Le Garçon et l’Univers : La critique de la mini-série Netflix

Date : 14 / 01 / 2024 à 13h15
Sources :

Unification


LE GARCON ET L’UNIVERS

- Date de diffusion : 11/01/2024
- Plateforme de diffusion : Netflix
- Réalisateurs : Bharat Nalluri ; Jocelyn Moorhouse ; Kim Mordaunt
- Auteur original : Trent Dalton
- Scénariste : John Collee
- Musique : Johnny Klimek et Gabirl Mounsey
- Interprètes : Felix Cameron ; Zac Burgess ; Lee Tiger Halley ; Travis Fimmel ; Simon Baker ; Phoebe Tonkin ; Sophie Xilde ; Christopher James Baker

LA CRITIQUE


Avant toute chose, il est important de préciser une bonne chose : ne vous fiez pas à la bande-annonce ! Sous ses airs de conte onirique saupoudré de violence, Boy Swallows Universe, bêtement traduit par Le Garçon et L’Univers, va vous prendre aux tripes et vous faire détourner le regard si vous n’êtes pas préparé.

Dans cette minisérie de sept épisodes, inspiré par le roman éponyme de Trent Dalton, nous allons suivre Eli Bell et son grand frère Gus. Ces deux frères vivent dans les bas-fonds de Brisbane en Australie, au milieu de la misère et du trafic de drogue. Eli, le cadet âgé de 13 ans vit dans une bulle à l’intérieur de laquelle la violence n’est jamais la solution malgré tout ce qu’il peut vivre autour de lui. Gus quant à lui n’a pas dit un mot depuis l’âge de huit ans. Il s’exprime en dessinant des mots avec son index. Non pas par problème psychique, ses résultats scolaires étant excellents, mais par choix. Il possède des pouvoirs de visions de l’avenir sur les actions qui vont toucher ses proches et les expriment au travers de toiles énigmatiques.

Tout deux vivent avec leur mère que l’on peut résumer simplement par belle, influençable et toxicomane. Elle partage sa vie avec Lyle, dealer d’héroïne pas tant repenti que cela, mais qui fait son maximum pour donner la meilleure des vies à son foyer. En guise de parrain/nounou ils ont le droit au plus célèbre et violent ex taulard du pays. Un résumé succinct de ce joyeux bordel assaisonné de violence, d’illégalité et de rêve d’enfant qui subsistent dans ce que l’humain peut faire de pire.

Aux frontières d’un (triste) réel

Point de divulgâchis ici, disons simplement que la narration s’emballe lorsque leur cher beau-père se frotte à ses fournisseurs. De toute manière, il serait quasiment impossible de se résoudre à quelques éléments triés sur le volet dans l’ensemble de l’histoire est riche.

Il y a néanmoins un jeu sur un fil dans le scénario. Navigant tantôt entre le fantasme tantôt entre la cruauté indéniable de l’humain. La série arrive dans son écriture à manier subtilement l’irregardable, l’humour et le drame familial sans que cela ne paraisse forcé ou maladroit.

Cela en grande partie grâce à un casting à la performance phénoménale. On a trop souvent l’habitude de mettre sur le dos des jeunes acteurs les actings bancales mais ici, les deux jeunes frères, interprétés par Felix Cameron Lee Halley sont tout bonnement prodigieux. Accompagnés par un duo Simon Baker (The Mentalist), méconnaissable dans son rôle de père ahuri et Phoebe Tonkin, magistrale dans son rôle de mère à la sensibilité débordante. Mais l’ambiance et le corps de cette œuvre ne se résume pas qu’à eux, d’autant que derrière la caméra, le savoir-faire semble être bien présent.

Magnifier l’horrible

Devant Boy Swallows Universe, le spectateur se retrouve devant une réelle dichotomie. Prendre un plaisir sincère face à l’esthétique léchée, tout en l’amenant face à certaines limites visuelles de l’horreur.

Rien ne vous sera épargné, le moins que l’on puisse dire c’est que le hors champs n’existe pas ici. Mutilation, drogue, harcèlement, mobilier cassé, la réalisation va se permettre de tout montrer. Mais sans pour autant entrer dans une sorte de torture porn insensé, surtout pour s’ancrer dans un naturalisme brut. La vie est dure et brutale pour les jeunes qui grandissent ici, nul besoin de masquer cela.

Mais malgré tout, grâce à un format cinémascope et une photographie inondant de lumière, reliant souvent une localisation et une temporalité à la même teinte, de nombreux plans larges permettant une immersion dans ces décors sublimés, malgré la précarité profonde apparente.

Si Netflix se remet à faire confiance à des productions aussi originales hors Etats-Unis, peut-être que 2024 s’annonce comme celle du renouvellement de la plateforme, qui s’est faite connaitre grâce à cela à son lancement international.

Car ici, Le Garçon et L’Univers est une réussite en tout point, qui mérite d’être découverte. Une œuvre complète qui ose, dans un ensemble scénaristique convaincant.

BANDE ANNONCE - EXTRAITS



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