Mentalist : Review 5x04 Blood Feud

Date : 27 / 10 / 2012 à 20h05

Par : Dominique Bleuet

Sources :

Source :Unification

EPISODE

Episode : 5.04
Titre : Blood Feud
Date de première diffusion : 21 octobre 2012 (CBS)
Réalisateur : Anton Cropper
Scénariste : Jordan Harper

NOTRE AVIS

L’équipe doit déterminer si une longue guerre de gangs est la cause de la découverte du père de Rigsby blessé sur une scène de crime.

A mesure que nos héros vivent chacun à leur manière une sorte de descente aux enfers, la série elle tombe au plus bas des audiences, comme pour les accompagner.

Cet épisode, pourtant extrêmement bien réussi, voit les chiffres les plus décevants que le show ait jamais connu (seulement 8,10 millions selon audience usa - soit à peine plus que les 8,97 millions et 8,2 de spectateurs français pour les inédits de la saison 4 sur TF1 -) récompenser les efforts d’auteurs qui s’attachent pourtant à nous faire entrer dans l’intimité des personnages.

Le sport lui aussi à l’honneur sur CBS le 21 octobre en début de soirée, aura eu encore une fois raison de la patience des fans, qui à cause du décalage d’une heure de la diffusion ont déserté leur petit écran.

Et c’est bien dommage, car après Jane dont le show tout entier est consacré à la douleur, Van Pelt et la mort tragique de son fiancé, Cho et son combat contre l’addiction aux médicaments et Lisbon et ses "problèmes de famille", c’est à Rigsby que les scénaristes s’attaquent en lui arrangeant une ultime rencontre avec son père qui va mettre à mal non seulement le moral du jeune papa, mais aussi remettre sa carrière en question.

Devenu père célibataire après que Sarah ait fort peu apprécié son dévouement sans borne à Jane et son équipe, et le tour qu’il lui a joué en se faisant passer pour mort (Final de la saison 4), Rigsby se trouve plongé dans une sale embrouille par la faute de son propre père.

Découvert blessé sur une scène de crime, celui-ci est vite innocenté du meurtre mais refuse de s’expliquer sur sa présence et pourquoi on lui a tiré dessus. Pire, il s’enfuit de l’hôpital alors qu’il est en danger de mort. Jamais la quête de vérité n’aura autant coûté à Wayne Rigsby, qui lorsqu’il parvient à le retrouver n’obtient que peu de réponses avant de voir son père mourir dans ses bras.

Comme d’habitude Jane va découvrir assez vite qui essaie de tirer parti de la tension qui règne entre deux gangs et de briser le semblant d’armistice qu’ils avaient conclu, en tuant l’ami de Steve Rigsby, qui venu pour l’aider, a finalement perdu la vie. Il monte un plan pour amener le coupable à se dévoiler. Plan qui finira très mal pour le tueur que Wayne pourchasse et abat.

Sous le coup d’une enquête interne, Rigsby va devoir s’expliquer sur son geste, que tout porte à mettre sur le compte de la légitime défense. Mais l’agent LaRoche, chargé de son interrogatoire est lui convaincu qu’il s’agit d’une vengeance. Pourtant après avoir auditionné Rigsby, LaRoche le libère, soupçonnant une manipulation perverse de la part de Jane, qui selon lui, s’est arrangé pour que Rigsby puisse venger son père en toute légalité.

S’il s’en défend, Patrick en éprouve néanmoins une véritable satisfaction.
Et entraîne toujours plus loin, parfois à leur corps défendant, ses équipiers dans son système très particulier de justice expéditive.
On retrouve avec plaisir Pruitt Talylor Vince dans le rôle de JJ LaRoche, toujours aussi inquiétant, mais aujourd’hui aussi inquiet de ce que Jane pourrait savoir de lui.

C’est un épisode emprunt de beaucoup d’émotion. Déjà attachés aux personnages, les fans voient ici à quel point ils sont eux mêmes attachés entre eux. Quand JJ LaRoche reproche à Lisbon sa propension à couvrir chacun de ses hommes, un peu trop, à ses risques et périls, il résume assez bien la volonté des auteurs à montrer cette équipe comme une vraie famille. Qui se serre les coudes autour de celui de ses membres qui souffre le plus à l’instant T.

Et à cet instant, "c’est Rigsby qui ramasse"... dans un épisode mené tout en pudeur, et porté par des comédiens à l’évidence, vraiment à l’aise dans leurs personnages. Triste mais jamais pathos.

Emouvant.