The Walking Dead - Daryl Dixon : Critique 1.02 Alouette

Date : 21 / 09 / 2023 à 13h30
Sources :

Unification


THE WALKING DEAD - DARYL DIXON

- Date de diffusion : 17/09/2023
- Diffusion : AMC
- Épisode : 1.02 Alouette
- Réalisateurs : Daniel Percival
- Scénariste : D. Zabel
- Interprètes : Norman Reedus, Clémence Poésy, Adam Nagaitis, Louis Puech Scigliuzzi, Laïka Blanc-Francard

LA CRITIQUE (SANS SPOILER MAJEUR)

L’épisode commence sur la vie d’Isabelle, juste avant le début de la pandémie, à Paris. Elle est alors bien loin de sa vie de bonne sœur et semble préférer la vie la nuit (l’électro french touch et tout les excès qui vont avec) à ses prières. Elle n’est pas encore touchée par la grâce, et c’est d’ailleurs l’un des enjeux de cet épisode.

On en saura donc plus sur son tournant mystique, et plus sur la raison de la particularité de Laurent, ce qui répondra à une question que se posent les fans depuis le début de la première série The Walking Dead, et qui n’avait jamais trouvé de réponse jusqu’alors.
Après ce moment (dont je ne vous dirai rien ici), je vous encourage à vous interroger sur ce qui donna son nom au personnage, et ce que cela "pourrait" engendrer pour la suite.

On retrouve maintenant Daryl, Isabelle, Sylvie et Laurent, sur la route de leur pérégrination à travers la France, en calèche tirée par un âne (nommé Astérix).

Daryl, fidèle à son habitude, fonce tête baissée. Le petit groupe se fait alors capturer par des Robin de bois en culotte courte, réfugiés dans l’école maternelle Simone Veil, et qui se sont donné des surnoms animaliers (Hérisson, Hibou, Renard, Cricket). Ils sont certes religieux (comme le semble être bon nombre de Français de ce monde à l’agonie), mais regardent aussi, avec la même ferveur, un épisode du sitcom Mork and Mindy, une série américaine dérivée de Happy Days, presque inconnu dans l’hexagone.
Il se trouve que le rôle principal est tenu par Robin Williams. Ce qui plonge Daryl (et, habilement, le téléspectateur) dans un moment doux-amer : Les États-Unis, la joie, mais derrière la mort, même si The Show Must Go On...

L’épisode introduit progressivement des dualités, entre vérité et mensonge, entre Art et Religion (ce que l’on peut voir dès le générique), entre Amérique et France, entre
la grossièreté de Daryl et l’éducation des jeunes français, entre toutes les autres séries The Walking Dead et celle-ci.

Pour prendre quelques exemples, si les méchants des séries US de The Walking Dead sont en fait des villains de comics, les antagonistes du spin-off en France sont des monstres de contes de fés. On y parle de Tarasque (une sorte de Dragon hybride du folklore provençal), ou les enfants jouent à "chasser la Bête du Gévaudan").

De plus, le groupe d’Isabelle cherche leur raison d’être, et pas la simple survivance.
À la façon de vivre très terre-à-terre des Américains, est opposée le raclage de soupière mystico-philosophique des Français.
Tout ceci est plutôt bien vu, et colle parfaitement avec le thème religieux de l’ensemble et le sous-titre sur les affiches de la série : L’espoir n’est pas perdu.

Pourtant, le titre de l’épisode, Alouette, raconte un peu le contraire, car si on y entend la chanson enfantine, on peut penser à l’oiseau lui-même qui se perd lors de ses migrations saisonnières, attiré par les halos lumineux des villes.
L’espoir serait-il vain ? Ne serait-ce qu’un miroir aux alouettes ? Un piège ?
Aucun élément n’est dans cet épisode, mais on peut se poser la question pour la suite...

Au rayon des nouveaux acteurs, on découvre le formidable Adam Nagaitis (Cornelius dans la première saison de The Terror, ou Vasily dans Chernobyl, et que l’on retrouve dans le tout récent The Gold sur Netflix, dans le rôle de Micky McAvoy). Ici encore peu usité, mais on est, semble t-il, amené à le revoir.

L’ensemble est vraiment réussi, et l’on peut comprendre aisément pourquoi les Américains adorent la série, la trouvant très réaliste. Cela tient au fait que l’ambiance y est vraiment différente, et que les décors sont grandioses. De cette différence qui existe entre La Belle et la Bête de Jean Cocteau et la version Disney.

Le potentiel est tangible, même si la structure de cette mini-série est sans doute trop courte, ce qui réduit chaque épisode à un nouveau lieu (pour l’instant toujours très intéressant) que l’on aurait aimé voir plus exploité, tant ce qui est montré est parfaitement dépeint (à contrario, on peut d’ailleurs reconnaître cet avantage, en très peu de temps, on nous présente une nouvelle communauté avec brio).

Comme dans le premier épisode, on n’échappe pas à certains clichés (un peu moins nombreux toutefois). De Paris on ne voit que les bâtiments haussmanniens, Isabelle fume (les Américains ont cette vision de la femme française), elle admire la tour Eiffel depuis les arches du pont de Bir-Hakeim, qui enjambe la Seine et très connu aux USA depuis le film Inception de Christopher Nolan.

Mais tout ceci est habilement contrebalancé par une présentation hirsute et un peu "Piece of Shit" de l’Amérique, allant même jusqu’à se moquer gentiment de leur manque de culture et leur incapacité à parler autre chose que l’anglais, alors que tous les enfants se mettent à parler la langue de Shakespeare pour rendre hommage à Daryl.

Du Paris que l’on nous présente en début d’épisode, on va bientôt savoir jusqu’où il est descendu, puisque le prochain épisode, Paris, sera toujours Paris, sera diffusé ce dimanche, même si le générique nous donne déjà deux indices, depuis le début de la série.
Espérons que, dans la capitale, les choses se figent un peu, et que l’on profitera de cet endroit plus d’un épisode, mais certainement pas plus de 2, puisqu’il ne restera que 3 épisodes après celui-ci, avec au moins 2 autres lieux à visiter.

Comme les deux premiers épisodes nous servaient une chanson, on pourrait peut-être entendre la chanson homonyme de Maurice Chevalier, ou encore une chanson d’Edith Piaf tourner sur une vieille platine 33 Tours (comme dans Il faut sauver le soldat Ryan), ou même J’ai deux amours de Joséphine Baker.

Mais, pour l’instant : Alouette, gentille alouette. Alouette, je te plumerai...

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