Blade Runner (Final Cut) : La critique

Date : 11 / 10 / 2015 à 09h56
Sources :

Unification


En 2014, Un groupe de soixante scientifiques de renommée mondiale parmi lesquels le biologiste Richard Dawkins a élu Blade Runner "meilleur film de science-fiction de tous les temps". En fait le film se trouve régulièrement dans les tops 10 des meilleurs films de science-fiction dans le monde entier. Il est même considéré comme l’un des meilleurs films du 20ème siècle. Et j’avoue qu’il fait partie de mes films préférés.

C’est une grande claque de découvrir sur grand écran le survol en pleine nuit d’une ville géante de laquelle on devine des tours gigantesques percées de fenêtres lumineuses et éclairée par intermittence par des jets de flammes jaillissant de grandes cheminées parsemées en son sein, le tout sur la somptueuse musique de Vangelis.
La scène d’ouverture de Blade Runner, 33 ans après n’a pas pris une ride. Tout comme la quasi-totalité du film, mélange de modernisme post-futuriste et de recoins sombres dans lesquels la misère du monde croît et se multiplie.

A vrai dire, c’est les écrans qui donnent un effet un peu démodé au film. Ces derniers sont des écrans cathodiques des années 80 et la scène de zoom sur la photo parait à l’heure actuelle bien laborieuse. Même si elle garde au final un impact aussi fort qu’à l’époque où elle a été tournée.

Quant à la ville, elle est toujours aussi incroyable. Entre des buildings impressionnants, des voitures volantes, des publicités colorées, gigantesques et mobiles (et oui, Luc Besson n’a vraiment pas inventé grand-chose dans son Le cinquième élément), on comprend comment ce film a eu un tel impact il y a plus de trois décennies.

De plus avec un scénario adapté d’une œuvre du grand auteur de science-fiction Philip K. Dick, on touche presque à la métaphasique. Car plus qu’un film de science-fiction, ou un thriller, Blade Runner est un film qui pose des questions essentielles et existentielles sur l’humanité. Des questions qui avec l’arrivée de robots de plus en plus performants, et d’intelligences artificielles de plus en plus développées, sont d’actualité. Depuis longtemps l’homme cherche ce qui le différencie de l’animal, mais demain (ou déjà maintenant), il peut commencer à se poser la question de qu’est-ce qui le différencie d’une machine ?

Et pour donner plus de légèreté à une œuvre sombre et profonde, c’est aussi une double histoire d’amour qui est contée dans Blade Runner. Des sentiments qui viennent brouiller la perception du bien et du mal, de l’humain et de la créature.

Un casting impeccable a beaucoup fait pour faire du film un véritable chef d’œuvre. On peut ainsi découvrir aujourd’hui un Harrison Ford très jeune, sombre et tourmenté, dans un rôle plus profond que ceux de ses précédents films.

C’est aussi un grand Rutger Hauer qui lui donne la réplique en humanoïde sans état d’âme, cherchant à tout prix des réponses.

La confrontation des deux acteurs dans un final haletant et d’une efficacité diabolique est dantesque. Leur opposition s’achève sur une scène magnifique et d’une beauté incroyable qui me coupe le souffle chaque fois que je revois le film.

Blade Runner est un classique. Un film que (presque) tout le monde connait même s’il ne l’a jamais vu. Avoir la chance de le découvrir sur grand écran est un véritable bonheur. D’autant que cette version épargne au spectateur la happy end mièvre imposée par le studio avec une voix off ridicule. Le film sort grandit d’un final ouvert qui laisse une libre interprétation au spectateur sur la nature même de l’histoire et de ses protagonistes.

Majestueux et percutant, avec une musique envoûtante, c’est assurément l’un des plus grands films de science-fiction jamais tourné.

SYNOPSIS

Dans les dernières années du 20ème siècle, des milliers d’hommes et de femmes partent à la conquête de l’espace, fuyant les mégalopoles devenues insalubres. Sur les colonies, une nouvelle race d’esclaves voit le jour : les répliquants, des androïdes que rien ne peut distinguer de l’être humain. Los Angeles, 2019. Après avoir massacré un équipage et pris le contrôle d’un vaisseau, les répliquants de type Nexus 6, le modèle le plus perfectionné, sont désormais déclarés "hors la loi". Quatre d’entre eux parviennent cependant à s’échapper et à s’introduire dans Los Angeles. Un agent d’une unité spéciale, un blade-runner, est chargé de les éliminer. Selon la terminologie officielle, on ne parle pas d’exécution, mais de retrait...

BANDE ANNONCE


FICHE TECHNIQUE

- Durée du film : 1 h 57
- Titre original : Blade Runner (Final Cut)
- Date de sortie : 14/10/2015
- Réalisateur : Ridley Scott
- Scénariste : David Webb Peoples, Hampton Fancher d’après l’œuvre de Philip K. Dick
- Interprètes : Harrison Ford, Rutger Hauer, Sean Young, Daryl Hannah, M. Emmet Walsh, William Sanderson, Brion James, Joe Turkel
- Photographie : Jordan Cronenweth
- Montage : Marsha Nakashima
- Musique : Vangelis
- Costumes : Michael Kaplan, Charles Knode
- Décors : Lawrence G. Paull
- Producteur : Michael Deeley pour Blade Runner Partnership, The Ladd Company, Shaw Brothers
- Distributeur : Warner Bros. France

LIENS

- SITE OFFICIEL
- ALLOCINÉ
- IMDB

PORTFOLIO

Blade Runner



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