Utopiales 2018 : Le vendredi 2 novembre

Date : 03 / 11 / 2018 à 08h30
Sources :

Unification


La troisième journée a continué de montrer le succès qu’ont les Utopiales avec des séances et des conférences pleines de monde. Il est vraiment très agréable de croiser les différents invités au bar, d’autant que ces derniers sont vraiment accessibles et passionnants.

Vous pouvez trouver ci-dessous un avis rapide sur les longs et courts métrages que j’ai visionné et en fin d’article un très beau portfolio d’Emmanuelle Tesseron sur les tables rondes de la journée.

IA

- SITE OFFICIEL

COURT MÉTRAGE SESSION 4

C’était une intéressante session de courts métrages présentant des films inégaux.

Keep That Dream Burning de Rainer Kohlberger - Autriche/Allemagne - 2017 - 8’
Le film souligne l’utilisation croissante d’algorithmes dans les effets spéciaux du cinéma, tandis que le « vieux » monde se brise : la genèse d’une esthétique numérique.

Avis : un court expérimental avec des taches blanches animées sur un fond noir. L’ensemble évolue régulièrement, mais sur 8 minutes et sans véritable histoire, c’est pénible.

Sog de Jonatan Schwenk - Allemagne - 2017 - 10’
Les poissons dans les arbres indisposent la tribu cavernicole.

Avis : un court métrage animé très sympathique opposant des poissons à une tribu vivant dans une caverne. Avec un brin de poésie, et un personnage atypique attachant, l’œuvre est imaginative et amusante.

The Last Well de Filip Filkovic - Croatie/France - 2017 - 20’
2037, l’union Euro-Canada est en ruines. Le dernier puits d’eau potable est bien gardé par un homme solitaire qui survit en monnayant cette ressource.

Avis : un très bon court présentant une Terre dans laquelle l’eau devient une denrée rare. On y découvre un fermier rencontrant une mère et sa fille qui s’imposent dans sa ferme. Alarmiste et glaçant.

The Mandalas of the Inexplicable Reveries of Daemonboy de Sujay Narayan - Grande-Bretagne - 2017 - 10’
Daemonboy joue avec l’univers. À moins que ce ne soit le contraire.

Avis : un court métrage animé montrant les rêveries d’un petit démon. Un film coloré, mais abscons.

Paleonaut de Eric McEver - Japon - 2017 - 16’
Chargée de former le premier voyageur sur le temps humain, une scientifique tombe amoureuse de son sujet. Elle doit trouver un moyen de communiquer avec lui à travers les âges.

Avis : un court métrage intéressant sur une expérience visant à envoyer un humain dans le passé, quand l’espèce n’existait pas sur Terre. Une belle réalisation pour une histoire manquant un peu de rythme.


World of Tomorrow 2 : Le lourd fardeau des pensées des astres de Don Hertzfeldt - États-Unis - 2017 - 23’
Un clone de la 6e génération rend visite à la petite Emily. Son projet : aspirer l’esprit de la fillette pour « recalibrer » le sien.

Avis : un court métrage animé sympathique montrant la rencontre improbable entre une petite fille et l’un de ses clones du futur. Recherché et original. Le premier opus a eu le Prix du Jury au Festival des Utopiales 2015.

Trumbull Land

De Gregory Wallet - France - 2018 - 52’

Pionnier des effets visuels, précurseur du cinéma immersif, Douglas Trumbull est le maître derrière Blade Runner, Rencontres du troisième type, Tree of Life et le chef d’oeuvre de Stanley Kubrick 2001, L’odyssée de l’espace. Un long entretien exclusif, des interviews d’intervenants prestigieux et des archives inédites éclairent le parcours de ce génial artisan.

Avis : Trumbull Land est un très bon documentaire présentant Douglas Trumbull, un maître des effets spéciaux et réalisateur qui a inventé de nombreuses techniques novatrice et a marqué l’histoire du cinéma de son empreinte. Le documentaire permet de passer en revue certaines de ses œuvres majeures et de voir ce qu’il expérimente en ce moment avec toujours autant de passion.


