Without : la critique
SYNOPSIS
Sur une île isolée, Joslyn devient aide à domicile auprès d’un vieil homme en état végétatif. Seule avec lui, dans une grande maison, sans réseau téléphonique, ni accès à Internet, et traversant une douloureuse épreuve personnelle, elle oscille entre le réconfort qu’elle pourrait trouver en sa compagnie et l’étrange sensation de peur et de suspicion que lui inspire le vieil homme. Jour après jour, son quotidien solitaire la pousse à éprouver sa sexualité, la culpabilité et l’abandon, affranchie du regard de tous, ou presque.
NOTRE AVIS
C’est ce qu’on appelle "un film d’ambiance". Bizarre, qui se regarde comme on écoute de la musique avant-gardiste. On "accroche"... Ou pas.
C’est un exercice de style, qui remporte forcément les suffrages des amateurs d’expériences cinématographiques. Et ravira certainement une certaine forme de public. Un "cinéma de laboratoire" apprécié dans les cinémathèques, mais je le crains, un peu moins dans les salles.
Digne d’intérêt cependant, mais glauque et en dépit d’une vison pas franchement salace, mais tout de même un peu, qui se voulait sans doute accrocheuse, l’expérience ne m’a moi, pas vraiment captivée. C’est long.
Si j’affectionne d’ordinaire le côté intimiste, voire introspectif... Là, cela m’a paru vraiment trop hermétique.
Nonobstant la facture, impeccable, la mise en scène est très, trop appuyée, m’a-t-il semblé. Les personnages censés donner libre court à leur pensée, leurs envies, jusqu’au délire, m’ont fait l’impression d’être des marionnettes au service d’un "procédé" plus que d’une histoire.
Une "expérimentation de la narration" pour un cinéaste qui construit son film comme on fait une expérience de chimie. "Un peu de ci, un peu de ça..." Et regardez comme ça fait de belles couleurs ! Un précipité qui peut donner envie aux "connaisseurs" de s’intéresser à la construction du projet. Mais alors, autant faire un documentaire sur le tournage...
Côté public, j’ai peur que l’expérience tourne court. On a trop de mal à s’attacher aux personnages, glacés, qui restent comme des cobayes qu’on observe, loin de l’identification essentielle au spectateur, s’il veut "entrer" dans le propos. Et se faire une petite place dans l’histoire.
Peut-être "un peu trop technique", je ne saurais vraiment dire ce qui me dérange dans ce film. Qui, je le conçois, peut plaire. Et mériter des récompenses. Car il fait dans la performance. Mais j’ai vu des films indépendants, moins prétentieux, parvenir à toucher autant le public que les professionnels. Que manque-il ici, alors que le film est si bien construit ?
Une petite touche de sentiment, peut-être ?
A vous de voir.
BANDE ANNONCE
FICHE TECHNIQUE
Durée du film : 1 h 27
Date de sortie : 14 novembre 2012
Titre original : Without
Réalisateur, Scénariste, Monteur : Mark Jackson
Acteurs : Joslyn Jensen, Ron Carrier, Darren Lenz
Directeur photo : Jessica Dimmock
Directeur artistique, Costumes : Alisarine Ducolomb
Musique : Dave Eggar, Nancy Magarill
Producteur : Mark Jackson (V)
Distributeur : Atopic
LIENS
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PORTFOLIO
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