The Walking Dead : Review 7.01 The Day Will Come When You Won’t Be

Date : 26 / 10 / 2016 à 13h45

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Cette review ne comporte aucun spoilers et ne révèle pas l’identité des victimes (si tenté qu’il y en ait plusieurs) des coups de batte de Negan.

Compte tenu du cliffhanger insoutenable sur lequel s’arrêtait le dernier épisode de la saison 6, il va sans dire que cet épisode de reprise de The Walking Dead était plus qu’attendu. Avec l’arrivée grandiloquente de Negan et le meurtre brutal à coup de batte de baseball d’un des personnages les plus aimés de l’intrigue, le comics avait atteint une sorte d’apothéose horrifique qui aura traumatisé tous ses lecteurs.

Son adaptation dans la série était donc plus qu’attendue et on peut dire qu’elle est plutôt réussie. La violence y est montrée de manière frontale, écœurante, comme dans un torture porn (genre dont le film Hostel a été le fer de lance au début des années 2000). D’un point vue graphique un véritable hommage aux cases traumatisantes du comics est rendu. Préparez-vous à être hanté par la violence paroxystique de cette scène pendant de nombreux jours.

Dans un premier temps l’écœurement et le désarroi va prendre le dessus sur le sentiment de tristesse naturel qui va vous envahir. " La scène " est tellement forte, que passé ce moment, l’intolérable leçon de cruauté à laquelle va s’adonner Negan tout au long de l’épisode va vous sembler un petit peu superflue. On découvre néanmoins à quel point le leader des Sauveurs est imprévisible et terrifiant et l ’épisode va beaucoup plus loin que le comics dans sa manière de nous présenter qui il est et de quoi il est capable.

La progression dramatique de l’épisode est assez réussie, malgré quelques flashbacks un peu kitchs et met parfaitement en valeur ce choc vécu à la fois par les personnages et les spectateurs. Voir nos héros plonger dans un tel désarroi va forcément vous briser le cœur. On peut dire que les scénaristes auront parfaitement réussi leur mission.

Il est important de dire à quel point Jeffrey Dean Morgan est incroyable dans le rôle de Negan. Il est vraiment la meilleure incarnation de Negan que les fans pouvaient espérer. Vous allez à la fois l’adorer et le détester de tout votre cœur. Tout-puissant, mégalomane, le sourire gourmand et carnassier, ses répliques remplies de grossièretés sont aussi percutantes que ses coups de battes. On comprend très vite pourquoi face à lui, le regard de celui qui se sentait intouchable va finir par se transformer pour refléter celui de la peur et la soumission.

Maintenant, compte tenu du passif de la série, on peut quand même être un peu inquiet quant au contenu des prochains épisodes à venir. J’ai bien peur que des longueurs un peu frustrantes soient à prévoir et que la série n’arrive pas être à la hauteur dans sa manière de narrer les conséquences terribles à venir sur la destinée de nos protagonistes. Cependant, ceux qui ont lu le comics savent que de nouveaux horizons et personnages majeurs sont à l’approche et vont venir enrichir l’intrigue de manière assez incroyable.

Il est clair que ceux qui comme moi trouvaient que la série ronronnait un peu trop en préservant les proches de Rick réviseront ici leur jugement. Cet épisode est un tournant majeur de la série et peut-être même de l’histoire de la télévision dans la manière qu’elle aura eu de représenter la violence. Je pense qu’on peut même affirmer que cet épisode constitue un moment culte de la culture populaire dont on entendra encore parler pendant de nombreuses années. Elle est le reflet d’une époque, d’une envie masochiste des spectateurs de se faire du mal, mais aussi d’espérer voir les personnages auxquels ils se sont attachés avoir des lendemains meilleurs parce qu’ils forment une famille.

Vous l’aurez compris, cet épisode, exceptionnel dans tout ce qu’il représente et ce qu’il nous aura fait ressentir, mérite donc une note exceptionnelle. Il ne reste maintenant plus qu’à espérer que les épisodes qui vont suivre soient presque à sa hauteur ! Ce sera déjà très bien.