Rosalie : La critique

Date : 09 / 04 / 2024 à 11h30
Sources :

Unification


ROSALIE

- Date de sortie : 10/04/2024
- Titre original : Rosalie
- Durée du film : 1 h 55
- Réalisateur : Stéphanie Di Giusto
- Scénaristes : Stéphanie Di Giusto, Sandrine Le Coustumer
- Interprètes : Nadia Tereszkiewicz, Benoît Magimel, Benjamin Biolay, Guillaume Gouix, Gustave Kervern, Anna Biolay, Lucas Englander, Serge Bozon

LA CRITIQUE

Rosalie est un très bon film parlant d’une manière touchante du hirsutisme, maladie rare concernant aussi bien les hommes que les femmes, mais ayant de plus grandes répercussions sociale chez ces dernières.

Le scénario de la réalisatrice Stéphanie Di Giusto et de Sandrine Le Coustumer se déroule à la fin du XVIIIe siècle. Il suit de près une jeune femme qu’un homme accepte d’épouser en échange de sa dot. Mais celui-ci va découvrir que sa nouvelle épouse a un petit problème de pilosité.

Le film de Stéphanie Di Giusto brosse le portrait vivace d’une jeune femme essayant de vivre au mieux dans un monde qui ne cesse de la condamner. En tentant de s’émanciper un peu et de gagner l’affection de son mari, elle va se heurter à une partie de la population n’appréciant pas son indépendance. Les individus voulant que cette dernière reste à sa place sans s’afficher pour ne pas heurter les sensibilités de certains.

Si l’œuvre est parfois drôle et tendre, elle tourne autour d’une histoire sombre que vient éclairer certains moments de grâce et l’interprétation solaire de Nadia Tereszkiewicz qui est remarquable en personnage principal. Elle forme un très beau duo avec Benoît Magimel, impeccable en ancien soldat voulant que son bar fonctionne. Guillaume Gouix est très bon en ami de celui-ci. Et Benjamin Biolay est fort juste en propriétaire de l’usine locale.

Le long métrage n’hésite pas à aborder le poids des classes sociales, la religion et l’impact d’une société n’appréciant pas ceux qui sortent de la norme et ne veulent pas se cacher.

La reconstitution des années 1870 est très bien faite. On est vraiment projeté au cœur de cette période grâce aux différents lieux choisis, et au très beau travail fait sur les décors par Laurent Ott et sur les costumes par Madeline Fontaine.

La mise en scène, aidée par la très belle photographie de Christos Voudouris, met aussi parfaitement à l’honneur la manière dont les personnes ne rentrant pas dans les normes sont traitées et comment certaines d’entre elles utilisent leurs différences pour essayer de gagner de l’argent dans le monde du spectacle, principalement celui de la foire. Cela offre d’ailleurs quelques scènes de toute beauté, dont une onirique absolument magnifique.

Le long métrage se déploie avec une grande délicatesse. Il propose un couple atypique dont la relation compliquée se développe progressivement. De plus, le contraste entre cette jeune femme vive, généreuse et humaine et son mari renfermé et plutôt solitaire rend vraiment très bien.

Le récit propose un très très beau regard sur la différence et sur l’acceptation, tout en se basant sur une histoire d’amour qui éclot à la lumière de la résilience.

Rosalie est un très bon film particulièrement agréable à découvrir et sortant de l’ordinaire. Avec cette histoire entraînant facilement le spectateur en son cœur, une réalisation pleine de douceur et une interprétation remarquable, il est impossible de rester indifférent devant ce formidable portrait croisé de deux individus apprivoisant leur solitude.

Plaisant et émouvant.

SYNOPSIS

Rosalie est une jeune femme dans la France de 1870 mais ce n’est pas une jeune femme comme les autres, elle cache un secret : depuis sa naissance, son visage et son corps sont recouverts de poils. De peur d’être rejetée, elle a toujours été obligée de se raser. Jusqu’au jour où Abel, un tenancier de café acculé par les dettes, l’épouse pour sa dot sans savoir son secret. Mais Rosalie veut être regardée comme une femme, malgré sa différence qu’elle ne veut plus cacher. En laissant pousser sa barbe, elle va enfin se libérer. Elle veut qu’Abel l’aime comme elle est, alors que les autres vont vouloir la réduire à un monstre. Abel sera-t-il capable de l’aimer ? Survivra-t-elle à la cruauté des autres ?

BANDE ANNONCE


FICHE TECHNIQUE

- Photographie : Christos Voudouris
- Montage : Nassim Gordji Tehrani
- Costumes : Madeline Fontaine
- Décors : Laurent Ott
- Producteur : Alain Attal pour Gaumont, Trésor Films, Artémis Productions, Laurent Dassault Rond-Point (LDRP)
- Distributeur : Gaumont Distribution

LIENS

- SITE OFFICIEL
- ALLOCINÉ
- IMDB

GALERIE PHOTOS

Rosalie



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