The Leftovers : Review 2.06 Lens

Cette semaine, l’épisode de la série au 2% de disparus est centré sur Erika Murphy et Nora Durst. Les deux femmes ont désormais un terrible point commun : avoir été victime de la disparition d’un ou plusieurs de leurs proches. Si la disparition des deux enfants de Nora et de son mari a été reconnue officiellement comme faisant partie du ravissement du 14 octobre, rien n’est moins sûr concernant celle d’Evangeline, la fille d ’Erika. Ainsi, un employé du Service des Disparus est dépêché pour enquêter. Cette enquête lui permettra de savoir s’il n’y a pas eu de fraude, c’est à dire confirmer si la disparition de la jeune fille est bien réelle.

Nora qui pensait s’être définitivement convaincue qu’elle n’était en rien responsable de la perte de ses proches semble de plus en plus douter de cela, surtout quand elle apprend l’existence d’une théorie affirmant que certaines personnes serait comme des loupes, c’est à dire concentreraient ou attireraient les disparitions spontanées autour d’elles de par leur simple seule présence. Erika, quant à elle, est persuadée qu’un vœu qu’elle a fait, aurait indirectement provoqué la disparition de sa fille.

Encore une fois, la série va malmener ses personnages en leur obligeant à se poser des questions auxquelles il est impossible pour eux d’avoir des réponses. Ces questions qui permettent d’approfondir la mythologie de son univers, nous invitent bien entendu à nous poser des questions sur nous-même. Par exemple, que ferions nous si nous avions survécu de façon miraculeuse à quelque chose qui aurait dû nous être fatal ? Arriverions nous alors à embrasser pleinement cette nouvelle vie qui nous attend, ou bien nous sentirions nous obliger de trouver des signes expliquant ce miracle puis à la reproduire de manière rituelle. C’est bien là le dilemme dans lequel est plongé chacun des habitants de Jarden, et qui explique par exemple, pourquoi on voyait dans le premier épisode un homme entrer dans un restaurant avec une chèvre, puis l’égorger, sans que personne ne l’en empêche. Après l’épisode très religieux de la semaine dernière, nous avons ici un épisode qui se focalise sur la rationalisation, sur le fait d’essayer de tout explique,r sans pour autant, et c’est bien là tout le paradoxe de la série, que ce soit la vérité absolue.

Outre les intrigues de Norma et Erika, on retrouve le temps d’une scène, Laurie Garvey qui nous donne des nouvelles de son fils Tommy. On également ce qu’est devenu Matt après le choix radical qu’il a fait, ou encore, comment a évolué la relation entre Jill Garvey et Michael Murphy, Enfin on découvre comment Kevin supporte sa cohabitation réelle ou imaginaire avec Patti. Si toutes ces scènes permettent de nous préparer à ce qu’il va y avoir dans les prochains épisodes, elles ont nui quelque peu au rythme de l’histoire, car elles n’étaient que périphériques par rapport au cœur de l’intrigue.

C’est donc un épisode de transition que nous avons eu cette semaine. C’était toujours très plaisant à regarder, et d’une profondeur thématique largement supérieure à celle proposée dans la plupart des séries actuellement diffusées. Cependant, nul doute que le meilleur, et nous l’avons déjà eu à de nombreuses reprises lors de cette saison, est encore à venir.

Le prochain épisode A Most Powerful Adversary, sera diffusé dimanche 15 novembre sur HBO.

 Episode : 2.06
 Titre  : Lens
 Réalisateur : Craig Zobel
 Scénaristes : Damon Lindelof / Tom Perrotta

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