Cabrini : La critique

Date : 20 / 03 / 2024 à 11h00
Sources :

Unification


CABRINI

- Date de sortie : 20/03/2024
- Titre original : Cabrini
- Durée du film : 2 h 25
- Réalisateur : Alejandro Monteverde
- Scénaristes : Rod Barr, Alejandro Monteverde
- Interprètes : Cristiana Dell’Anna, John Lithgow, David Morse, Romana Maggiora Vergano, Giancarlo Giannini, Federico Castelluccio, Patch Darragh, Jeremy Bobb

LA CRITIQUE

Se déroulant il y a plus d’un siècle aux États-Unis, ce biopic revient sur une partie de la vie d’une femme d’exception, la sœur Francesca Cabrini qui est devenue la première sainte du pays.

Le scénario du réalisateur Alejandro Monteverde et de Rod Barr montre la manière dont cette sœur italienne, fondatrice des Sœurs missionnaires du Sacré-Cœur de Jésus, est mandatée par le pape pour aller aux USA avec six sœurs afin d’y créer un orphelinat dédié aux immigrés de ce pays. On va la voir être confrontée à l’hostilité des Américains, considérant que les Italiens fraîchement arrivés leur sont inférieurs. Alors que le fait qu’elle soit une femme, tant vis-à-vis de son propre clergé que des politiciens ou hommes d’affaires, lui crée aussi des problèmes.

Le film d’Alejandro Monteverde met en valeur une femme qui a créé le seul ordre missionnaire tenu par des sœurs et dont le travail s’est déployé dans le monde entier, y compris en France. Ce n’est pas pour rien que cette dernière est considérée comme la sainte patronne des émigrés et qu’elle est intronisée au National Women’s Hall of Fame en 1996.

L’œuvre tombe parfois dans le mélodrame et utilise nombre d’astuces cinématographiques et scénaristiques pour toucher le spectateur. Néanmoins, on se laisse facilement embarquer dans ce récit. Et la découverte de cette femme, ainsi que la manière dont elle s’est battue pour les plus démunis, est particulièrement passionnante à suivre.

La reconstitution de la fin du XIXe siècle est bien faite et les effets spéciaux sont tout à fait correctement réalisés. Il est vraiment intéressant de découvrir le terrible racisme qu’ont subit les Italiens à cette époque, par des individus étant eux-mêmes des immigrants sur un sol duquel ils ont chassé les Amérindiens.

On ne voit pas les 2h30 passées. Car les rebondissements s’enchaînent et il est fascinant de voir la manière dont le personnage principal lutte pour faire subsister un orphelinat que personne ne veut subventionner.

Cristiana Dell’Anna est très bonne en femme dévouée aux autres et leur ayant consacré sa vie. Romana Maggiora Vergano est intéressante en jeune prostituée qu’elle prend sous son aile. David Morse est impeccable en évêque de New York. Et Patch Darragh est très juste en médecin bénévole devenant l’ami de la sœur.

Cette tranche de vie donne vraiment une grande envie d’en découvrir plus sur ce personnage atypique et sur les orphelinats, hôpitaux et centres d’accueil qu’elle, et son ordre, ont créé dans le monde entier. Un travail titanesque mené par une congrégation de femmes qui se sont dévouées complètement à aider ceux qui sont les oubliés et les méprisés des sociétés dans lesquelles ils vivent.

C’est d’ailleurs une histoire qui va au-delà de la religion et qui montre le meilleur de l’humanité. Sans compter que de tels projets, n’ayant pas pour vocation de faire de l’argent, portés par des femmes qui, notamment à l’époque, avaient bien peu de droits et de pouvoir, force énormément l’admiration.

Cabrini est un bon film présentant le portrait d’une femme d’exception qui mérite assurément d’être plus connue et admirée. Avec une histoire s’inspirant de la vie hors du commun d’un personnage historique de qualité, une mise en scène classique et bien faite et une interprétation solide, l’œuvre est très intéressante à regarder.

Inspirant et généreux.

SYNOPSIS

Quand sœur Francesca Cabrini débarque à New York en 1889, elle ne possède rien, tout comme des milliers d’immigrants italiens. Avec l’aide de quelques sœurs, malgré sa santé fragile et son isolement dans une société patriarcale, elle va se lancer dans une aventure sans précédent, construisant un orphelinat, puis un hôpital et progressivement un véritable « empire de l’espoir ». Son audace, sa pugnacité et sa charité feront d’elle la première sainte des Etats-Unis d’Amérique, canonisée en 1946 par le pape Pie XII.

BANDE ANNONCE


FICHE TECHNIQUE

- Photographie : Gorka Gómez Andreu
- Montage : Brian Scofield
- Musique : Gene Back
- Costumes : Alisha Silverstein
- Décors : Carlos Lagunas
- Producteurs : Jonathan Sanger, Leo Severino pour Francesca Film Production NY, Lupin Film
- Distributeur : Saje Distribution

LIENS

- SITE OFFICIEL
- ALLOCINÉ
- IMDB

GALERIE PHOTOS

Cabrini



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