Wall Street (Combo Blu-ray + DVD) : Le test

Le Film

Ce qu’il en disent :
Bud Fox est un petit financier mais il a de grandes ambitions. Guidé par son intuition, il découvre des informations confidentielles grâce au grand Gekko, roi de la spéculation, maître d’un gigantesque empire financier. Bud croit s’en être fait un ami, surtout quand Gekko décide de lui enseigner son art…

Wall Street, ou le rêve américain dans les années 80... Oliver Stone (JFK, Platoon, Alexandre) met en scène l’apogée, puis la chute de ceux que l on surnommait les « Golden Boys ». Avec Charlie Sheen (Hot Shots, Platoon), DARYL HANNAH (Splash, Blade Runner, Kill Bill), et Michael Douglas (Basic Instinct, The Game, Traffic), dans le rôle de Gordon Gekko, récompensé pour sa prestation par l’Oscar du Meilleur Acteur.

Ce qu’on en pense :
Avant Wall Street - L’argent ne meurt jamais, il y avait Wall Street premier du nom sorti en 1987, il y a donc 23 ans. Ce film était réalisé par Oliver Stone en plein gloire et c’est celui-ci qui nous intéresse aujourd’hui. Alors flashback, retour 23 ans en arrière mais sur notre format préféré... le Blu-ray.

L’année 1985, 9h30 du matin : ouverture de la bourse de New York. Les traders rentrent en jeu et décident de l’avenir du monde en jouant avec l’argent. Buddy est courtier, un jeune courtier, plein d’avenir et d’ambition, il va faire tout ce qui est en son pouvoir pour rencontrer un héros du monde de la bourse, l’intouchable Gekko. Une fois rencontré, il faut l’impressionner et ne jamais cesser de l’étonner en lui délivrant toutes les bonnes affaires possible, quelque soit la manière d’y arriver, quitte à contourner la loi, tricher, tromper et décevoir. Mais il faut toujours miser plus haut pour gagner plus. Malheureusement la roue tourne un jour où l’autre et on se retrouve au fond du trou aussi vite qu’on a été propulsé au sommet. Pour Gekko, la bourse se gère comme une bataille dans laquelle il faut se donner à 200%, il va lui enseigner toutes les ficelles pour gagner et remporter le pactole. On voit que l’argent attire l’argent, le personnage de Daryl Hannah est bien là pour le montrer puisqu’elle ne s’intéresse à Bud que parce qu’il a de l’argent et du pouvoir, et le quitte quand il décide de s’affranchir de Gekko et qu’il risque de tout perdre.

Ce n’est pas un milieu très reluisant que dépeint Oliver Stone avec des gens sans morale, arrogants et prêts à tout pour réussir. Il nous offre une plongée au cœur du monde de la finance au milieu des années 80 avec le matériel de ces années là... de vieux ordinateurs, de vieux téléphones... Cela nous laisse imaginer ce que peut être ce monde à notre époque où l’information passe à la vitesse de la lumière... Ça laisse rêveur.

De bons acteurs pour donner vie à ce film, pas mal d’habitués de Stone (dont le réalisateur lui même), Charlie Sheen en jeune requin et son père Martin Sheen (son véritable père, ce qui rend la scène de l’hôpital encore plus émouvante) en employé d’une compagnie aérienne, se battant pour défendre ses droits et sa société. Michael Douglas, excellent en vieux requin maitre du monde, en guerre contre ceux qui s’élèvent contre lui, pour toujours gagner plus.

En plus de traiter des exactions des magnats de la finance, le film explore aussi les relations père/fils entre le fils qui recherche toujours la reconnaissance dans les yeux de son père biologique, et ce qu’il pense encore plus important, dans les yeux de son père spirituel Gordon Gekko. En se rapprochant de Gekko, il s’éloigne de son père et perd son âme.

La phrase du film : "La vie se joue sur quelques instants. C’en est un." dit Bud Fox au moment de rencontrer Gordon Geeko qui va changer sa vie à tout jamais.

Le Blu-Ray

BLU-RAY
Caractéristiques Techniques Blu-Ray

• Format vidéo : 1080p AVC, 2.35, 16/9 natif
• Format audio : Anglais DTS-HD Master Audio 5.1 et Français DTS 5.1
• Durée : 121 minutes

Quel malheur, à l’époque digitale de Jérome Kerviel et de ses milliards à rembourser à la Société Générale, le film ne bénéficie pas d’une restauration digne de ce nom, à l’instar de Predator. Il reste très ancré dans sa période, les années 80, l’image n’est pas très belle, plutôt terne par moments, sale et granuleuse, trop pour un Blu-ray mais on reste un cran au dessus des éditions DVD précédentes vieillissantes. Le son est au diapason, seules 2 pistes DTS 5.1 sont proposées ici, en même temps, ce n’est pas un film qui va exploiter parfaitement les 35 enceintes de votre installation. La VF rivalise avec la VO dans la limite de ses possibilités. C’est très décevant par rapport aux bijoux que FPE a l’habitude de nous offrir, on a tout de même eu quelques belles pépites...

Compléments Blu-Ray et DVD

• Commentaire audio d’Oliver Stone (VOST)
• Documentaire : «  Greed is Good  » : le monde de Wall Street et des traders décrypté par les acteurs du film et des professionnels de la finance (57’)
• Scènes coupées avec le commentaire optionnel d’Oliver Stone (23’)
• Making of (47’)
• Le film en DVD

Les bonus sont peu nombreux mais de qualité même si le commentaire audio n’est toutefois pas hyper passionnant, on ne sent pas Oliver Stone transporté par l’exercice. Rien d’extraordinaire dans ces scènes supplémentaires non plus mais elles sont là pour donner un peu plus de vie au film, même si celui-ci fait déjà 2h. Les 2 reportages (making of et greed is good) sont beaucoup plus intéressants et s’ajoutent aux interventions plus classiques des acteurs, des interventions de gens travaillant véritablement dans la finance. Il est développé l’impact que le film a pu avoir sur le milieu et les gens qui le composent. Greed is Good reste en cela bien meilleur car beaucoup plus intéressant, allant plus en profondeur sur le monde de la bourse. Mais le making-of offre son lot de coulisses et autres infos sur le film pas inintéressantes. Et comme à son habitude chez FPR, le DVD inclus, ce qui en fait un autre beau bonus.

Techniquement décevant pour notre époque, le film reste un excellent film sur le monde de la bourse, les requins de la finance, non pas les banquiers parce que tout le monde sait que les banquiers sont gentils, seuls les traders mal intentionnés ne le sont pas. Même s’il est vraiment marqué par son époque, on a ici un très grand Oliver Stone servi par 2 acteurs excellents qui éclaboussent le film de leur talent.

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