Sandman : La goutte Netflix qui fait déborder le vase Warner Bros. Discovery

David Zaslav n’est pas content avec Netflix. Le dirigeant s’en prend aux conditions de paiement de son rival, ce qui pourrait ouvrir un nouveau front dans la guerre du streaming...

Mais que viennent faire Warner Bros. Discovery - DC Entertainment - et David Zaslav dans les affaires de Netflix ? Eh bien la série Sandman - puisque c’est d’elle dont on parle ici - est une production de Warner Bros. Television, ce qui fait de Zaslav le patron d’un des plus gros fournisseurs du streamer. Et le dirigeant n’est pas content quand il doit attendre entre 18 et 24 mois pour que la plate-forme de streaming lui règle ce qu’elle lui doit.

Depuis quelques années maintenant, Netflix prend son temps pour payer les producteurs de ses séries, après avoir modifié son analyse des paiements. L’affaire a pris de l’ampleur en coulisse ces dernières semaines, quand Netflix a renouvelé la série adaptée des comics DC de Neil Gaiman pour une saison 2. Mais au-delà de la série fantastique, WBTV produit également des hits financiers tels que Sweet Tooth, le conte post-apocalyptique produit sous délégation par Robert Downey Jr. et ses équipes, You, le thriller de tueurs en série avec Penn Badgley, et plus récemment Manifest, que le streamer a sauvé du naufrage NBC. Et comme si cela ne suffisait pas, grâce à un précédent accord signé avec The CW, Netflix obtient également des licences pour un grand nombre de séries issues de WBTV, y compris certains des titres les plus populaires de sa bibliothèque, comme All American, The Flash, Riverdale et Supernatural. Ça commence donc à faire beaucoup de dollars qui prennent beaucoup trop de temps à arriver dans les caisses de WBD.

Zaslav aurait fait part de son mécontentement à un certain nombre de ses collègues clés de son conglomérat au cours des dernières semaines, ce qui aurait eu des conséquences sur le plan commercial. Par exemple, Deadline a appris qu’il a demandé à ses équipes de suspendre la vente de séries terminées à Netflix pendant quelques semaines.

"C’est une drôle de façon de voir les choses", a déclaré à Deadline un initié membre des équipes de WBD, pas franchement fier de son patron, semble-t-il. "C’est évidemment la façon dont l’industrie fonctionne et a fonctionné avec Netflix. Il a été payé très cher [par Netflix] et la société en a été satisfaite. C’est comme s’il avait soudainement découvert quelles étaient les conditions de paiement."

Warner Bros. Discovery a également obtenu récemment de nouveaux paiements pour un certain nombre de ses séries de la part de Netflix lorsque celui-ci a lancé sa formule d’abonnement avec publicités, payant le studio pour les droits de vendre des pubs dans un certain nombre de ses séries.

Malgré l’importance du budget de Sandman, on aurait pu s’attendre à un accord relativement simple - et rapide - pour la série, créée par Gaiman, David S. Goyer et Allan Heinberg, après qu’elle ait été regardée pendant environ 200 millions d’heures au cours de ses dix premiers jours. La décision de donner une saison 2 à la série est arrivée 3 mois après son lancement sur Netflix.

Ces problèmes ne sont pas nouveaux pour les producteurs de télévision. En fait, Discovery, avant la fusion avec Warner Bros., a dû faire face à sa propre réaction après avoir essayé de mettre en œuvre un nouveau modèle de paiement, dirigé par l’actuel directeur financier de Warner Bros. Discovery, Gunnar Wiedenfels, selon lequel les producteurs devaient financer eux-mêmes les séries et contracter des prêts pour couvrir les coûts de production avant d’être payés à la livraison.

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