Soldat noir : La critique

 Titre original : Soldat noir
 Durée du film : 27 minutes
 Réalisateur : Jimmy Laporal-Tresor
 Scénariste : Jimmy Laporal-Tresor, Sebastian Birchler, Virak Thun
 Interprètes : Jonathan Feltre, Yann Gael, Elton Jumeille, Marie Narbonne, Vincent Vermignon, Delphine Baril

C’est avec un court métrage vraiment marquant, Soldat noir, que le réalisateur Jimmy Laporal-Tresor est projeté sur le devant de la scène alors que son film est nommé aux Césars 2022.

Le scénario de Jimmy Laporal-Tresor, Sebastian Birchler et de Virak Thun se déroule en 1986 en France métropolitaine. Il présente un adolescent noir qui se retrouve confronté à la publicité du fast-food français Freetime, qui a disparu depuis. Cette dernière, extrêmement raciste, lui fait prendre conscience que la société française ne lui laisse pas vraiment de place pour exister.

Le film de Jimmy Laporal-Tresor suit le personnage principal de près et montre la manière dont il va s’associer à d’autres jeunes comme lui pour devenir, en leur compagnie, un véritable soldat urbain.

L’œuvre montre très bien la prise de conscience du jeune homme, la manière dont il s’éloigne des idées de son père et comment il rentre dans un cycle de violence qui s’auto-entretien.

Le récit est particulièrement marquant et propose quelques scènes spectaculaires et une véritable violence, tant psychologique que physique. Ce qui permet d’ailleurs aux spectateurs de se retrouver happé dans une histoire dont les mécanismes montrés fonctionnent toujours aujourd’hui. Ce qui donne ainsi l’occasion de s’interroger sur notre société actuelle. D’autant que la scène de classe est particulièrement bien écrite et fait aussi beaucoup réfléchir.

Le court métrage est vraiment bien réalisé et bénéficie d’un grand soin porté à la reconstitution de l’époque et d’une interprétation très bonne. Jonathan Feltre crève d’ailleurs l’écran dans un rôle-titre qu’il porte impeccablement sur ses épaules.

Soldat noir est un très bon court métrage qui mérite bien sa nomination aux Césars. Avec une histoire bien écrite, une mise en scène recherchée et une galerie de personnages restant longtemps en mémoire, si vous avez l’occasion de voir le film, ne passez pas à côté de lui.

Sombre et percutant.

France, 1986. Quand Hughes, un jeune antillais, découvre la nouvelle pub Freetime, c’est le choc : la France, le pays où il est né, auquel il doit la vie et son identité, le considère comme un cannibale. C’est le début d’une prise de conscience radicale nourrie par la colère et la frustration.

 Photographie : Romain Carcanade
 Montage : Riwanon Le Beller
 Musique : Tess Joly
 Costumes : Laurence Benoît
 Décors : Hélène Ustaze
 Producteur : Manuel Chiche, Violaine Barbaroux pour The Jokers, The Jokers / Les Bookmakers
 Distributeur : The Jokers / Les Bookmakers

 SITE OFFICIEL
 ALLOCINÉ
 IMDB

Les illustrations des articles sont Copyright © de leurs ayants droits. Tous droits réservés.