William Shatner chez Larry King

Date : 05 / 06 / 2004 à 04h11

Un « Classique » revisité : William Shatner chez Larry King

William Shatner est décidément un homme hors du commun. Il sait ce qu’est la souffrance et partage désormais la peine des autres dans un remarquable élan de compassion (au sens propre du terme). Découvrez avec nous les sentiments de ce comédien généreux à travers l’interview fleuve qu’il a récemment accordée à Larry King...

Larry King : Nous accueillons maintenant un acteur-réalisateur-écrivain-homme d’affaires, l’une des figures les plus connues de l’Histoire de la télévision, quelqu’un que nous avions déjà invité il y a longtemps, trop longtemps de cela : William Shatner.

Il est en effet à l’origine d’un nouveau projet intitulé Mind Meld dont le premier opus lui a permis de travailler à nouveau avec Leonard Nimoy. Cette réalisation est actuellement en vente et nous en reparlerons dans un instant.

Notre invité a l’air plus occupé que jamais même s’il a vécu une tragédie, dont nous allons également parler, il y a relativement peu de temps.

Est-ce que le fait de perdre votre femme a été vraiment dur à encaisser ?

William Shatner : Eh bien vous voyez, cette nouvelle qu’on vient d’apprendre (il était question précédemment dans l’émission de la mort de Danny Pearl, le journaliste américain détenu au Pakistan et finalement abattu par ses ravisseurs) et tout ça...

LK : Il était question de perte...

WS : Tragédie, perte, chagrin... Ce sont toujours de vraies raisons de souffrir. C’est pourquoi je voudrais prendre un instant afin d’adresser tout mes vœux à ceux qui pleurent Danny Pearl en ce moment ainsi qu’à tous ceux qui souffrent actuellement dans le monde. Il y a tellement, tellement de tragédies...

Vous savez, le chagrin est aussi concret qu’une maladie. C’est une chose qui possède un commencement, un milieu est une fin. Tout cela varie d’un individu à l’autre mais ce sentiment particulier de perdre quelqu’un, vous le soignez comme on soignerait une blessure. C’est une souffrance terrible, terrible... Parfois la douleur s’efface.

LK : Vous avez subi le choc de découvrir son corps, ce qui fait [de la perte de votre épouse] une double tragédie. Vous n’étiez au courant de rien et vous la trouvez...

WS : C’est exact.

LK : A partir de ce moment-là, pendant une courte période, les gens ont même pensé que vous étiez... responsable.

WS : Et les journaux à scandale sont si...

LK : Comment avez-vous réussi à gérer une telle situation ? Le chagrin est une chose, d’accord, mais personne ne devrait être obligé d’endurer cela. Peu de gens en tout cas, dans leur vie, se trouvent confrontés à cette double souffrance [la perte d’un être cher et une accusation terrible]...

WS : Eh bien ma femme, que j’aimais sincèrement et qui m’aimait aussi, souffrait d’une maladie dont on n’aime pas beaucoup parler : l’alcoolisme. Et c’est ce qui a causé sa disparition.

LK : C’est l’alcool qui a provoqué tout ça ?

WS : En effet. Le fait d’avoir à gérer en même temps le chagrin et la « publicité » [qui était faite autour de cette disparition] était donc quelque chose d’assez monumental. Elle était l’amour de ma vie, le centre de mon univers, ma famille et ma femme [en même temps]. [Vous vous dîtes :] Ma femme est morte, qu’est-ce que je peux faire ? Votre existence semble finie, en fait.

Heureusement, j’ai bénéficié du réconfort de mon entourage, de l’amour que me portent mes amis et ma famille. Mes filles sont revenues vivre avec moi pendant un petit moment. Elles ont chacune pris des congés tour à tour et sont venues m’épauler. Petit à petit, elles m’ont remis sur pied et j’ai été de nouveau capable d’affronter la vie.

LK : Quand [votre femme] est-elle morte exactement ?

WS : Le 9 août.

LK : De quelle année ?

WS : 1999.

LK : Après tout ce temps, avez-vous trouvé un nouvel amour ?

WS : J’ai eu beaucoup de chances. Vous avez rencontré ma femme [Larry King a vraisemblablement fait la connaissance de celle-ci dans les coulisses de l’émission]. C’est la personne la plus merveilleuse et adorable qui soit. J’ai eu tellement de chance de retrouver quelqu’un...

LK : Est-ce qu’elle comprend votre chagrin ?

