L’homme de l’année tome 10. 1666 : La critique

Date : 24 / 04 / 2019 à 08h00
Sources :

Unification


L’homme de l’année 10. 1666
L’homme à l’origine du grand incendie de Londres

  • Editeur : Éditions Delcourt
  • Scénario : CEKA
  • Dessin : MAVRIC Senad, ANDRONIK Filip
  • Couleurs : THORN
  • Série : L’Homme de l’année
  • Collection : HISTOIRE & HISTOIRES
  • Date de sortie : 26 août 2015
  • Format : 31,6 x 23,6 cm
  • Nombre de pages : 56
  • ISBN : 978-2-7560-6940-1
  • Prix : 14.95 €

1666. Une atmosphère lugubre plane sur les ruelles misérables et insalubres de Londres quand une catastrophe d’une ampleur dantesque s’abat sur elle : le grand incendie. Une apocalypse de flammes dévaste alors une cité en proie au chaos. Un notable racontera dans son journal le fil des événements dont Farynor, un simple boulanger, sera responsable et victime.

Décryptage

C’est dans la nuit du 1er au 2 septembre 1666, à la suite d’une grosse commande et d’une imprudence liée au manque de sommeil, que Farynor, boulanger londonien, laisse bruler son four à pain et met le feu à sa boulangerie. Le vent se chargera de propager l’incendie aux maisons puis aux quartiers alentour avant d’embraser une bonne partie de la ville. Il ne restera que la fuite pour le peuple londonien face à la désorganisation et à l’indifférence des autorités.

L’homme de l’année est une série chez Delcourt de bandes-dessinées intemporelles et de grande qualité. Composée de tome tous plus indépendants les uns que les autres, c’est une collection tellement plaisante que chaque titre est à découvrir. C’est la petite histoire dans la grande. Ici, une fois de plus, l’histoire part de cet homme qui est bien malgré lui à l’origine de cet incendie qui ravagea Londres en quelques jours. Les dégâts matériels sont colossaux, tandis que le bilan humain (officiel) directement lié à l’incendie est très faible, on parle de seulement 10 morts, mais qu’en est-il de ceux qui ont tout perdu ?

Le récit va plus loin, il est décrit Londres comme une ville de miséreux peuplée d’une vaste population de pauvres vivant dans la misère, qui ne possédaient pas grand-chose et qui vont perdre le peu qu’ils possèdent dans cet incendie. C’est donc une histoire sombre, qui met en avant les disparités entre riches et pauvres, c’est une histoire de fuite et de responsabilités, de ceux qui fuient leurs responsabilités qu’ils ne veulent pas endosser et de ceux qui fuient les flammes. L’histoire met aussi en avant la grande tension qu’il existait (déjà) à l’époque contre les Français dont certains le payeront le prix cher.

L’histoire débute avec Farynor pour ensuite être reprise en main par Pépys qui sert de guide dans ce Londres dévasté et enfin Robert Hubert, le bouc émissaire Français. Le dessin sied à merveille cette ambiance glauque et chaude comme la fournaise de l’incendie, qui sévit dans la capitale anglaise, rendue étouffante. J’ai un peu de mal personnellement avec ce crayonné qui ne permet pas forcément facilement d’identifier les personnages, sommes toute un peu nombreux. Energique et parsemée de suspense, l’histoire captivante met le doigt sur les dysfonctionnements et dresse le portrait de la grandeur et décadence de la nature humaine, et prouve une fois de plus que toutes les actions ont des conséquences.


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