Chronique sans nom

Date : 16 / 09 / 2009 à 00h00

NuqneH !

La dernière fois, je vous ai parlé du vieux télescope terrien qu’ils avaient ap-pelé Hubble…

Mais cette réflexion - au demeurant géniale - m’a amené à me poser une question sur cette pratique qui consiste à donner un nom propre - ou sale - aux ob-jets qui nous entourent.

Chaque vaisseau a un nom, chaque station spatiale, chaque planète, ga-laxie. Vous me direz que c’est normal et que cela sert à reconnaître plus facilement les choses dont on parle. K’Char’To’V’Kor est plus sympa que "le modèle de vais-seau classe Vort’Cha appartenant au commandant Amalb’Eyrh depuis 2312 et imma-triculé AB-7859-895-KX2 au centre d’immatriculation de Qo’noS n° 587-54", ou "la station se trouvant à l’intersection de deux droites dont la première partant de la pla-nète se trouvant elle-même à 2.258745 années-lumière de la Terre et direction de cosinus alpha 3°58, par rapport au plan de l’écliptique par rapport au soleil se croi-sant à 6.45258 années-lumière de la, ainsi qu’à…". Bon, j’arrête là, je fatigue…

C’est donc pour une question de commodité en ce qui concerne des objets "publics". J’admets.

Mais alors pourquoi donner un nom à son propre véhicule dont on est le seul utilisateur, à sa propre maison, facilement désignable par le numéro et le nom de la rue…

Pourquoi ne pas, dans ce cas, appeler "Tintin" son grille-pain, "Bobinette" son rond de serviette, "Poupounette" sa poubelle de salle de bains et "Totor" son balai à chiottes…

Allons plus loin, la côtelette que l’on va avaler, donnons lui un nom afin de lui dire "Adieu, Nounette, je vais te becqueter !", puis un peu plus tard "Ça va, Nounette, tu te fais bien digérer ? Tu te sens bien ?" et je vous passe la fin de la conversation le lendemain, dans un petit réduit discret...

Ne soyons pas ridicule, nos propres objets n’ont pas besoin qu’on leur donne de nom ! C’est de l’infantilisme…

Tiens, je vous ai donné l’exemple : je n’ai pas donné de nom à cette chroni-que, c’est une façon de vous inciter, ça, non ?

Bon, c’est pas tout ça, mais cette réflexion que je vous ai soumise avec tant de génie m’a fatigué. Devinez quoi : je vais me coucher. Attends-moi, Dudule, je vais rejoindre Alex Térieur et Alain Térieur, tes deux draps du dessus et du dessous…

Et comme disait Khaless : "No comment…"

Qapla’