Terminator - Dark Fate : Tim Miller serait-il une forte tête ?

Date : 24 / 11 / 2019 à 13h00
Sources :

KCRW via Collider et CBM


Rappelez-vous la longue interview que James Cameron avait donné lors d’une vidéo conférence à propos de Terminator - Dark Fate. Dans cet entretien, une phrase me revient en mémoire. Lorsque Collider lui demandait s’il y avait eu des différences créatives avec Tim Miller, voilà ce qu’il avait répondu : "Je dirais beaucoup. Et le sang de ces batailles créatives est encore en train d’être effacé des murs". Je ne sais pas vous, mais cette phrase, je l’avais prise au second degré. Évidemment, des différents créatifs, il y en a toujours entre réalisateur et producteurs, mais je ne pensais pas qu’ils avaient été aussi énormes.

Tim Miller, qui s’est récemment exprimé sur les ondes de la radio KCRW, revient sur ces différences créatives et ses propos laissent songeur. Il commence à expliquer pourquoi, selon lui, le film est un échec et parle ensuite de sa relation compliquée avec son producteur.

"Je suis sûr que nous pourrions écrire un livre sur les raisons pour lesquelles ça n’a pas marché [...] Je ne suis toujours pas sûr et je suis en train de l’analyser, mais je suis très fier du film."

Il continue en trouvant un responsable idéal, les critiques de cinéma, ceux-là même qui semblent s’être arrêtés aux films précédents : "Les choses qu’ils semblaient détester le plus dans le film sont des choses que je ne peux pas contrôler. Je ne peux pas contrôler que vous n’aimiez pas Genysis ou que vous vous sentiez trahi par Terminator 4. Je n’y peux rien."

Puis, il explique la relation qu’il a eu avec le producteur du film, celui qui a porté la franchise Terminator à un tel niveau d’excellence, qu’il est devenu impossible de faire mieux voire même très difficile de faire aussi bien, James Cameron. Les désaccords étaient multiples, et concernaient à peu près tout !

Concernant Legion (sorte de version 2.0 de Skynet), Miller explique que sa vision et celle de Cameron était diamétralement opposée. En effet, lui voulait commencer le film par une défaite des Humains, ce qui aurait motivé un voyage dans le temps pour que l’Humanité triomphe à la fin ; Cameron voulait commencer par une victoire humaine, pour qu’elle perde à la fin :

"Legion est si puissante, le seul moyen de la battre est de remonter le temps et de l’étrangler dans le berceau. Quand Jim disait : « Qu’y a-t-il de dramatique à ce que les Humains perdent ? » Je lui répondais : « Qu’y a-t-il de dramatique à ce que les Humains gagnent et qu’ils doivent continuer à gagner ? » J’aime la notion de combat final. Lui, c’est pas son truc. Même si Jim et David Ellison sont producteurs et qu’ils ont techniquement leur mot à dire sur le montage final et le pouvoir ultime, mon nom y figure toujours en tant que réalisateur."

"Et même si je sais que je vais perdre le combat, je ressens toujours cette obligation de me battre parce que c’est ce que le réalisateur est censé faire. Je me bats pour mon film. [...] il y a beaucoup de choses que j’ai coupées que Jim voulait garder et des scènes que nous avions tournées et sur lesquelles nous avions eu des désaccords."

Plus fort encore, le réalisateur ne veut plus travailler avec le producteur, même s’ils sont restés en bons termes : "J’ai le droit de dire non, mais cela n’a rien à voir avec le traumatisme que j’ai vécu. Je ne veux pas me retrouver dans une situation où je n’ai pas le contrôle pour faire ce que je pense être juste."

Traumatisme ? Il veut sans doute parler de ce qui s’est passé avec un autre producteur, sur un autre film, Ryan Reynolds, lorsqu’il préparait Deadpool 2. En définitive, il a eu les même problèmes avec ce dernier qu’avec Cameron. La différence, c’est qu’il n’est pas allé au bout avec la suite centrée sur le porte-flingues à la grande gueule de Marvel :

"Il est devenu clair que Ryan voulait contrôler la franchise. Certains peuvent travailler comme ça en tant que réalisateur, avec beaucoup de succès, mais pas moi."

Ce qui semble interessant, c’est que Tim Miller n’est pas de ceux qui se laissent diriger sur un plateau de tournage. Quand il est le réalisateur, c’est lui qui dirige. Néanmoins, il aurait été interessant de connaître le contenu de ces scènes - que Cameron voulait garder - qu’il a enlevé, où même de connaître la vision de Cameron concernant Legion.

Mais tout cela n’a pas empêché réalisateur et producteurs de rester en très bons termes. Cameron lui aurait dit que la prochaine fois qu’il passerait à Los Angeles, "il voulait lui offrir une bière". Concernant David Ellison, lors d’un récent repas qu’il aurait partagé avec Miller (Miller a payé, c’était la moindre des choses), le président de Skydance Media lui aurait dit : "On fait quoi ensemble maintenant ?"


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