Star Trek - Discovery : Des influences surprenantes pour la saison 5

Dans le cadre d’une conférence de presse groupée, les co-showrunners Alex Kurtzman et Michelle Paradise ont parlé de la cinquième et dernière saison de Star Trek - Discovery, et des franchises comme Indiana Jones et même Star Wars sont évoquées. Attention, l’interview contient des spoilers mineurs.

Que peuvent attendre les fans cette saison ?

Paradise : Cette saison, les gens peuvent s’attendre à de l’action, de l’aventure et du plaisir. Il y a un élément de quête passionnant dans cette saison qui mettra nos héros dans toutes sortes de situations différentes. C’est un voyage satisfaisant pour la saison elle-même et une fin satisfaisante pour la série dans son ensemble.

Pouvez-vous nous parler de la façon dont d’autres franchises, peut-être Indiana Jones ou Star Wars, ont influencé la saison 5 ?

Kurtzman : Nous savions vraiment que nous voulions faire une saison de quêtes et évidemment, la plus grande quête jamais consacrée au cinéma est probablement les films Indiana Jones. Je pense qu’il y a eu une certaine influence là-bas. Je ne sais pas si Star Wars a jamais été vraiment évoqué. Cela n’en faisait pas partie. Mais certainement l’idée d’une quête et l’idée de rassembler les pièces d’un puzzle géant pour aboutir à une révélation.

Paradise : Nous en avons parlé en interne comme d’une saison de type Indiana Jones à cause de cela et parce que cette série de films est connue pour son aventure. Et nous voulions juste nous amuser avec ça et explorer en quelque sorte une direction tonale différente par rapport aux saisons précédentes, tout en conservant bien sûr tout ce qui fait de Discovery, Discovery. Nous n’avons pas vraiment parlé de Star Wars ni d’aucune des autres franchises.

Les speeders des sables de l’épisode 1 [fait vraiment penser à] Tatooine…

Paradise : Quand nous pensons à Indiana Jones, nous pensons à ces expéditions archéologiques, au sable, aux ruines et tout ça. Nous avons juste pensé à cette ville dans le désert et c’est devenu une sorte de chose avec laquelle nous avons commencé à jouer. Et nous voulions un moyen cool pour eux de se déplacer.

Les premiers épisodes donnent le sentiment que les choses se terminent. Même si vous ne saviez pas que ce serait votre dernière saison, aviez-vous le sentiment que cela pourrait l’être et l’avez-vous abordé de cette façon ?

Paradise : En fait, nous ne savions pas que ce serait la dernière saison. Lorsque nous avons commencé la saison, nous savions ce que nous voulions explorer thématiquement, et ce sont de grandes idées et des questions de sens et d’où nous venons et tout ça. Nous avons parlé de la façon dont cela se prête naturellement - avec le recul en tout cas - à la fin d’une série, ce qui est vraiment un cadeau merveilleux, car nous avons le sentiment que nous pouvons alors sortir de la saison et conclure les choses d’une manière qui nous semblera satisfaisant. Mais en y allant, nous ne le savions certainement pas. C’étaient justement les choses que nous avions l’intention d’explorer et il s’est avéré que c’est ainsi que cela se terminera. Et c’est quelque chose qui nous plaît et qui nous permet de tourner du matériel supplémentaire pour conclure la série et conclure ces arcs d’une très bonne manière.

Comment le fait de passer à 10 épisodes a-t-il changé la façon dont vous avez préparé et développé la saison ?

Paradise : La préparation et la production sont les mêmes. Quand nous avons commencé et que nous avons découvert qu’il y en aurait 10 au lieu de 13, vous regardez en quelque sorte l’arc de la saison et peut-être compressez quelques éléments. Peut-être qu’il y a des affluents que vous pourriez descendre et que vous ne descendriez pas parce que vous voulez vraiment vous concentrer sur l’histoire. Mais sur le plan pratique, cela n’a pas beaucoup changé. Il nous restait encore 10 épisodes à faire et chacun de ces épisodes est son propre poids lourd. Nous avons donc simplement travaillé pour que chaque épisode soit le meilleur possible.

Comment la saison 5 développe-t-elle les thèmes de l’identité, de la famille et de l’unité de Discovery ?

Paradise : Ce sont des choses que nous explorons à chaque saison. Ce sont également des domaines d’intérêt pour la saison. Nous ne savions pas au début de la saison que ce serait notre dernière mais, thématiquement, nous explorons de très grandes choses. Signifiant "D’où venons-nous ?" des choses comme ça. Pour chaque saison donnée, nous examinons comment ces choses vont se dérouler avec chaque personnage et ses arcs particuliers. Finalement, ce sera très satisfaisant. Et nous avons eu la chance de tourner du matériel supplémentaire pour conclure la série elle-même. Mais les gens se sentiront vraiment bien de la façon dont tout cela se termine et du fait que cela raconte une histoire de série complète pour chacun de nos personnages bien-aimés.

Qu’est-ce qui a inspiré l’accent mis sur la santé mentale et émotionnelle dans Star Trek - Discovery ?

