Une ode américaine : Review du film Netflix

Date : 26 / 11 / 2020 à 13h30
Sources :

Unification


C’est l’histoire d’un mec qui a eu une enfance pourrie et qui l’a racontée dans un bouquin qui a eu un certain succès. Est-ce que ça valait la peine d’en faire un film réalisé par Ron Howard, avec Amy Adams et Glenn Close ? Non. Mais c’est fait, alors parlons-en.

Une ode américaine est une traduction plus qu’approximative de Hillbilly Eligy, le titre original de ce film. Car le mot ’hillbilly’, qui décrit les habitants de certaines zones rurales plus ou moins proches de montagnes, comme les Appalaches ou les Ozarks, est péjoratif dans la bouche des citadins qui les considèrent comme des péquenauds. Les événements racontés dans ce film n’aideront certainement pas à casser les préjugés, et encore moins ceux des Français qui, s’ils se fient juste au titre, imagineront que tous les américains sont des ploucs (si ce n’est pas déjà le cas).

1997 : la vie n’a pas distribué les meilleures cartes à J.D. Vance - enfant (Owen Asztalos). Ses parents ont divorcé alors qu’il marchait à peine, sa mère Bev (Amy Adams) - qui change de mec comme de culotte - passe régulièrement ses nerfs sur lui, et les fins de mois sont difficiles. Le seule personne à peu près stable de son entourage adulte, c’est sa grand-mère, Mamaw (Glenn Close).

2011 : J.D. Vance - adulte (Gabriel Basso) suit des études à Yale pour devenir avocat. L’argent manque, malgré les bourses d’étude, mais il arrive à s’en sortir tant bien que mal en jonglant avec trois jobs et grâce au soutien moral de sa fiancée, Usha (Freida Pinto). Il rêve de faire son stage d’été dans la société d’un célèbre avocat et, alors qu’il a l’occasion de l’impressionner au cours d’un repas, il reçoit un coup de fil : sa mère est à l’hôpital, elle vient de faire une overdose d’héroïne. J.D. fait 10 heures de route pour se rendre dans l’Ohio et aider Bev à sortir de cette mauvaise passe. Mais il doit revenir d’urgence à Yale le lendemain, car le fameux avocat le convoque pour un entretien qui pourrait lui permettre d’obtenir son stage. Les événements de ces deux jours alternent avec des flashbacks sur son enfance qui vont nous permettre de comprendre d’où J.D. Vance est parti pour en arriver où il en est.

Une histoire d’un banal accompli, comme Hollywood nous en sert depuis des décennies. Pauvre petit garçon qui doit se battre contre les difficultés de la vie pour devenir un homme respectable ! Ils sont des millions dans ce cas, garçons et filles d’ailleurs, alors pourquoi J.D. Vance mérite t-il qu’on parle de lui plutôt que des autres ? Juste parce qu’il a écrit un livre ? Est-ce qu’on a encore envie de voir à l’écran une histoire d’enfant battu, de mère droguée, de milieu social où manquent l’instruction et l’argent ? Et est-ce que cela va changer quoi que ce soit à ce système qui se nourrit de plus en plus du malheur des gens ? J’en doute fort.

Ron Howard est fier du look son film : les lieux, les accessoires, les décors et les personnages ont été bûchés pour coller au plus près à l’histoire de J.D. Vance. Le travail de maquillage et la prestation des acteurs est bluffante : on le constate grâce aux photos et aux vidéos de famille qui défilent avec le générique de fin. Mais cela ne suffit pas à rendre l’histoire plus intéressante, et la présence de Glenn Close et Amy Adams au générique ne sont qu’un gimmick marketing pour attirer le public. Certes, elles font super bien leur boulot, mais pas plus que d’habitude.

Un film dont on aurait pu se passer. Dis, Monsieur Howard, tu n’aurais pas pu nous faire Cocoon 3 à la place ? On a plutôt besoin d’espoir et de douceur, ces temps-ci...


SYNOPSIS

À un moment crucial de sa vie, J.D. Vance, étudiant en droit à Yale, apprend que sa mère vient de faire une overdose à l’héroïne. Il se rend dans l’Ohio pour s’occuper d’elle, mais va devoir écourter son voyage car il est convoqué pour un entretien d’embauche. Pendant qu’il remue ciel et terre pour trouver à sa mère un endroit où loger, il se remémore son enfance difficile dans sa famille de Hillbillies.

BANDE ANNONCE - EXTRAITS


FICHE TECHNIQUE

- Durée du film : 1 h 56
- Titre original : Hillbilly Eligy
- Date de sortie : 24/11/2020
- Réalisateur : Ron Howard
- Scénariste : Vanessa Taylor
- Interprètes : Amy Adams, Glenn Close, Gabriel Basso, Haley Bennett, Freida Pinto, Bo Hopkins
- Photographie : Maryse Alberti
- Montage : James Wilcox
- Musique : David Fleming, Hans Zimmer
- Costumes : Virginia Johnson
- Décors : Molly Hughes
- Producteur : Brian Grazer, Ron Howard, Karen Lunder
- Distributeur : Netflix France


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