Made in the dark : La critique de tout l’art d’Amandine Urruty

Date : 24 / 01 / 2023 à 08h00
Sources :

Unification


MADE IN THE DARK
TOUT L’ART D’AMANDINE URRUTY

- Date de sortie : 13/01/2023
- Éditeur : Cernunnos
- Auteurs : P. Thiellement, D. Cantolla
- Dessin : Amandine Urruty
- ISBN : 978-2-37495-167-6
- Format : 225 295 mm
- Nombre de Pages : 295
- Prix : 44,95 euros

DESCRIPTION

"Pourquoi y a-t-il eu de la photographie plutôt que rien ? Un des plus grands chocs de l’histoire de l’humanité - qui en a connu pas mal, certes - fut sans doute l’apparition de cette étrange machine à capturer les apparences. Soudain l’être humain se vit lui-même à l’arrêt et en deux dimensions comme s’il avait été paralysé et emprisonné dans un miroir.

Les ectoplasmes - identifiés pour la première fois en 1895 par Charles Richet - furent une des conséquences de la photographie : l’apparition hors du corps des médiums en transe d’images des morts, elles-mêmes en deux dimensions, comme des reproductions en papier journal s’imprimant dans l’atmosphère.

Amandine Urruty a inventé un style qui exaspère la dimension fantomatique de la photo et renchérit sur sa fonction ectoplasmique : un monde qui fait corps avec sa reproduction, un monde plat et figé, et même violemment en arrêt, où les vivants ne se distinguent plus des morts."

LA CRITIQUE

Les dessins d’Amandine Urruty illustrent l’art qui imite la vie, qui imite l’art, qui imite la mort. Une sorte de maelström de ce que l’on croit percevoir.

Son œuvre artistique est représentée là, en portraits ou en scènes, comme figée par une photographie (un dessin réaliste), dont les modèles posent, en collages hétéroclites, évoquant le peintre Magritte.

On y découvre un monde dérangeant, peuplé de sourires forcés, de fantômes, de petits monstres, de créatures mi-homme mi-bête, de jouets et d’objets de tous nos passés. Certains éléments pourraient être mignons, s’ils n’étaient agglomérés dans un monde en noir et blanc (dans lequel surgit parfois un rare arc-en-ciel coloré), hors du temps et de l’espace.

Si certains de ces éléments semblent s’admirer entre eux, c’est bien souvent vers le lecteur que leur regard se tourne, comme pour nous interroger sur notre vie, sur notre propre mort.

Dans le film Le Cercle des poètes disparus (1989) de Peter Weir avec Robin Williams, Robert Sean Leonard et Ethan Hawke, le professeur Keating réunit ses élèves dans le couloir d’une école pour admirer la galerie des trophées et les photos des anciens élèves. Il leur demande d’écouter, puis imite les voix d’outre-tombe sortant des clichés, conseillant de cueillir dès à présent les fleurs de la vie, avant qu’il ne soit trop tard.

Quelque chose se dégage de ces illustrations, c’est certain, mais quoi ?
Chacun y trouvera ce qu’il est venu y chercher, si tant est qu’il se donne la peine de se racler la soupière.

Et puis, que dire de l’obsession de l’illustratrice pour les postiches nasaux ?

C’est tout cela que vous découvrirez, en vous, et à travers les pages de ce splendide livre.

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