La Malédiction - l’origine : La critique

 Date de sortie : 10/04/2024
 Titre original : The First Omen
 Durée du film : 2 h 00
 Réalisateurs : Arkasha Stevenson
 Scénaristes : Arkasha Stevenson, Tim Smith, Keith Thomas
 Interprètes : Nell Tiger Free, Bill Nighy, Tawfeek Barhom, Sônia Braga, Nicole Sorace, Maria Caballero, Ralph Ineson, Andrea Arcangeli

Après une trilogie marquante sur l’Antéchrist dans les années 70, et un remake qui en a été fait en 2006, la prequel La Malédiction : l’origine peut inspirer la défiance. Et pourtant l’œuvre est très réussie et offre une nouvelle perspective au long métrage initial, revisitant d’une manière différente ce qui s’y déroule.

Le scénario de la réalisatrice Arkasha Stevenson, Tim Smith et Keith Thomasv tourne autour d’une jeune femme qui se rend à Rome pour devenir sœur dans un orphelinat. Mais elle va vite se rendre compte qu’une terrible menace se profile à l’horizon.

Il n’est pas du tout nécessaire d’avoir vu les œuvres originales et le remake qui a été fait pour suivre l’histoire. En effet, le long métrage d’Arkasha Stevenson peut s’apprécier tel quel, tout en offrant certaines séquences qui trouvent en écho dans les autres œuvres de la saga originales.

Si le récit prend son temps pour se mettre en place, et offre des passages moins horrifiques que ceux qui ont marqué les spectateurs à l’époque, il n’en reste pas moins que l’intensité de l’intrigue augmente progressivement et que certains passages sont particulièrement bien mis en scène.

On s’attache rapidement à cette jeune nonne voulant aider les orphelines dont elle s’occupe. D’autant plus que la manière dont sa destinée va être imbriquée avec les bien sombres desseins d’une secte étrange renforce l’empathie que l’on éprouve pour elle.

Nell Tiger Free est impeccable dans le rôle principal à qui la comédienne apporte beaucoup d’émotion. Nicole Sorace est formidable en orpheline étrange qu’elle prend sous son aile. Sônia Braga est impeccable en sœur s’occupant de l’orphelinat. Maria Caballero est très bonne en jeune novice devenant amie avec le personnage principal. Et Bill Nighy est intéressant en cardinal l’ayant pris sous son aile dans sa jeunesse.

L’orphelinat a une grande personnalité. Grâce aux décors d’Eve Stewart, aux costumes de Paco Delgado et à de très belles images de synthèse, on a vraiment l’impression de se retrouver plongé dans les années 70 du siècle précédent. Ce qui renforce le charme de cette histoire bien sombre.

Il est d’ailleurs plaisant de découvrir une histoire d’horreur qui a marqué son temps et qui est revue d’une manière tout à fait intéressante, ce qui apporte une certaine fraîcheur au récit développé dans une trilogie parlant d’une fin du monde annoncée.

D’autant que la très belle photographie d’Aaron Morton joue aussi bien avec les ombres et la lumière. Et que la musique de Mark Korven accompagne fort bien les mésaventures de cette jeune femme essayant de faire le bien et d’aider son prochain.

La Malédiction : l’origine est un très bon film qui apporte un vrai plus à une saga connue et laisse espérer une suite afin de continuer de voir comment cette histoire parallèle va s’entremêler avec celle que l’on a découvert dans la trilogie originale. Avec un récit prenant le temps de mettre en place ses personnages et sa mythologie, une très belle réalisation et des acteurs fort bien trouvés, si vous aimez l’horreur, n’hésitez pas à vous pencher sur ce long métrage.

Intéressant et efficace.

Après avoir été envoyée à Rome pour entrer au service de l’Église, une jeune Américaine se retrouve bientôt confrontée à des forces obscures qui l’amènent à remettre en question sa propre foi et à lever le voile sur une terrifiante conspiration qui entend donner naissance à l’incarnation du Mal.

 Photographie : Aaron Morton
 Montage : Amy E. Duddleston, Bob Murawski
 Musique : Mark Korven
 Costumes : Paco Delgado
 Décors : Eve Stewart
 Producteurs : David S. Goyer, Keith Levine pour 20th Century Studios, Phantom Four Films
 Distributeur : The Walt Disney Company France

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