident des crimes surnaturels pour le compte du Dr Watson et de son mystérieux associé, Sherlock Holmes.

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