2012 : Quels symboles Roland Emmerich est-il prêt à abattre ?

Date : 11 / 11 / 2009 à 00h20


Dans sa superbe entreprise de démolition, le film catastrophe 2012, Roland Emmerich s’en donne à cœur joie et s’en prend à un certain nombre de monuments, un peu partout dans le monde. Dans certains de ces précédents films, il prend un malin plaisir à détruire les plus beaux et célèbres édifices de la planète. On se souvient qu’il a détruit l’Empire State Building et la Maison Blanche dans Independance Day. A envoyé un monstre piétiner sans vergogne le centre de Manhattan (Godzilla). Qu’il n’a pas hésité à pulvériser le fameux sigle HOLLYWWOD et le bâtiment de Capitol Records à Los Angeles, dans Le Jour d’Après ; au cours duquel il a à nouveau dévasté New York en faisant crouler la ville sous la glace.

2012, date apocalyptique, lui donne l’occasion de se faire la main sur les édifices les plus emblématiques, aussi bien à Washington encore, qu’à Rio de Janeiro, Rome ou dans bien d’autres contrées. Même si, comme il l’a récemment déclaré, il peut y avoir dans ce domaine, une certaine forme d’auto censure … liée à l’aspect symbolique de ces constructions.
Parmi tous ceux dont la liste suit, Emmerich n’a pas hésité une seconde à imaginer leur destruction, mis à part, le dernier qui lui a posé non pas un problème d’éthique mais une bien plus rationnelle prudence.


Spoilers : Les monuments disparus.

La Maison Blanche

Evidemment ! Comment s’en priver ! Cette fois, c’est une vague gigantesque qui va l’engloutir. Projetant sur elle le porte avions John F. Kennedy. Et bien qu’Emmerich ait hésité à détruire à nouveau cet emblème national, ses co-scénaristes l’on convaincu, après qu’il ait imposé cette manière plus originale qu’à l’accoutumée. « J’ai réfléchi des jours et des jours avant de trouver cette idée » a-t-il raconté. « J’ai trouvé ça ironique de faire revenir JFK à la maison Blanche de cette manière. »


Le Poséidon

Enfin, pas tout à fait. Mais ce bateau de croisière qui roule dans les flots est un vibrant hommage à l’un des plus célèbres films catastrophe et son remake, les Aventures du Poséidon, qui ont marqué une génération entière de spectateurs, dont Emmerich.

La Chapelle Sixtine au Vatican

Ce qui inclut forcément la fameuse fresque sur le plafond peinte par Michel Ange, et les doigts d’Adam et de Dieu, qui s’effleurent … et vont bien entendu, se séparer.
« C’est juste le genre de notion intéressante à explorer… » dit Emmerich en avouant que c’est une de ses scènes préférées, car « … cela va au-delà de la simple destruction. Il y a là comme quelque chose … Dieu s’approche d’Adam et … c’est le crack … »


La Basilique Saint Pierre de Rome

« Et pourquoi pas faire s’écrouler une église sur la tête des gens ? » s’amuse Emmerich. Là aussi tout un symbole. « … ça veut dire quelque chose l’Eglise qui s’écroule. Parce que dans l’histoire on s’aperçoit que certaines personnes ne voient le salut que dans la prière et qu’au fond, dans ce cas là, c’était bien la dernière chose à faire d’aller s’enfermer dans une église pour prier. »


Le Christ de Rio de Janeiro

« Parce que je suis contre la religion organisée. » déclare Emmerich.

Le monument qui en réchappe …

Emmerich révèle que plusieurs pays l’ont approché afin de faire figurer leur plus célèbre monument dans sa lugubre liste. Comme la Tour 101 à Taipei, (la plus haute tour du monde).
Une sorte de publicité qui ne semble pas convenir à tout le monde et qu’Emmerich se garde de répandre au-delà de certains égards. Car si il avait par exemple pensé à quelque chose de « vraiment explosif » comme la Kaaba, le cube construit en plein cœur de la Mecque, il a dû y renoncer sous la pression de ses associés qui ont refusé de prendre le risque de s’attirer les foudres des islamistes.


« Mon co-scénariste Harald a estimé qu’avoir une fatwa sur la tête pour un film, c’était un peu trop …Et il a raison … à bien y réfléchir, on est tout de même plus tolérant dans le monde occidental. Regardez, je peux descendre des symboles chrétiens, personne ne dit rien. Mais si vous voulez faire la même chose avec un symbole arabe, vous risquez une fatwa … ça en dit long sur l’état du monde aujourd’hui. »

Un peu déçu, Emmerich fait mine de dire que cela n’était de toute manière pas un élément très important du film. Pour autant, laisser tomber pour ces raisons semble l’avoir un peu contrarié.

Quand la Liberté se mesure à la valeur des symboles …


2012 est Copyright © Columbia Pictures, Centropolis Entertainment, Farewell Productions et The Mark Gordon Company Tous droits réservés. 2012, ses personnages et photos de production sont la propriété de Columbia Pictures, Centropolis Entertainment, Farewell Productions et The Mark Gordon Company.



 Charte des commentaires 


2012 : Interview vidéo de l’équipe
2012 : Une distribution conquise dès le début
2012 : Quels symboles Roland Emmerich est-il prêt à abattre (...)
2012 : Reportage sur les effets spéciaux
2012 : 3 pubs télé pour le film catastrophe
Mufasa - Le Roi Lion : La bande annonce du film Disney
Alien - Romulus : Fede Alvarez dévoile une vidéo du facehugger
Deadpool & Wolverine : Pas besoin d’avoir tout vu chez (...)
Doctor Who : De nouvelles images de la prochaine saison
Bastion 36 : Le nouveau Olivier Marchal pour Netflix
NCIS - Hawai’i : Le bureau de Pearl Harbor ferme ses portes (...)
Petites mains : La critique
Mercredi : Thandiwe Newton nouvelle recrue de la série (...)
Karma of Purgatory : La critique du tome 1
Netflix : Les dernières annonces de casting pour les séries à (...)