His Dark Materials - À la croisée des Mondes : Review 1.05 Le garçon perdu

Date : 06 / 12 / 2019 à 14h00
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Unification


Nous avions donné notre avis sur les quatre premiers épisodes de la série et il était plutôt positif. Tout comme le lecteur entamant la trilogie de livres de Phillip Pullman, le téléspectateur ne peut que savourer cette mise en bouche pleine de promesses et dont on ne demande qu’à découvrir toutes les facettes et les secrets.

Beaucoup de ceux n’ayant pas lu les livres de Phillip Pullman ont sans doute pensé voir un ersatz du lumineux Monde de Narnia en commençant à regarder His Dark Material. Lors des quatre premiers épisodes, on aura quand même eu une intrigue centrée autour de kidnappings d’enfants, mais aussi la révélation que la mère du personnage principal était quelqu’un de sournois et malveillant. Cette semaine, la noirceur atteint un nouveau palier avec le développement d’événements extrêmement tragiques.

La grosse surprise de cet épisode pour tous les lecteurs est bien entendu l’introduction du personnage de Will, personnage clef qui n’apparaissait qu’au début du deuxième livre, ce qui avait l’air de correspondre au début de la prochaine saison de la série. Jack Thorne, le scénariste de la série, semble être tellement sûr de la puissance du récit qui va suivre, qu’il a décidé de développer des pans de la vie de Will qui n’étaient pas de le roman. Cette introduction du personnage manque malheureusement d’emphase et aurait mérité un développement moins factuel, même si la tension qui est mise en place suggère que quelque chose de tragique va sans doute avoir lieu. Son personnage étant amené à grandement évoluer au fil de sa quête initiatique, on aura l’occasion alors de voir si le choix d’Amir Wilson pour ce premier grand rôle était le bon.

Cet épisode est aussi l’occasion de voir la fameuse Serafina Pekkala, autre personne phare du récit, interprétée par Ruta Gedmintas. Difficile pour l’instant de juger la prestation de l’actrice sur une apparition aussi courte, mais les fans de The Strain ont peut-être reconnu la farouche “ Dutch ”, personnage au premier abord antipathique qui aura au final conquis leurs cœurs. Son interprétation ne manquera pas d’être comparée à celle d’Eva Green qui avait le rôle de la sorcière dans la trilogie avortée de films et qui dégageait quelque chose de très solaire.

Alors que le côté heroic fantasy se limitait essentiellement à la présence des daemons, voilà que des sorcières et des ours en armure viennent se greffer au récit. Cette transition vers un univers plus fantastique se fait avec le même bonheur que dans les livres. Pour l’instant une des plus grandes réussites en terme de fantasy est très clairement l’ours Iorek. Bourru et fier, son intégration au sein du casting d’humains est une véritable réussite. Accompagné par une bande son de toute beauté, le voir chevaucher les plaines enneigées en portant sur son dos Lyra fait partie de ces petits moments épiques qui justifient totelement l’adaptation en chair et en os du récit de Phillip Pullman.

Petit à petit, tous les personnages sont en train de conquérir notre attachement. Alors que Farder Coram continue de nous briser le cœur, le lien affectif qui est en train de se créer entre Lee Scoresby, Iorek et Lyra fait écho à toutes ces rencontres de notre propre vie qui semblaient anodines ou semblaient commencer mal et qui ont fini par avoir un véritable impact. De plus, au fur et à mesure que la personnalité de Lyra se dévoile à nous, la jeune fille devient de plus en plus attachante. Libre, déterminée et pleine de ressources, elle est à l’image de l’intrigue : imprévisible et pleine de surprises ! Le dénouement de l’épisode se conclut d’ailleurs sur un cliffhanger aussi cruel (surprenante caméra en vue subjective, digne d’un torture porn) que subversif, suggérant que les enfants sont les seules et uniques cibles à qui l’on doit faire subir le pire.

À ce stade, la série parvient à maintenir notre intérêt grâce à sa fidélité au récit original et sa direction artistique impeccable portée par un budget confortable. Il faut toutefois avouer que la plupart des moments inédits ou réadaptés par rapport au roman restent en dessous de la puissance évocatrice des romans. Si cela empêche pour l’instant cette adaptation d’atteindre les sommets espérés, il reste encore à cette saison 3 épisodes pour qu’elles les atteignent et n’en redescendent plus ! Ceux qui ont lu le roman savent que c’est largement possible !

ÉPISODE

- Episode : 1.05
- Titre : Le garçon perdu
- Date de première diffusion : 3 décembre 2019 (OCS)
- Réalisateur : Otto Bathurst
- Scénariste : Jack Thorne

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