Wall Street - L’argent ne dort jamais : La critique

Date : 28 / 09 / 2010 à 00h05
Sources :

Source : Unification


Wall Street - L’argent ne meurt jamais



Date de sortie cinéma : 29 septembre 2010
Titre original : Wall Street : Money Never Sleeps


LE FILM


Synopsis :
Dans les coulisses du milieu d’affaires le plus mythique du monde, la confrontation d’un jeune trader idéaliste (Shia LaBeouf) au plus célèbre requin de la finance jamais montré à l’écran (Michael Douglas, Oscar du Meilleur Acteur pour ce rôle)

Ce qu’on en pense :
« L’avidité c’est bien ! » ou pas !

Dans un monde en pleine crises financière depuis deux ans, où la menace d’un effondrement économique pend au nez des sociétés occidentales basées sur l’idéologie capitaliste, Wall Street 2 : L’Argent ne dort jamais sort dans nos salles à point nommé. Satire cynique des fondements économiques de notre culture et de la réussite financière, c’est avec grand plaisir que nous avons vu le film qui se veut tout aussi excellent que le premier, même s’il se laisse regarder sans vraiment faire beaucoup de référence.

Revenons un peu en arrière, histoire de rafraîchir votre mémoire. Nous sommes en 1987, à Wall Street, le cœur du capitalisme américain, moteur du système capitaliste sur lequel repose les USA. Nous allons suivre Bud Fox, un jeune courtier en bourse aux côté de Gordon Gekko dans l’enfer de la bourse et le monde de la finance, terrain de jeux d’hommes corrompus et vénaux. Ces magouilles et arrangements entre géants de la finance vont mener Gordon Gekko tout droit en prison et prouver que l’argent qui vous permet d’acquérir pas mal de biens, peut aussi détruire bien des choses : que ce soit les familles, l’honneur ou même des empires.

Ce Wall Street 2010, post 9/11 n’est pas très différent de celui d’il y a 23 ans. Micheal Douglas est de retour, toujours aussi charismatique et ce malgré les années. Un homme au semblant de repenti qui après autant d’années en prison, souhaite seulement renouer avec sa fille qui file un parfait amour avec Jake un courtier en bourse. Le héros, le vrai dans cette histoire, ce n’est pas Gekko, mais Shia Labeouf, qui campe le rôle de Jacob, « Jake » Moore, un jeune trader spécialisé dans les investissements tertiaires et les nouvelles énergies pour une banque, qui va subir un rachat par un autre groupe financier suite à une perte de la valeur de ses actions.


Même si l’on n’est pas féru d’économie et qu’on ne suit pas les cours de la bourse sur blomberg, ce film est une agréable surprise surtout depuis que nous avons droit à tous les types de suite de film à succès des années 80 depuis 5 ans. Oliver Stone nous offre un film encore plus cinglant et tortueux que le premier, dans une jungle citadine où tous les coups sont permis. Une leçon d’ailleurs y est donnée sur la situation de notre monde gangrené par l’argent et l’avidité : nous nous devons de changer notre mode de vie, trouver des énergies propres et investir dans ces énergies même si elles vont massacrer les géants établis des énergies fossiles, et changer notre mode de consommation et notre rapport à l’argent. Alors que dans le monde entier, on parle de concepts comme le « développement durable » ou la sous consommation, Wall street 2 : L’argent ne dort jamais arrive à point nommé et se place comme une illustration de notre besoin de changer. Le film possède enfin un vrai happy ending, limite nécessaire pour garder un peu d’espoir après autant de cynisme exacerbé pendant près de deux heures, histoire peut être de masquer cette désillusion que l’on ressent à travers la réalisation et le traitement de l’intrigue. Désillusion qui nous fait penser que même si l’être humain reste conscient de ses actes et de la route qu’il mène, le profit, le pouvoir et l’avidité restent les maîtres du jeu. Preuve que l’argent ne fait pas le bonheur d’après nous, même si de l’argent il vous en faudra pour entrer savourer ce dernier chef d’œuvre d’Oliver Stone.


LA FICHE TECHNIQUE



- Durée du film : 2h11
- Réalisateur : Edward R.Pressman
- Scénaristes : Allan Loeb & Stephen Shiff
- Acteurs Principaux : Michael Douglas, Shia LaBeouf, Josh Brolin, Eli Wallach, Carey Mulligan, Susan Sarandon
- Directeur Photo : Rodrigo Prieto
- Musique : Craig Armstrong
- Décors : Kristi Zea
- Producteur : Edward R. Pressman & Eric Kopeloff
- Distributeur : 20th Century Fox Film




ON EN PARLE


- Lien vers site officiel du film
- Lien vers fiche allociné.fr

Asma El Mardi


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