Shōgun : Critique de la série Disney+

Date : 27 / 02 / 2024 à 13h30
Sources :

Unification


SHŌGUN

- Date de diffusion : 27/02/2024
- Plateforme de diffusion : Disney +
- Réalisateurs : Jonathan van Tulleken, Charlotte Brändström, Hiromi Kamata, Emmanuel Osei-Kuffour, Frederick E.O. Toye, Takeshi Fukunaga
- Scénaristes : Rachel Kondo, Justin Marks, Shannon Goss, Nigel Williams, Emily Yoshida, Matt Lambert, Maegan Houang, Matt Lambert, Caillin Puente, Maegan Houang d’après l’œuvre de James Clavell
- Interprètes : Hiroyuki Sanada, Cosmo Jarvis, Anna Sawai, Tadanobu Asano, Hiroto Kanai, Takehiro Hira, Moeka Hoshi, Shinnosuke Abe, Tokuma Nishioka, Yasunari Takeshima, Yuki Kura, Fumi Nikaido, Tommy Bastow, Yuka Kouri, Yoriko Dōguchi, Ako

LA CRITIQUE

Shōgun, en 10 épisodes de 55 minutes, est la remarquable adaptation du livre éponyme de James Clavell qui a déjà été l’objet d’une adaptation ultérieure en série.

Le scénario suit les aventures d’un navigateur anglais qui va débarquer au Japon en 1600. Il va alors se retrouver pris au milieu d’une intrigue politique s’étendant sur tout le pays, alors qu’il veut avant tout rentrer chez lui.

Le roman s’inspire du véritable navigateur anglais William Adams qui a eu un impact sur la politique japonaise de l’époque, notamment grâce à ses connaissances maritimes.

La série mélange donc événements historiques réels et personnages de fiction, tout en proposant une reconstitution extrêmement minutieuse et particulièrement crédible de cette période japonaise qui a vu l’implantation d’un nouveau shōgun faisant main mise sur l’ensemble de l’archipel.

De plus, à travers les personnages étrangers, quasiment exclusivement portugais, on découvre aussi l’essor du christianisme localement et la manière dont certains seigneurs s’étant convertis s’impliquent dans l’expansion de la foi chrétienne qui leur apporte aussi des ressources très rémunératrices provenant des échanges avec le Portugal et la Chine. Ce dernier pays utilisant des navires étrangers pour envoyer ses marchandises sur le sol nippon.

Un immense soin a été porté aux costumes et aux décors. Ces derniers sont particulièrement grandioses et réalistes. De très bons effets spéciaux renforcent cette sensation de s’immerger dans un Japon du XVIIe siècle où le choc des cultures est grand.

En effet, la série permet parfaitement de comprendre la manière dont le personnage principal n’arrive pas à saisir la subtilité d’une civilisation aussi éloignée de la sienne. D’autant que les valeurs héroïques et la gestion locale de l’honneur, entraînant des suicides rituels, n’ont rien à voir avec ce qu’il connaît dans sa vie occidentale.

Le décalage est aussi rendu avec une langue étrangère qu’il a du mal à comprendre, surtout en l’absence d’un traducteur. Même s’il est parfois perturbant d’entendre le personnage principal parler anglais, alors que c’est en portugais que les étrangers s’expriment réellement.

L’interprétation est formidable. Cosmo Jarvis et remarquable en pilote anglais découvrant un pays dont il ne comprend ni le langage, ni les coutumes. Anna Sawai est excellente en interprète convertie au catholicisme essayant de le guider au milieu des méandres des coutumes locales. Hiroyuki Sanada est imposant en seigneur souhaitant protéger le fils mineur de l’empereur décédé. Tadanobu Asano est superbe en seigneur sous ses ordres ne jouant pas toujours franc jeu. Moeka Hoshi est impeccable en femme de la noblesse devant faire ce qu’on lui demande. Takehiro Hira est très bon en seigneur voulant mettre la main sur le pouvoir. Et Fumi Nikaido est vraiment intéressante en mère du futur empereur qui a un certain pouvoir.

La mise en scène est très bonne et souvent spectaculaire. Elle sait aussi bien se recentrer sur des scènes intimes que sur des passages particulièrement impressionnants dans lesquelles l’avenir d’un pays se dessine.

Les scènes de batailles sont vraiment imposantes. Tout comme celles se déroulant sur la mer qui sont franchement grandioses. On en prend donc plein les yeux, alors que la qualité de la reconstitution et la subtilité de ce qui est dit, et surtout non-dit, apporte beaucoup de vraisemblance à un récit épique. Car les jeux politiques, et militaires, se jouent à plusieurs niveaux et sont parfaitement développés au cours des épisodes.

Il est d’ailleurs facile de s’identifier au personnage principal qui se retrouve ballotté entre des codes qu’il ne connaît et des ambiances qui peuvent changer à tout instant au moindre mot ou faux pas d’un protagoniste.

Le traitement du regard de l’autre est aussi très bien rendu avec la manière dont les Japonais considèrent les étrangers qu’ils estiment être des « barbares », alors que dans l’intimité de ces derniers, représentés par les Portugais et par le marin anglais, ce sont eux qui apparaissent comme une sous-civilisation qu’ils se doivent de faire évoluer pour qu’elle ressemble à celle des pays occidentaux.

Ce décalage sert de ressort important à l’intrigue, alors que le protagoniste principal commence à découvrir les dessous et la puissance d’un peuple ou chaque mot et chaque acte peuvent avoir de grandes répercussions. Un lieu bénéficiant d’un véritable raffinement, surtout si on appartient à une grande maison ayant du pouvoir.

Il faut donc espérer qu’après une saison particulièrement spectaculaire, on puisse retrouver le protagoniste principal dans la suite de ses aventures avec l’adaptation dans une seconde saison du deuxième roman qui lui est consacré.

Shōgun est une excellente série particulièrement spectaculaire mélangeant une grande saga romanesque à des événements historiques à travers des personnages particulièrement marquants et impeccablement interprétés. La qualité immense de la reconstitution, associée à une mise en scène d’une extrême précision et à des effets spéciaux splendides, rend les épisodes particulièrement attractifs et mémorables.

Imposant et impressionnant.

SYNOPSIS

En 1600 au Japon, à l’aube d’une guerre civile qui marquera le siècle, John Blackthorne, le commandant anglais d’un mystérieux navire abandonné sur la plage d’un village de pêcheurs voisin, est porteur de secrets qui pourraient faire pencher la balance en faveur du seigneur Yoshii Toranaga, engagé dans une lutte à mort contre ses ennemis du Conseil des régents. Ils réduiraient du même coup l’influence des ennemis de Blackthorne, les prêtres jésuites et commerçants portugais. Les destins de Toranaga et Blackthorne seront inextricablement liés à leur traductrice, Toda Mariko, une mystérieuse chrétienne de noble extraction, dernière d’une lignée tombée en disgrâce. Tout en servant son seigneur dans ce paysage politique tendu, Mariko devra concilier sa relation avec Blackthorne, son engagement envers la foi qui l’a sauvée et le devoir d’une fille envers son défunt père.

Adaptation du best-seller éponyme de James Clavell.

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