Andreï Roublev : La critique

Date : 01 / 07 / 2017 à 09h45
Sources :

Unification


Andreï Roublev est une grande fresque historique d’Andreï Tarkovski sur un moine russe, artiste spécialisé dans la peinture d’icônes, ayant vécu au 15ème siècle.

Avec son deuxième long métrage sorti en 1966, Andreï Tarkovski fait preuve de beaucoup d’ambitions d’autant que son œuvre est segmentée en différents chapitres parfois fugacement connectés entre eux grâce au personnage principal.

En effet, si le cœur de son histoire se concentre sur ce moine dont on connaît peu de la vie, et la charge d’une quête spirituelle et d’une réflexion sur l’art, c’est aussi à la reconstitution passionnante d’une époque passée à laquelle on assiste.

La vie des habitants se dévoile ainsi devant nos yeux, alternant mœurs païens et chrétienté stricte. Ces derniers vivent et s’amusent, peuvent sur une simple dénonciation passer des années en prison ou meurent des différents fléaux de l’époque : froid, faim, maladies et bien sûr, attaques tatares.

Car ces derniers font des razzias dans le pays et sont la raison pour laquelle le prêtre s’arrête de peindre et fait vœu de silence, alors que de terribles évènements se passant au sein de la cathédrale qu’il décore le pousse à arrêter son art.

Le film est remarquablement bien fait et on retrouve les magnifiques travellings et plans séquences dont le réalisateur est un spécialiste. Il fait preuve d’une grande virtuosité dans sa mise en scène, entraînant le spectateur au milieu d’un maelström de personnages et d’évènements se déroulant de façon chronologique sur une vingtaine d’années.

Ainsi, les séquences qui s’enchaînent livrent des éléments qui, quelques années plus tard, auront une nouvelle importance.

Si la période n’est pas très gaie, certains passages sont très beaux et empreints de poésie, et le passage du créateur de cloche est particulièrement addictif, d’autant que c’est une pièce centrale de l’histoire.

Andreï Tarkovski offre, de plus, aux spectateurs une merveilleuse fin, seul passage en couleur, s’étendant sur les détails des iconographies magnifiques encore existantes de l’artiste et montrant à quel point son talent était grand.

Parmi le casting, on peut retrouver des acteurs que le réalisateur apprécie particulièrement : Nikolai Grinko qui avait déjà joué dans son premier long métrage, le magnifique L’enfance d’Ivan, et Anatoli Solonitsyne qui est formidable dans le rôle-titre d’Andreï Roublev qu’il interprète tout en nuances.

Andreï Roublev est un très bon film, fascinant et hypnotisant qui emporte le spectateur 6 siècles en arrière alors que la vie n’était pas facile tous les jours. Il permet aussi de cheminer pendant une poignée d’années dans la vie d’un artiste en quête de lui-même. La très belle version restaurée permet d’apprécier au mieux cette œuvre superbe d’un grand réalisateur.

Superbe et impressionnant.

SYNOPSIS

La vie et les afflictions de l’iconographe russe Andreï Roublev ayant vécu au XVe siècle.

BANDE ANNONCE


FICHE TECHNIQUE

- Durée du film : 3 h 02
- Titre original : Andrey Rublev
- Date de sortie : 05/07/2017
- Réalisateur : Andreï Tarkovski
- Scénariste : Andreï Tarkovski, Andrey Konchalovskiy
- Interprètes : Anatoli Solonitsyne, Tamara Ogorodnikova, I. Lapikov, Nikolai Grinko, Nikolai Sergeyev, Yuri Nazarov, Rolan Bykov
- Photographie : Vadim Yusov
- Montage : Lyudmila Feiginova, Olga Shevkunenko, Tatyana Yegorychyova
- Musique : Vyacheslav Ovchinnikov
- Costumes : Lidiya Novi, Maya Abar-Baranovskaya
- Décors : Evgeniy Chernyaev
- Producteur : Tamara Ogorodnikova pour Producteur délégué, Mosfilm
- Distributeur : Potemkine Films

LIENS

- SITE OFFICIEL
- ALLOCINÉ
- IMDB

PORTFOLIO

Andreï Roublev



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