L’âge d’or des cinéclubs : La critique

Date : 07 / 08 / 2018 à 11h00
Sources :

Unification


L’âge d’or des cinéclubs correspond à une époque bien spéciale, à l’atmosphère toute particulière. Une forme de liberté dont le souvenir marque encore les esprits. Ce film poussera quelques spectateurs (au moins les plus âgés, qui ont connu ce temps béni) vers une douce nostalgie, emprunte d’une lumière et d’une ambiance, ici parfaitement retransmises.

Je suis sensible à cette forme de nostalgie, qui prend entièrement sa place dans le présent. Ce paradoxe qui place le souvenir au coeur de " l’aujourdhui" et montre aussi bien l’impact du passé sur le présent, sans ennuyer jamais...

On suit avec plaisir, bien que ce ne soit pas si facile pour lui, les pérégrinations d’un jeune homme en proie au souvenir de sa mère défunte. Qui vient prendre en charge son héritage, un cinéma en plein air, d’une grande beauté.

Les images sont superbes. Le lieu magnifique de simplicité.
En contraste avec la complexité du propos, qui conduit notre malheureux fils à un dialogue étrange et surnaturel avec sa mère, revenue d’un au-delà où elle semble avoir toujours habité.
Libre et hors des convenances, cette artiste a vécu dans un tourbillon d’émotions, de passion pour le septième art, d’amour partagé entre les hommes de sa vie, compagnons et fils. Un passé qui pèse au jeune homme à l’heure de prendre une décision d’importance vis à vis du patrimoine qu’elle lui laisse.
Lourd de souvenirs et de rancoeur.

La technique cinématographique est ici tout à la fois outil et personnage.
Les flash-back se mêlent harmonieusement avec l’intrigue principale.
Nous faisant profiter du "grain" particulier de l’image, témoin d’un passé pas si lointain.

Les comédiens nous livrent tour à tour des scènes quelque peu théâtrales, et des moments intimes, joués avec beaucoup de naturel.

L’ensemble invite à la rêverie autant qu’à la réflexion sur la difficile question de l’héritage... si bien temporel que spirituel.

Que nous laisse nos parents ? Hormis des biens matériels qu’il faut gérer... Que reste-t-il de notre relation à l’aîné ? Quand on a pas eu le temps de "tout régler" avec lui, avant son départ ?

Autant de questions qui "passent très bien" dans ce récit construit avec l’intelligence du coeur et la délicatesse d’une mise en scène qui fait émerger finement les sentiments des deux personnages principaux. Sans oublier de donner toute leur place aux autres.

Un film agréable, traitant d’un sujet pas si facile... avec élégance.

Charmant.


SYNOPSIS


Dans un petit village des Pouilles, Arabella, passionaria de cinéma, a lutté pour sauver sa petite salle en plein air. Son fils Sid n’a jamais accepté cette passion qui a tenu sa mère éloignée de lui. Il veut vendre le cinéma et en finir avec son passé. Mais les amis d’Arabella tentent de le convaincre de renoncer à son projet.

BANDE ANNONCE


FICHE TECHNIQUE


- Durée du film : 1 h 38
- Titre original : L’età d’oro
- Date de sortie : 08 août 2018
- Réalisateur : Emanuela Piovano
- Scénaristes : Francesca Romana Massaro, Gualtiero Rosella, Silvana Silvestri
- Interprètes : Laura Morante, Dil Gabriele Dell’Aiera, Gigio Alberti, Adriano Aprà, Eugenia Costantini, Elena Cotta |
- Photographie : Marc Van Put
- Montage : Roberto Perpignani
- Musique : Franco Piersanti
- Costumes : Lia Francesca Morandini
- Producteur : Kitchenfilm
- Distributeur : Les Piquantes

LIENS


- SITE OFFICIEL
- ALLOCINÉ
- IMDB

PORTFOLIO

L’âge d’or des cinéclubs



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