Source Code : Les secrets d’un bon voyage dans le temps

Date : 21 / 04 / 2011 à 00h15
Sources :

Source : Comingsoon


Comingsoon vous propose l’interview de Duncan Jones, le réalisateur de Source Code et nous, on vous l’a découpé en 3 parties pour que ce soit plus sympa à lire. En voici la première partie.

N’est-ce pas compliqué de ne pas trop en révéler sur un film comme celui là dont l’histoire est déjà une sorte de mystère ?

J’ai eu une très mauvaise expérience avec Moon avec ce que je pensais être une révélation très importante du film qui s’est retrouvée dans la bande annonce. Mais c’est très spécial ce temps-ci au niveau des bandes annonces. J’essaie personnellement d’éviter les bandes annonces. Elles en révèlent plus qu’elles ne devraient. Mais pour ce film, il y a beaucoup de choses qui ne sont pas révélées dans la bande annonce. C’est délicat, les bandes annonces ont un boulot à faire. Vous devez exciter le public et leur donner envie de venir voir un film. Vous voulez leur apporter une expérience nouvelle plutôt qu’une version longue de la bande annonce. On doit donc trouver le bon équilibre.

Vous semblez spécialisé dans ce genre de films qui a besoin de cette mise en avant.

Bon, c’est juste mon second film et je dois dire qu’il y a plus de profondeur dans le film que ce que vous montre la bande annonce. C’était aussi le cas de Moon qui a de la profondeur au niveau des personnages et dans leurs relations. Ce qui ne pourra jamais être capturé dans une bande annonce ou une sélection de scènes.

Vous semblez intéressé par la notion de personnages principaux qui ne sont pas surs d’eux-même. Y a t-il un rapport là aussi entre Moon et Source Code ?


Je ne sais pas. J’ai été immédiatement attiré par le projet qu’on m’a proposé. Ce n’était pas quelque chose que j’avais écris moi-même. Pour ce projet, j’ai rencontré Jake Gyllenhaal entre 6 mois et 1 an avant que tout ne commence. Il avait adoré Moon et voulait travailler avec moi et c’est lui qui m’a apporté Source Code. Il me l’a fait envoyer et j’ai trouvé le projet fascinant. J’ai aimé l’idée de travailler avec lui et le film est parti de tout ça. Mais pour en revenir à la question, ce n’est certainement pas conscient. C’est quelque chose qui m’intrigue au fond de moi et qui était là quand j’ai commencé à travailler sur le film. Je trouve qu’il y a un retour vers la faillibilité de ce que pensent être les gens.

Pour élargir la question pouvez vous parler de la science fiction en tant que genre qui vous intrigue ?

Je pense qu’il y a une véritable ouverture d’esprit avec la science-fiction. Les gens sont plus ouverts. Ils vous laissent, en tant que conteur, fléchir les règles et essayer des idées qui, dans le monde réél, seraient trop manipulatrices pour leur faire voir un monde qui ne va pas avec celui qu’ils connaissent. Mais en science-fiction, les gens sont plus ouverts. Cela permet d’être créatif comme aucun autre genre ne le permet.

Vous avez de grands collaborateurs sur ce film comme Paul Hirsch au montage et Don Burgess à la caméra. Ce devait être un grand bon en avant pour vous en matière de responsabilité et de logistique ?

C’est amusant parce que, en effet c’est un bond en avant en terme d’échelle de projets mais les problèmes restent les mêmes. Jamais assez de temps, jamais assez d’argent. L’ambition pour le film semble s’accroitre avec la capacité pour le projet. Mais on s’est arrangé pour que tout ça fonctionne malgré les limitations et c’est tout de même mieux que d’avoir trop d’argent ou de temps et de ne pas savoir quoi en faire. Mais comme vous dites, j’ai travaillé avec des gens incroyables. Paul Hirsch est une institution. Et en ce qui concerne les acteurs Vera Farmiga est l’actrice la plus talentueuse avec qui j’ai pu travailler en dehors de Michelle Monaghan. Mais Vera est vraiment spéciale et c’est un vrai plaisir de travailler avec Michelle. Il y a une véritable alchimie. Sans compter Jeffrey Wright.

Je sais que vous ne voulez pas tout dévoiler mais pouvez-vous nous éclairer un peu plus sur l’histoire et ce qu’il s’y passe ? Ça fait inévitablement penser à Un Jour sans fin.

C’est vrai. On a parlé de ça avec les gens impliqués dans le projet. Ces temps-ci, les scripts circulent et c’est impossible d’éviter ça. Mais oui, il y a une répétition d’événements qui tournent autour de cette explosion dans un train et le personnage principal, Stevens, joué par Jake, doit comprendre pourquoi ça arrive et s’il y a un moyen d’arrêter ça. C’est la nature du projet. En ce qui concerne ceux qui l’envoient dans cette mission, je pense que c’est mieux d’attendre pour voir et comprendre. Mais il y a une logique intéressante dans tout cela. Ça commence avec Stevens qui ne sait absolument rien. Et au fur et à mesure, il découvre un peu plus. C’est en apprenant un peu plus à chaque fois qu’il acquière l’information dont il a besoin pour régler le problème. C’est comme avoir des pièces de puzzle et d’un coup sur l’autre, en avoir un peu plus.


Est-ce un film dans lequel on se demande ce qu’il se passe tout le long jusqu’à la dernière image et enfin tout s’explique ou tout s’explique au bout de 30 minutes et le film découle de là ?

Ce sera à vous de me le dire. J’espère que tout se déclenche assez tôt. C’est un film où tout va vite et tout devrait s’expliquer au bon moment.

Vous êtes-vous fixé une limite sur le nombre de fois où le personnage retourne dans le train pour éviter trop de répétitions qui mettraient à mal la patience du public ?

C’était un vrai problème, trouver le bon équilibre et avoir assez de choses variées. Pas seulement visuellement mais aussi au niveau des événements et des personnages. Mais là quand vous voyez les mêmes choses et les mêmes événements, ça ne fait pas matraquage. C’est délicat pour un projet comme ça mais je crois qu’on a trouvé le bon compromis.

Est-ce un film unique ou alors y a t-il un potentiel pour en faire une série  ?

Tout d’abord je veux préciser que la fin du film n’a rien à voir avec les versions des scripts qui ont pu se retrouver sur Internet. Et j’ai dû m’imposer pour avoir celle là. Elle nous permet en effet d’avoir des suites. Et que ça se fasse ou non, je sais que Jake adorerait faire des suites. Mais je crois que le film marche très bien tout seul. Alors savoir si on fera autre chose là dessus, seul le futur nous le dira.


Source Code est Copyright © The Mark Gordon Company et Vendome Pictures Tous droits réservés. Source Code, ses personnages et photos de production sont la propriété de The Mark Gordon Company et Vendome Pictures.



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