Paradise : C’est l’accent mis sur les personnages eux-mêmes et le fait de toujours vouloir qu’ils soient ancrés dans l’expérience qu’ils vivent. Et puis la santé mentale et émotionnelle en découle naturellement, en particulier dans la saison quatre qui a été importante lorsque nous écrivions et tournions à une époque de la COVID. Et c’était une époque où même entre nous, nous devions travailler pour prendre soin de nous au milieu de tout ce qui se passait. Mais à part cela, il s’agit vraiment de se concentrer sur les personnages eux-mêmes et de vouloir s’assurer que nous traitons chacun de ces personnages comme un être à part entière et de vouloir nous assurer qu’ils ne sont pas une simple note. Lorsque vous regardez certaines des choses que ces personnages ont vécues, certaines des expériences traumatisantes, ainsi que la santé mentale et émotionnelle entreraient naturellement en ligne de compte. Et c’est donc devenu quelque chose que nous voulions également explorer. Il s’avère que c’est devenu quelque chose qui résonne à la fois pour les acteurs et pour les fans de la série, en termes de capacité à réagir à ces choses et ces choses sont très significatives. Je suis personnellement reconnaissante que ces choses aient été faites et qu’elles aient été utiles d’une manière ou d’une autre.

Comment le saut dans le futur a-t-il permis à la série de ramener les idéaux originels de la Fédération ?

Kurtzman : Le saut vers le futur concernait beaucoup de choses pour nous, mais l’une d’elles était Trek en tant que miroir qui se tient toujours debout - en commençant par TOS, mais prenez n’importe quelle itération de Trek et cela vous dira quelque chose sur l’époque à laquelle elle a été réalisée. Et nous avons eu l’impression d’être à un moment où tant d’idéaux que nous assumons et tenons pour acquis, non seulement dans notre pays, mais partout dans le monde, sont critiqués. D’où l’idée de sauter vers le futur, dans ce que Trek fait de mieux, c’est-à-dire inventer une histoire allégorique qui reflète ce qui se passe actuellement. L’idée selon laquelle il fallait reconstruire la Fédération, et donc définir ses idéaux les plus précieux, nous paraissait tout à fait juste. L’idée de ce que signifie être la Fédération, de ce que signifie la restaurer, de ce que signifie se battre pour elle, était parfaite. C’était juste une allégorie ou une métaphore parfaite, ou peu importe comment vous voulez l’appeler. Et c’était donc une grande partie de cela.

Paradise : De plus, aller de l’avant nous a également donné la matière nécessaire pour le faire et pour explorer de nouveaux types de conflits et des choses comme ça, qui reflètent où nous en sommes aujourd’hui.

Alors, des références directes aux spin-off, qu’est-ce que ça fait de voir Discovery grandir ?

Kurtzman : Lorsque nous avons créé Discovery, nous n’avions pas réellement l’intention de construire un univers. Nous étions juste sur le point de faire une nouvelle série Star Trek. En empruntant les différentes routes que Discovery nous a tracées, le fait que nous ayons pu amener Pike et Spock dans le numéro un dans la série, Akiva [Goldsman] avant même de lancer Pike a dit : « Vous savez, [j’ai] une superbe série Star Trek avec Pike en tête et toute l’ère de l’Enterprise avant que Kirk ne prenne le relais ». Et j’ai dit : « Pourquoi ne pas lancer un bon brochet et voir comment cela fonctionne et nous partirons de là. » Et cela a évidemment fini par devenir Strange New Worlds, mais cela n’aurait jamais pu arriver sans la saison 2 de Discovery, jamais.

Je crois fermement que chaque série Star Trek doit avoir sa propre identité. Je ne veux pas que vous pensiez un jour que vous pouvez regarder une série et faire le plein de Star Trek et donc ne pas avoir à regarder les autres. Chacune doit avoir sa propre identité, mais la clé n’est pas de faire une série censée plaire à tout le monde. Si vous faites une série dans laquelle vous essayez de plaire à tout le monde, vous ne plairez finalement à personne. Chacune de ces séries est donc vraiment conçue et ciblée pour accéder à une partie très spécifique du fandom. Et il y a un vrai abus de langage à propos du fandom Trek, c’est ce terme générique que vous pouvez appliquer à tout le monde. Il existe tellement de sous-ensembles différents de fans de Trek. Ll’idée avec l’arc-en-ciel de séries que nous faisons est de plaire à chaque sous-ensemble sans nécessairement avoir à attirer tout le monde.

La découverte a ouvert la voie à bien des égards. Cela nous a vraiment montré une boussole vers ce qui était possible. Et cela a été incroyablement excitant pour nous. Et maintenant nous sommes dans cette folle aventure. Et nous sommes en plein tournage de Section 31 [REMARQUE : l’interview a été menée avant la fin du tournage de Section 31]. Et nous sommes à mi-chemin de l’écriture de la première saison de Starfleet Academy, et nous commençons à la tourner à la fin de l’été. Et puis il y a bien plus derrière ça. Donc ça a été assez incroyable.

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