WS : Elle le comprend et le partage car elle-même a été l’infirmière de son mari, qui se mourrait d’un cancer, pendant un an et demi. Il est finalement décédé près de deux ans avant que je perde moi-même ma femme Nerine.

Nous avons tant de choses en commun : nous partageons la même peine d’avoir perdu un être cher, ce qui nous amène à construire une relation encore plus fertile et plus forte car nous avons tous deux vécu de remarquables amours.

LK : Est-ce que la santé vous préoccupe beaucoup aujourd’hui ?

WS : Je suis rongé, il est vrai, par l’idée de la mort, la peur et le mystère qui l’entourent. Beaucoup de mes projets actuels traitent du mystère de la mort mais j’essaie de le considérer d’un point de vue humoristique. Je pense que le rire et le chagrin sont les deux faces d’une même pièce.

LK : Je veux tout savoir de vous. Où étiez-vous le 11 septembre dernier [le jour des attentats meurtriers perpétrés contre les Etats Unis] ?

WS : J’étais au lit avec ma femme. Nous regardions la télévision.

LK : Vous étiez déjà réveillés ?

WS : Nous l’étions, effectivement. Elle se lève en même temps que les poules, tout comme moi. On s’éveille avec le soleil. Nous regardions le « Today Show » quand c’est arrivé, juste sous nos yeux...

LK : Vous souvenez-vous de votre première réaction ?

WS : Eh bien ça ne semblait pas réel. On aurait dit des effets spéciaux particulièrement réussis. Je travaille beaucoup dans ce domaine et [...] ça ressemblait vraiment à ces explosions qu’on provoque pour un film. C’était presque un cliché, quelque chose d’incompréhensible. Et puis il y a eu le deuxième avion, ce qui nous ramenait cruellement à la réalité...

LK : Quelles répercussions cela a-t-il eu sur vous ?

WS : J’ai côtoyé la mort de si près que mes seuls sentiments [dans une telle situation] s’apparentent à une grande compassion ou à une forte empathie avec toutes ces personnes qui sont apparues à la télévision et qui cherchaient leur proches alors que ceux-ci avaient disparu. Ils savaient, nous savions tous qu’ils étaient morts mais ils ne pouvaient pas l’accepter. Ils tenaient dans leurs mains une photo de leur fille, de leur fils, de leur mari, de leur femme ou encore de l’un de leurs parents. J’ai envie de vous dire : prenez une seconde [pour y penser] et vous comprendrez la dureté de la vie. C’est comme une [vaste] plaisanterie : nous naissons puis nous mourrons. On peut mourir juste après son second souffle.

LK : Nous sommes tous appelés à mourir, n’est-ce pas ?

WS : Nous sommes tous appelés à mourir, effectivement. Et peu importe que votre propre vie s’achève juste après cette interview, après la suivante ou bien dans cinquante ans : ce n’est de toute façon qu’un court instant.

Ce qui nous amène à l’idée que si chacun d’entre nous acceptait le fait que quoi qu’il fasse, la mort l’attend au tournant, peut-être serait-on capable de plus d’empathie et de sympathie les uns envers les autres. Vous allez mourir et je vais mourir, Larry !

LK : Pourquoi ne pas l’admettre ?

WS : Je vous aime et j’aime votre parcours, c’est cela le message.

LK : Oui : c’est si simple quand on y pense...

WS : Pourquoi gâcher ce court instant [qu’est notre vie] ? Il passe si rapidement.

(suit la projection d’un clip vidéo datant du 10 août 1999, au lendemain du décès de Nerine Shatner...)

WS : Ma merveilleuse épouse est morte. Elle était tout pour moi. Son rire, ses larmes et sa joie resteront dans mon cœur pour le restant de mes jours. Merci !

(fin du clip)

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(extrait de Mind Meld)

WS : J’étais seul et perdu. Je venais de divorcer, on était au milieu de la série et je cherchais du réconfort partout ou je pouvais en trouver. Je n’irais pas jusqu’à dire que chaque semaine je faisais une nouvelle conquête, mais il y avait toujours de nouvelles filles magnifiques sur notre plateau qui cherchaient à donner du réconfort et à en recevoir en retour. Cette vie de bohème, la « luxure » et la passion qui m’animaient ont joué un rôle important dans ma vie.

(fin de l’extrait)

LK : Cet extrait nous a été prêté par Creative Light Video. Ce que vous venez de voir s’appelle Mind Meld : Secrets Behind The Voyages Of A Lifetime et permet à deux amis de longue date, Leonard Nimoy et William Shatner, de se retrouver devant une caméra.

