Mentalist : la review- saison 2, le final

Disque 5 – Episode 23 : John Le Rouge contre Patrick Jane

Ecrit par Bruno Heller
Réalisé par Chris Long

Une vidéo imitant un crime de John le Rouge bouleverse Patrick et l’entraîne dans un piège… et vers une rencontre stupéfiante.

En plein rendez-vous galant avec Kristina, Patrick sent l’affolement l’envahir. Il n’est pas prêt pour une relation aussi profonde. « Sauvé par le gong », il reçoit un appel des plus alarmants : le voilà à nouveau aux prises avec John Le Rouge.

Face à une « vidéo de l’horreur », Jane devine immédiatement qu’il est à nouveau confronté à un imitateur. Pour autant, John Le Rouge lui-même va s’intéresser à l’affaire qui va tourner au désastre.
Une journaliste est assassinée, Kristina est menacée, puis finalement enlevée. Patrick cède à la panique et commet l’imprudence de se lancer seul à la recherche de son amie. Il se met dans une situation mortelle.

Patrick échappe à une mort atroce grâce à son pire ennemi qui exécute littéralement ses agresseurs, devant lui. Horrifié par cette rencontre, il glane au passage un indice intriguant : John Le Rouge souffle à son oreille les vers de William Blake :
« Tigre, tigre … brûlant brillant, dans les forêts de la nuit … »

« … quelle main, quel œil immortel on fabriqué ton effroyable symétrie ? »

A la fin de la saison 1, Patrick avait manqué de peu cette confrontation. John Le Rouge s’étant échappé, après l’avoir laissé en mauvaise posture avec l’un de ses complices.

A la fin de celle-ci, le tueur est enfin prêt à faire face à sa victime préférée. Telle une affreuse araignée, il a tissé sa toile, et pris au piège notre malheureux détective, pour mieux jouer avec lui …

Car il ne le tuera pas cette fois. Alors qu’il aurait pu … mais que cherche-t-il ?

C’est un épisode captivant, dont la chute est terriblement frustrante. C’était le but.

Bruno Heller a concocté une suite haletante, à n’en point douter.
Et il compte bien nous faire tirer la langue, tout au long de la saison qui vient.

BONUS

MENTALISME : UN ART SUBLIMINAL

Luke Jermay, un véritable mentaliste, révèle aux acteurs et aux créateurs de la série les techniques réelles de l’art du mentalisme.

L’ART DU MENTALISME AVEC CHRIS LONG

Le Producteur exécutif Chris Long rencontre Jermay pour explorer la façon dont l’art subliminal du mentalisme est subtilement utilisé dans la série à travers une analyse du premier épisode de la saison, Sur la touche.

« Toujours aussi efficace, Mentalist bénéficie […] d’une dose supplémentaire d’humour pour épicer les enquêtes. » Télérama

Plus riche en bonus, cette saison 2 en DVD de Mentalist, satisfait la curiosité des fans sur les coulisses de la série. Luke Jermay fait son numéro mais nous en apprend aussi un peu plus sur les capacités réelles d’un mentaliste. Qui comme en défend l’idée Patrick Jane, n’a pas de pouvoirs « paranormaux » mais bien une aptitude particulière à lire le comportement des gens.
Une aptitude à développer et à entretenir tout de même … on peut dire que cela a un petit quelque chose d’exceptionnel …

Les conversations entre Jermay et les différents intervenants de la série sont très intéressantes, et les tours sympathiques. Bluffés, Robin, Owen, Amanda et Tim se retrouvent un peu comme leurs personnages, incapables de comprendre ce qui leur arrive !
Plus entraîné, Simon se laissera moins impressionner.

Captivante, surtout la rencontre avec Chris Long qui parle du jeu des acteurs et commente un épisode avec Luke, en rapprochant le tout avec le mentalisme « à la ville ». Plutôt « à la scène » car Luke Jermay a son propre show. Ses comparaisons entre son expérience personnelle et l’attitude de Jane envers son entourage, sont passionnantes.

Avant de lire dans ses pensées, en faisant un petit numéro, il pousse Simon Baker à révéler ses instincts, et lui fait dire ce qu’on avait deviné nous même en le regardant jouer avec ses partenaires :
« En tant qu’acteur, mon attention se porte généralement sur l’autre. J’écoute et je regarde l’autre personne. Je me nourris de ce qu’elle fait, instinctivement …Ma force, c’est que je suis au niveau de celui avec qui je travaille. »

Une générosité dans l’échange commune à tous les comédiens de la série Mentalist, que Bruno Heller a conçu comme un « grand numéro de cirque » en somme. Entre ses acteurs acrobates et ses scénaristes, eux-mêmes un peu mentalistes … Heller nous invite à un jeu subtil : observer une société à la fois violente et extraordinairement ouverte. Où l’être humain tient toute sa place.

Les personnages sont campés avec talent par des acteurs parfaitement investis dans leur rôle.

Le choix judicieux de comédiennes au caractère bien trempé pour faire face à Simon Baker et ses comparses masculins, permet à Bruno Heller de livrer un programme fort et sensible à la fois. La violence à laquelle sont confrontés les personnages décuple leur capacité à nous émouvoir. Et provoque une empathie naturelle chez le téléspectateur. Même Jane, si exaspérant soit-il, finit par devenir attachant.

Les épisodes sont globalement plus légers dans le ton, dans cette deuxième saison, mais paradoxalement de plus en plus sérieux dans les thèmes abordés.

Un peu de finesse dans ce monde de brutes.

Pas tout à fait un cliffhanger, le dernier épisode suscite un véritable intérêt pour la suite !
A suivre, donc … la saison 3, actuellement diffusée sur TF1, dont le démarrage a été un réel succès !

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