Wake Up : La critique

 Date de sortie : 08/05/2024
 Titre original : Wake Up
 Durée du film : 1 h 21
 Réalisateur : Anouk Whissell, François Simard, Yoann-Karl Whissell
 Scénariste : Alberto Marini
 Interprètes : Benny Opoku-Arthur, Jacqueline Moré, Charlotte Stoiber, Kyle Scudder, Alessia Yoko Fontana, Tom Gould, Turlough Convery, Aidan O’Hare

Wake Up est un très bon film canadien particulièrement méchant dans lequel des jeunes gens se retrouvent confrontés à une terrible menace.

Le scénario d’Alberto Marini se déroule dans un grand magasin de type IKEA en pleine nuit. Des activistes se font enfermer à l’intérieur pour pouvoir le vandaliser la nuit comme ils le souhaitent. Mais le gardien de nuit n’est pas de bonne humeur et il va contre-attaquer en ne faisant pas de cadeaux.

Le film d’Anouk Whissell, François Simard et Yoann-Karl Whissell est un huis clos de plus en plus anxiogène dans lequel la violence s’invite progressivement et où la mort rode. Les personnages ne sont pas forcément très attachants et on se retrouve vite devant un jeu de dégommage sans règles dans lequel tous les coups sont permis.

Si le long métrage prend son temps pour s’installer, présenter ses personnages et faire monter l’ambiance, sa deuxième partie est vraiment percutante et ne laisse jamais de temps mort. Sa démarche jusqu’au boutiste montre un affrontement à mort dans un lieu que les jeunes gens veulent quitter à tout prix, alors que le gardien est bien décidé à faire son travail jusqu’au bout.

Il me faut d’ailleurs pas partir dès le début du générique final pour ne pas rater une séquence supplémentaire, parfaitement dans l’esprit de l’œuvre.

Turlough Convery est très impressionnant en gardien amateur de chasse primitive peu causant. Aidan O’Hare est très bon dans le rôle de son frère voulant calmer les esprits. Les jeunes gens sont bien interprétés et sont parfaitement horripilants. Ce qui permet de ne pas trop s’attacher à eux, certains connaissant un sort funeste.

Néanmoins, on ne peut s’empêcher de se projeter à leur place, alors que cette nuit tourne au cauchemar le plus absolu.

De plus, l’environnement du grand magasin est parfait pour ce jeu du chat et de la souris en milieu hostile. En effet, les différentes parties du magasin permettent d’obtenir de nombreuses armes inédites et offre pléthore de place pour se cacher. Il faut donc saluer le choix de ce décor proposant un terrain de jeux original.

Ainsi, chaque personnage se trouve régulièrement en plus ou moins mauvaise situation, alors qu’un grand suspens maintient une attention élevée.

Le long métrage est sans concession et fait preuve d’une certaine brutalité. Le choix des différents masques que portent les protagonistes a aussi une certaine importance. La belle photographie de Léo Hinstin joue d’ailleurs avec. Et elle ne rend jamais l’œuvre trop sombre, même quand elle se déroule dans des zones peu éclairées.

Wake Up est un très bon film, mélange de survivalisme et de slasher, qui fonctionne parfaitement. Avec son histoire simple impeccablement exploitée, sa mise en scène inventive et ses personnages bien trouvés, vous ne visiterez plus jamais ce type de magasin sans penser au long métrage et à ce qui peut s’y dérouler la nuit.

Méchant et violent.

Un groupe d’activistes s’introduit de nuit dans un grand magasin d’ameublement dans le but de dénoncer les pratiques écocides de l’entreprise. Mais l’agent de sécurité chargé de la surveillance de nuit est un déséquilibré, obnubilé par la chasse "primitive". La situation dégénère et une véritable chasse à l’homme commence.

 Photographie : Léo Hinstin
 Montage : Joris Laquittant, François Simard
 Musique : Arnau Bataller
 Costumes : Vinyet Escobar
 Producteur : Gaël Nouaille, Yann Degay C, Laurent Baudens, Barnaby Wass C pour StudioCanal, Borsalino Productions
 Distributeur : Alba Films

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