Quel est le concept de cette vidéo ?

WS : Je crois qu’il est juste de dire que tout tourne autour de la vie et de l’honnêteté.

LK : Il s’agit simplement d’une conversation entre vous deux ?

WS : C’est cela. Rien de plus. Une sorte de « Dîner chez André »... C’est une conversation intime entre deux hommes qui se sont côtoyés pendant la moitié de leur vie.

LK : Vous aviez un script ou vous étiez totalement libre ?

WS : Notre liberté était totale. C’était quelque chose de très convivial. Les critiques ont dit qu’il s’agissait là d’une très belle interview et c’est exactement ce que nous souhaitions obtenir, une interview...

[...]

LK : Certaines rumeurs veulent que Leonard Nimoy et vous ayez eu pas mal de différents durant toutes ces années...

WS : Non, pas vraiment. Si je me souviens bien, on n’était pas toujours d’accord sur le plateau de la série mais on n’a jamais eu de gros différents. Quoi qu’il en soit, et quoi qu’il y ait eu entre nous, nous sommes unis aujourd’hui par la plus belle amitié qui puisse exister entre deux hommes.

LK : C’est quelqu’un de très talentueux, lui aussi.

WS : Oh oui, il est merveilleux !

LK : Vos conversations ont été de quel ordre ?

WS : [Nous avons parlé] de tout et de n’importe quoi : de son alcoolisme, de la vie, de la mort, de Star Trek, des différents [dont vous parliez tout à l’heure]. Le résultat est vraiment très éclectique.

LK : De qui est venue l’idée ?

WS : Je crois qu’elle est venue de moi, ou de Creative Lights... ou des deux, je ne sais plus ! En tout cas, nous avons tout mis en œuvre pour que ça se fasse et nous espérons bien en faire d’autres.

LK : Avec vous deux, une seconde fois, ou avec de nouveaux personnages ?

WS : Peut-être avec nous deux.

LK : Vous pourriez faire toute une série de ces interviews avec des gens qui se connaissent ou qui travaillent ensemble depuis longtemps.

WS : Je ne sais pas. Je ne vois pas avec qui d’autre je pourrais le faire. Avec vous par exemple. Si je vous disais : Larry, pas de limites ! Vous ne voulez pas parler de quelque chose, alors ne le faites pas.

Dans une telle situation, vous devriez vous révéler énormément...

LK : Vous voudriez rester l’hôte de tous ces entretiens ?

WS : Je ne me considère pas comme un « hôte ».

LK : C’est juste un échange entre deux personnes ?

WS : Oui.

LK : Que propose votre site internet ?

WS : Eh bien, notre site a ouvert aujourd’hui même et 50 000 personnes l’ont déjà visité alors qu’il n’y a pas eu de publicité. C’est le site le plus complexe, le plus extravagant, le plus intéressant et novateur que vous puissiez trouver sur le Web !

LK : De quoi y est-il question ? Qu’est-ce que je trouve si je m’y rend ?

WS : Vous pouvez me parler, vous pouvez parler de tout et n’importe quoi.

LK : De votre femme aussi bien que de Star Trek ?

WS : C’est cela. Tout y est interactif. J’ai eu un message me disant que j’avais été plutôt brusque lors d’une séance de dédicaces à Sacramento dernièrement. Alors j’ai organisé un « Chat » avec mes fans. Que voudriez-vous que je fasse [une autre fois] ? Est-ce que vous préférez que je signe rapidement pour pouvoir satisfaire le plus grand nombre ou que je m’attarde avec chacun et que je laisse des milliers de gens repartir sans le moindre souvenir ? J’ai envie de connaître l’opinion des fans sur de tels sujets. J’ai besoin de leurs réactions : je me rend bientôt à Seattle et je voudrais pouvoir y faire ce que l’on attend de moi.

LK : Comment faites-vous pour gagner de l’argent avec ce site ?

WS : Je ne sais pas...

(Rires)

LK : Personne ne sait ce genre de chose, c’est fou !

WS : Eh bien, il y a une boutique, mais...

LK : Vous avez bien des sponsors, non ?

WS : Si.

LK : Allez-vous vendre des produits ?

WS : Eh bien, oui...

LK : Y vendez-vous Mind Meld ?

WS : La vidéo et le DVD sont effectivement en vente sur le site mais ils sont également disponibles dans tous les magasins habituels.

LK : Le site va-t-il évoluer ?

