Star Trek - Strange New Worlds : Honorer l’héritage laissé par Leonard Nimoy selon Ethan Peck

Après Rebecca Romijn et Anson Mount, au tour de Ethan Peck de se prêter au jeu des questions / réponses avant le très prochain lancement de la série Star Trek - Strange New Worlds de Paramount+.

Le Spock de Alex Kurtzman s’est joint à un entretien de presse collectif et est revenu sur son processus d’honorer l’héritage de Leonard Nimoy et de la façon dont Spock a changé sa vie.

Quels ont été les défis que vous avez dû relever pour donner vie à Spock sur l’Enterprise de Pike, pour vous l’approprier tout en restant fidèle au Spock original ?

C’est une question à laquelle il est difficile de répondre. Je dirais que je suis toujours mis au défi chaque jour. Je suis plus à l’aise à l’heure actuelle avec la charge d’être le gardien de ce personnage. Mais je lis toujours des choses dans les scripts que je reçois, et je me dis : "Je n’ai aucune idée de la façon dont je vais faire ça, ou de la façon dont ça sera fidèle à Spock". Parce que ce qui est amusant avec lui, c’est qu’il vit en quelque sorte dans ces limites. Et puis le placer dans un scénario dans lequel il ne devrait pas être ou dans lequel il est vraiment mal à l’aise, et c’est là que des choses vraiment cool commencent à se produire avec le personnage. Et j’espère qu’il en est de même pour mon interprétation du personnage. Mais je revisite constamment - je dis "follement" - littéralement la voix de Leonard Nimoy dans ma tête quand je fais beaucoup de ces scènes. Est-ce que ça sonne bien ? Est-ce que je me sens bien ? Je me dis constamment : "J’espère que c’est dans l’esprit de son Spock" et je le canalise également. Et puis il y a des choses qui sont écrites pour mon itération de Spock qui n’ont jamais été écrites auparavant. Et c’est mon privilège en tant qu’acteur, et en tant que ce Spock.

Vous avez dit que votre Spock a un arc pour devenir le Spock de Nimoy. Comment calibrez-vous et faites-vous évoluer ce voyage au fil de la saison 1 et maintenant de la saison 2 ?

Je n’en ai aucune idée. Je fais juste de mon mieux. Non, je veux dire, il y a définitivement un œil pour ça. Et c’est un effort très collaboratif entre moi, les scénaristes, les producteurs et les autres forces créatives derrière notre série. Parce que c’est une tâche énorme que je ne pense pas pouvoir assumer tout seul. Il y a certains éléments qualitatifs du personnage que je ne pourrais probablement pas très bien exprimer, qui me semblent justes et qui, je l’espère, apparaîtront de façon précise dans notre produit final. Mais c’est un effort de collaboration, l’étalonnage.

Et aussi, il y a beaucoup d’opportunités dans Strange New Worlds pour explorer et voir des parties du monde intérieur de Spock que nous n’avons pas vues auparavant. Et il n’y a pas vraiment de feuille de route pour cela qui ait déjà été établie. Il y a donc une certaine liberté dans notre exploration du personnage à cet égard, ce dont je suis très reconnaissant. C’est quelque chose qui m’excite vraiment dans cette série.

Comment avez-vous déconstruit le rôle de Spock en ne voyant que le résultat final de Nimoy ?

Cela a été un processus très délicat et réfléchi. Je ne pense pas avoir été capable d’être le Spock que l’on voit dans la série originale il y a quelques années, lorsque j’ai obtenu le rôle pour la première fois. Même aujourd’hui, j’arrive peut-être à toucher l’esprit plus complet de cette version de Spock. Mais je suis moi-même à un stade de développement dans ma propre vie qui, je pense, se prête vraiment à cette itération de Spock. Et j’ai vraiment de la chance d’être au bon endroit au bon moment pour ce rôle. Il y a tellement de choses qui ont joué en ma faveur, pour me mettre dans ces chaussures, et j’essaie juste de capitaliser sur ces attitudes que je semble avoir.

Dans quelle mesure le personnage de Spock vous a-t-il influencé, en tant que personne ?