THE BURNING BUDDAH MAN

De Ichiji Japon - 2012 - 80’

Une série de vols de statues de Bouddha se produit à Kyoto. Beniko, se fait voler la sienne et voit ses parents se faire tuer au même moment. Afin d’assouvir sa vengeance, elle part en quête du meurtrier.

Avis : The Burning Buddah Man est un très bon film d’animation utilisant une technique de dessin sur papier cartonné et animé sommairement. L’histoire passionnante et les personnages charismatiques font oublier ce manque de mouvement et emportent le spectateur dans un univers vraiment particulier. Un premier long métrage impressionnant et une technique que le réalisateur va affiner pour offrir un deuxième film, Violence Voyager impressionnant.

Complément de séance : Tempura 3’ – 2014

Un court métrage intéressant montrant une créature vivant dans une grotte. L’œuvre préfigure le deuxième long métrage du réalisateur Violence Voyager.


THE MAN WITH THE MAGIC BOX

De Bodo Kox - Italie, Pologne - 2017 - 103’

À Varsovie, en 2030, Adam, concierge dans une grande multinationale, tombe amoureux de Gloria, employée aux ressources humaines. Dans son appartement, Adam découvre une vieille radio lui permettant de voyager dans le temps. Lorsqu’il se retrouve coincé dans les années 50, Gloria, qui réalise qu’elle a perdu le grand amour, commence à le chercher dans le passé.

Avis : The Man With The Magic Box est une belle histoire d’amour mélangeant plusieurs thématiques de science-fiction. Le long métrage est visuellement intéressant et a un scénario qui se tient, mais laisse une impression un peu mitigée. La confrontation entre un monde futuriste Hi-Tech et la Pologne du passé, dont on trouve une trace importante dans l’appartement du personnage principal, est bien faite. C’est d’ailleurs l’ambiance particulière de l’histoire qui reste longuement en mémoire.

ASSASSINATION NATION

De Sam Levinson - États-Unis - 2018 - 110’

Comme tous les élèves de terminale, Lily et son cercle d’amis passent leur vie entre fêtes et dépendances aux réseaux sociaux. Mais lorsqu’un pirate se met à révéler les secrets, même les plus compromettants, de tous les habitants, leur petite ville sans histoire sombre dans la folie. Lily et ses camarades survivront-elles à cette nuit infernale ?

Avis : Assassination Nation est un bon film montrant la dérive des réseaux sociaux et la façon dont les secrets rendus publiques peut pousser des personnes à devenir particulièrement agressives. L’œuvre met du temps à s’installer avant de montrer comment une adolescente est devenue la femme à abattre de Salem. Violent, caustique et féministe, tout le monde en prend plein la tête. Si le long métrage n’est pas sans rappeler les American Nightmare, les femmes y sont mises à l’honneur et montrent qu’elles sont aptes à se défendre toutes seules. Et les réseaux sociaux associé au manque de vie privée des personnes sont particulièrement pointés.

HELLRAISER II : LES ECORCHÉS

De Tony Randel - Royaume-Uni/États-Unis - 1988 - 99’

Alors que Kristy a assisté aux monstrueux assassinats de son père et de sa belle-mère par les cénobites, elle est placée en centre psychiatrique. En écoutant son récit, le Docteur Channard va enfin réussir à accomplir son rêve : résoudre le secret de la bête maléfique qui ouvre les portes du plaisir et de la douleur...

Avis : Hellraiser II : les écorchés est un classique du cinéma d’horreur que l’on a pu (re)découvrir dans une version très bien restaurée et intégrant des scènes censurées et coupées dans la version qui a été distribuée en salle à l’époque de sa sortie. On y retrouve avec joie un Pinhead toujours aussi fascinant, et on fait une incursion impressionnante dans le monde des cénobites. Les effets spéciaux sont toujours, 30 ans plus tard, impressionnants !

GALERIE PHOTOS DES TABLES RONDES

Utopiales 2018 : Vendredi 2 novembre


Crédit Photos Emmanuelle Tesseron et Isabelle Arnaud

©Beb-deum


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