WS : Bien sûr que oui. Ma fille y écrit une histoire très novatrice et interactive qui s’intitule « Ruby ». Cela parle d’un meurtre mystérieux. Les fans peuvent réagir, poster les idées qu’ils ont envie de voir développées au fur et à mesure de l’intrigue et celle-ci évoluera donc en fonction de ce que les gens veulent qu’il se passe.

[...]

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LK : Comment expliquez-vous le succès qu’a connu Star Trek ?

WS : Je ne me l’explique pas.

LK : Il s’agit d’un succés énorme, tout de même !

WS : Non, pas lors de sa première diffusion. A ce moment-là, c’était...

LK : Moyen ?

WS : Moyen, je ne sais pas... Je donne une explication différente à chaque fois que l’on me pose la question. Il y a quelque chose dans la formule de cette série elle-même, sans oublier les personnages qu’on y rencontre, qui fait que tout le monde la regarde pour une raison qui lui est propre.

On y trouvait de la science-fiction, de l’aventure et de la philosophie, toute une famille de protagonistes dont les gens sont tombés amoureux. Et pourtant, changez cette famille, mettez-en une autre à la place et vous obtenez toujours un succès fracassant qui s’appelle Star Trek... Je ne pourrais donc pas vous dire ce qui plaît exactement.

[...]

LK : Etiez-vous premier choix pour le rôle de Kirk ?

WS : J’étais le premier choix lors du second lancement car le pilote original ne s’était pas vendu. Le premier [capitaine] était Jeffrey Hunter.

LK : Le regretté Jeffrey Hunter...

WS : En effet. Ils ont retravaillé le tout, créé d’autres personnages puis ils sont venus me voir et m’ont demandé si je voulais être de la partie.

LK : Spock était-il déjà là ?

WS : Oui, Leonard est la seule personne qui n’ait pas été évincée [entre les deux pilotes].

LK : Incroyable ! Depuis toutes ces années, on assiste à un tel engouement pour cette franchise... Est-ce que le public est toujours [fidèle au rendez-vous] là où vous vous rendez ?

WS : Oui. On m’attend bientôt à Seattle et plusieurs milliers de fans y sont déjà attendus. Je ne fréquente cependant pas très souvent ces réunions [ou ces conventions]. J’ai d’ailleurs écris un livre qui s’intitule Get A Life ! (Trouvez vous une vie !) dans lequel je me suis penché sur ces fans.

LK : Qui sont donc ces gens ?

WS : Qui sont-ils ? Eh bien [c’est encore difficile à dire mais] j’ai appris à les connaître un peu mieux...

LK : Prenons maintenant quelques appels téléphoniques...

De Jacksonville, Illinois : « Monsieur Shatner, je suis veuf et je me demande si vous êtes passé par des étapes de colère, de dégoût, de tristesse et de dépression. Avez-vous totalement réussi à vous en sortir ?

WS : Oui, j’ai vécu tout cela.

LK : Toutes ces choses ?

WS : Oui. Kubler Ross a écrit un livre sur la mort et ses sept étapes. C’’est exactement ce qui arrive quand on ressent un tel chagrin. On meurt [soi-même]. On meurt lentement en même temps que ceux que l’on aime...

LK : Vous avez été élevé dans la foi à l’école juive orthodoxe de Montréal.

WS : C’est exact.

LK : Est-ce que ça vous a aidé à surmonter ces épreuves ?

WS : Non. Pourtant, ces gens ont une connaissance tellement profonde de la foi et [une telle conviction quant à] l’existence après la mort que je les envie. J’aimerais être aussi serein.

[...]

LK : Partagez-vous encore la culture juive ?

WS : Oui.

LK : Sans la religion ?

WS : Eh bien, qu’est-ce que la religion ?

De Huntsville, Alabama : « Depuis toutes ces années que vous êtes sous les feux des projecteurs, n’avez-vous jamais eu envie de vous retirer paisiblement dans votre ranch ? »

WS : Croyez-vous que je veuille disparaître des écrans ? J’aime faire des films, que je sois amené à les écrire, à les réaliser ou à y jouer !

LK : Vous avez quatre films en préparation.

WS : Quatre films qui vont sortir, effectivement. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours fait quelque chose que j’aimais. Je peux parler de choses dont j’ai envie de parler. La célébrité qui accompagne tout cela, il n’y a que vous qui la perceviez : moi, je ne la vois pas.

[...]

Larry King et William Shatner enchaînent en parlant d’une maladie dont souffre le comédien à l’instar de plus de 50 millions d’américains et qui porte le nom de « Tinitis ». Ce syndrome se manifeste par un son parfois insupportable qui résonne dans le crâne et peux pousser au suicide. Une sorte d’anneau qui se place dans l’oreille permet de supporter plus facilement ce bruit extrêmement perturbant.