Spock m’a tellement influencé, c’est bizarre. J’ai dû me regarder en face lorsque j’ai été choisi pour ce rôle, parce que je ne savais pas pour quoi j’auditionnais au tout début. Et donc quelque chose que j’ai apporté s’est prêté à cette itération du personnage. Et j’avais besoin de mieux comprendre cela pour devenir plus conscient de moi-même afin de mieux contrôler ce que j’introduis dans cette performance. Et en faisant cela, j’ai beaucoup appris sur moi-même. J’ai dû grandir de manière vraiment profonde sur le plan personnel, et donc en tant qu’acteur.

En matière d’art, votre vie est tellement révélatrice de votre travail. Et j’ai dû devenir plus que ce que j’étais. Je devais devenir plus lucide, plus concentré, ne pas être aussi hypocrite. Nous pouvons tous être hypocrites à notre manière et j’ai l’impression que Spock est tellement intègre. J’ai été impressionné par cela et j’ai voulu ressembler davantage à cela dans ma propre vie. Nous nous réveillons le matin et nous avons la possibilité d’avoir toutes les pensées que nous voulons. Nous pouvons faire des choses, mais le plus important est que nous soyons libres dans notre esprit. Ou du moins, c’est un objectif que nous devrions tous avoir. Et Spock est tellement bon et vif avec son esprit. Ce que j’ai le plus appris de lui, c’est d’être plus optimal dans ma façon de penser, pour le dire d’une manière très spockienne.

Il y a une scène musicale où Uhura et Spock font correspondre leurs notes. Avez-vous dû suivre une formation vocale pour que les sons de chacun correspondent à ceux de l’autre ?

[Celia Rose Gooding] est juste une personne incroyablement impressionnante et talentueuse. Mais c’est aussi une chanteuse incroyablement douée. J’ai donc fait de mon mieux pour me glisser derrière son magnifique chant. J’étais moi-même un musicien classique de formation. J’ai joué du violoncelle en grandissant. Donc je ne suis pas totalement sourd, j’espère. Mais pour ce qui est du chant, oui, j’étais assez nerveux à ce sujet. Et nous nous sommes beaucoup entraînés.

Du côté de la production, en quoi le tournage de Strange New Worlds a-t-il été différent de celui de Discovery ?

Tout d’abord, les deux séries sont très différentes à bien des égards. L’ADN est le même. La vision de Gene Roddenberry, je pense, est très présente dans les deux séries, c’est une vision d’inclusion, de célébration de la diversité, de la curiosité, d’une sorte d’existence harmonieuse entre des peuples et des idées très différents.

Mais rien qu’à l’aspect, les séries sont très différentes. Les tons sont différents. Les couleurs sont différentes sur les plateaux des vaisseaux. Et notre série est épisodique, ce qui est quelque chose qui nous enthousiasme tous. Akiva Goldsman l’a merveilleusement exprimé en disant qu’il y a une émotion sérialisée. Mais chaque épisode est en quelque sorte une aventure autonome, ce que je trouve formidable... J’adore regarder un film parce que c’est une expérience contenue, que l’on peut vivre en 90 minutes ou en deux heures ou deux heures et demie. Et ça vous apporte quelque chose de merveilleux, si c’est bien fait. J’espère donc que nos épisodes seront comme ça pour les gens et qu’ils convertiront de nombreux fans de notre série à l’univers de Star Trek, car il y a tellement de grandes itérations de cet univers qui ont déjà été réalisées, qui existent et qui sont prêtes à être vues.

Les gens l’ont réclamé depuis qu’ils vous ont vu pour la première fois dans Discovery. Et ce sont les fans qui ont vraiment poussé pour cette série, qu’est-ce que ça fait d’être au centre de tout ça ?

C’était fou. D’abord, je n’arrive toujours pas à croire que j’ai été choisie pour ce rôle. C’est toujours quelque chose de très étrange pour moi. Et deuxièmement, il y avait une telle soif pour une série Pike Enterprise, à laquelle Spock peut bien sûr participer, c’est absolument passionnant. C’est vraiment l’un des plus grands voyages de ma vie jusqu’à présent et cela peut rester ainsi. Qui sait ? Mais oui, je me sens incroyablement chanceux et reconnaissant de faire partie de tout ça. C’est fou pour moi, encore.

Star Trek - Strange New Worlds débarquera sur Paramount+ dés le 5 mai aux USA.

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