Jeri Ryan invitée du Late Show de David Letterman

Jeri Ryan (Seven of Nine dans ST : Voyager) invitée du Late Show de David Letterman

Sachez tout d’abord que la vidéo de cette interview ne dure que 7 minutes 19 secondes en Realplayer.

Quoi qu’il en soit, voici en exclusivité pour toutes celles et tous ceux qui le souhaitent la retranscription en français de cet entretien particulièrement détendu entre l’actrice qui a prêté ses traits à Seven of Nine et l’animateur David Letterman dans le cadre de l’émission The Late Show.

David Letterman : Tout va bien pour vous en ce moment ?

Jeri Ryan : Oui, oui, à peu près... si ce n’est cette petite tension que je ressens chaque année au moment de la Saint-Valentin.

DL : Chaque année, pas seulement cette année ?

JR : Chaque année, oui. En fait, je suis un peu allergique à la Saint-Valentin.

DL : Pourquoi diable êtes-vous allergique à cette fête ?

JR : Eh bien pour tout vous dire, il y a deux ans, j’étais malade - encore ! - malgré un traitement médicamenteux et je rentrais du travail ce jour-là, crevée, avec une seule envie : me détendre. Juste le temps de passer quelques coups de téléphone et hop, au lit. Le problème c’est qu’au même moment, mon petit copain m’a appelée en me proposant une super sortie au resto. Du coup je me suis relevée et je me suis faite belle pour cette soirée romantique. On est donc allé au resto mais après avoir commandé, je me suis - comment dire... - je me suis littéralement endormie dans mon assiette, en fait ! Alors je suis allée dans les toilettes afin de me passer un peu d’eau sur le visage pour me réveiller. Je suis revenue, je me suis assise et là, je sentais qu’il y avait quelque chose de bizarre : je n’arrivais pas vraiment à me concentrer sur quoi que ce soit et l’ambiance était étonnamment silencieuse. C’est là que je me suis rendu compte que j’étais à la mauvaise table. (Rires) Je m’étais installée face à un garçon de 13 ans qui fêtait son anniversaire avec ses parents !

DL : Un chouette cadeau pour ce garçon !

JR : Le garçon en question me regardait, complètement éberlué. (Rires) [A la caméra :] Bon anniversaire Jason !

DL : C’est pour ça que vous avez la gorge un peu prise ce soir ?

JR : Oui, c’est ça... Vous voulez quelques germes ?

DL : Oh non merci, j’ai eu un rhume il y a un mois, le genre qu’on traîne pendant six semaines. Alors c’est bon pour moi, merci encore... Parlez-moi un peu de votre travail sur Star Trek.

JR : Eh bien... j’ai joué dans Star Trek pendant 4 ans et... c’était marrant ! (Rires) Qu’est-ce que vous voulez savoir exactement ?

DL : On dirait que moi aussi je me suis trompé de table... (Rires) Vous aviez un costume assez particulier, je crois ?

JR : En effet... Mais cela aurait aussi bien pu être du maquillage : c’était très serré !

DL (Ironique)  : Est-ce que vous trouviez ça bien ?

JR : Franchement, oui !

Letterman sort une photo qu’il montre au public (Rires et sifflets)...

JR : Voilà, c’était ça. En fait, ce qui est marrant, c’est que les scénaristes ont essayé d’expliquer que si mes vêtements étaient si serrés c’est parce qu’il s’agissait d’une sorte de « tissu régénérant ». Mais dès la deuxième saison [NDLR : la saison 5, en l’occurrence], j’ai changé de costume et je me suis dit : « Si c’est tellement important du point de vue de l’intrigue, pourquoi est-ce que j’en change ? » Les raisons avancées sont alors devenues de plus en plus floues : « Ben tu vois, c’est que... Tu vois quoi... C’est un autre genre ! »

DL (Ironique) : C’est l’espace, bon sang ! Il vous fallait bien un truc comme ça dans l’espace... C’était dur à enfiler ?

JR : Très dur, oui. Quelqu’un devait m’aider à y entrer et à le retirer.

DL : C’était vraiment inconfortable ?

JR : En fait... [Jeri s’arrête et se met à rire en entendant les réactions du public]. Celui que vous avez montré n’est pas mal mais le costume original de Borg...

DL : Vous êtes Borg ? (Rires)

JR : Oui. Mais ne craignez rien ! Je vous disais donc que le costume original était très inconfortable : je ne pouvais pas regarder ailleurs que devant moi sans qu’il m’écrase le larynx, ce qui n’est pas vraiment cool !

DL : A ce point là ? Genre : « Un tour de cou et hop, par terre, évanouie » ? (Rires) Vous est-il arrivé de perdre connaissance ?

JR : Non, mais j’ai failli plusieurs fois...

DL : Il aurait alors fallu qu’ils vous extirpent du costume, hein ? (Rires)

JR : Le plus drôle, c’est que je souffrais le martyre pour éviter de faire des vagues. Mais bon, au bout d’un moment, ils m’ont dit : « Tu sais que ça ne sera pas vraiment mieux s’il faut qu’on t’apporte de l’oxygène sur le plateau ! » Ils ont compris qu’il y avait un problème et ils ont retouché le costume

[Letterman s’entretient ensuite avec la comédienne de son expérience lors du concours de Miss America, où elle a terminé à la quatrième place, avant de conclure en avançant l’idée que peut-être, si elle avait eu son costume de Seven of Nine, le vote final aurait été différent...]

DL : Parlez nous un peu de Boston Public, maintenant [NDLR : La nouvelle série dans laquelle Jeri Ryan tient un rôle récurrent]. Vous y êtes avocate c’est ça ?

JR : En fait, je suis une avocate de formation devenue professeur.

DL : Qu’est-ce qui a poussé votre personnage à devenir professeur ? Le cachet est-il le même ? (Rires)

JR : En fait, elle a pris en compte tout ce qu’un professeur pouvait apporter à ces élèves et ce que le fait d’exercer un tel métier pouvait lui apporter à elle-même.

DL : Y a-t-il des points communs entre ce que vous jouez et ce que vous avez vécu pendant vos études ?

JR : Très honnêtement, j’ai suivi une excellente scolarité avec des profs qui étaient vraiment des gens biens !

Interview relue par Loïc Marchand