Shatner pense que cette affection est due en ce qui le concerne à une explosion [mal contrôlée...] sur le tournage de Star Trek car Leonard Nimoy souffre de la même maladie et tout deux se souviennent d’avoir eu les oreilles qui ont résonné un jour où quelque chose avait explosé sur le plateau.

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(Extrait de la comédie Shoot Or Be Shot)

LK : Vous aimez les comédies ?

WS : J’adore ça, oui.

LK : Vous faites vos propres shows ?

WS : Si l’on veut. Pas dans un cabaret mais lors des conventions, par exemple, je réponds aux questions et je fais un peu n’importe quoi...

[...]

William Shatner apparaîtra également dans une comédie intitulée Showtime ou il incarnera son propre rôle. (Voir la rubrique « Quelque part dans le Quadrant Alpha... »)

On le retrouvera un peu plus tard dans Groom Lake dont le tournage doit se terminer fin mars. Ce film, qu’il à écrit, réalisé et dans lequel il joue, est une histoire d’amour en hommage à sa femme Nerine et à l’ex-mari de sa nouvelle femme, Mike.

De Wilkes-Barre, Pennsylvanie : « Monsieur Shatner, appréciez-vous la direction que prennent les séries et les films Trek actuels ? »

WS : C’est une question difficile car je ne les regarde pas. Je ne regarde pas tellement la télévision et je suis incapable de rester ne serait-ce qu’une demi-heure devant un programme. Sauf pour le sport : en ce moment, je suis scotché devant les Jeux Olympiques...

LK : Vous ne regardez pas Star Trek ?

WS : Non. Je n’ai même pas vu les épisodes dans lesquels je joue.

LK : Et le théâtre, le cinéma ?

WS : Là, oui : mais il n’y a que ça et le sport...

[...]

LK : Quel âge avez-vous ?

WS : Je vais avoir 71 ans.

LK : Vous ne les faites pas.

WS : Je ne les sens pas non plus. J’ai l’impression d’en avoir 37 et je suis aussi actif que si c’était vraiment le cas.

LK : Que diriez-vous si l’on vous proposait un extraordinaire scénario de Star Trek ?

WS : Je sauterais sur l’occasion sans hésiter. Absolument ! Car bien que je parle souvent de la mort, je suis totalement conscient du fait que la vie est courte et qu’il faut essayer de la remplir du mieux que l’on peut.

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Il est ensuite question d’un rassemblement de 4 000 personnes (à raison de 100 $ par tête = 400 000 $ de recettes au minimum) à l’occasion d’une gigantesque partie de PaintBall dont les fonds seront bien entendu reversés à des associations caritatives : The Hollywood Charity Horse Show (qui s’occupe des enfants handicapés mentaux ou moteur) et la Nerine Shatner Foundation (pour les femmes dépendantes). William Shatner invite alors cordialement Larry King à faire partie de son équipe lors de cet évènement.

De Monica, Washington : « On m’a diagnostiqué comme étant bipolaire il y a quatre ans de cela. Je me suis toujours demandé quel but je poursuivais dans la vie. Aujourd’hui, je travaille pour la Croix Rouge. Ce que je voudrais connaître, c’est le but que vous poursuivez vous-même dans la vie ? »

WS : Je ne crois pas que mon but dans la vie ait jamais été d’être acteur. Je n’en connais pas la nature. Je crois seulement qu’il faut mener une vie saine, pleine de bonté et d’amour. Si les gens arrivent à s’aimer, alors le monde est infiniment meilleur. Il n’y a rien de bien original là-dedans mais c’est un message simple et si chacun le transmettait autour de lui, on n’entendrait peut-être plus ce que l’on entend de nos jours aux informations.

[...]

LK : Vous êtes vraiment quelqu’un de bien, William Shatner.

WS : Merci à vous de dire cela.

LK : Je voudrais vous remercier. C’est toujours une joie de
vous recevoir.

WS : De même.

LK : Je serais sans faute au rassemblement [de PaintBall].

WS : Vous y êtes invité !

LK : Sans faute, donc.

En attendant, vous pouvez retrouver Monsieur Shatner dans Shoot or Be Shot avant de le voir très bientôt dans Showtime, Groom Lake puis Relics. Et n’oubliez pas non plus Mind Meld...

Traduction de Nicolas Lecomte
Relecture de Loïc Marchand




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