Vinyl : Review 1.01 Pilote

Date : 14 / 02 / 2016 à 12h33
Sources :

Unification


En 2006, Mick Jagger et Martin Scorsese ont l’idée de réaliser un film sur le milieu de la musique dans les années 70. Après avoir fait le tour des studios pour obtenir un financement pour un film de trois heures, ils renoncent à ce projet jugé trop coûteux et pas assez rentable.
En 2014, HBO leur propose de réaliser Vinyl sous le format d’une série télévisée de 10 épisodes, dont 9 de 52 minutes. C’est donc Martin Scorsese lui-même qui signe le pilote de presque deux heures de la série qui a obtenue les moyens de ses ambitions.

En effet, ce qui frappe de prime abord est la méticulosité extrême de la reconstitution des années 70. En effet, le moindre détail fait authentique et les créateurs eux-mêmes, Mick Jagger et Martin Scorsese en tête, ont poussé à une telle minutie.

La musique ensuite est omniprésente tout du long de l’épisode et permet, entre autre, de (re)découvrir des groupes d’époque. Si, pour des raisons de fiction, certains groupes fictifs sont poussés sur le devant de la scène, le spectateur se fera plaisir avec de multiples genres musicaux. Quant à l’amateur, plus ou moins éclairé, il pourra s’amuser à retrouver les nombreuses références musicales qui parsèment cette très belle bande-originale confectionnée par Randall Poster.

Les acteurs sont tous particulièrement bien choisit avec un Bobby Cannavale magistral en directeur d’une maison de disque en perte de vitesse. Tous les comédiens incarnent d’ailleurs des personnages plus où moins attachants, mais tous brossés avec une grande précision. Les parcours croisés des uns et des autres permettent au spectateur de se passionner facilement pour certains protagonistes. Et à l’issue du pilote, la curiosité reste entière concernant le devenir de chacun, y compris les personnages qui paraissent les plus anecdotiques, mais qui sans nulle doute devraient réserver des surprises dans les épisodes ultérieurs.

L’histoire se focalise donc sur le milieu de la musique et ses dérives traditionnelles, drogues, alcool, sexe. Mais elle n’oublie pas de décrire avec acuité une ville de New York qui dans les années 70 avait l’un des plus grands taux de criminalité des États-Unis avec des quartiers malfamés qu’il fallait éviter. La présence de la mafia n’est d’ailleurs pas oubliée, cette dernière étant implantée dans toutes les activités génératrices d’argent.

Mais c’est la réalisation magistrale d’un grand Martin Scorsese qui force l’admiration. Plus qu’une série, c’est d’ailleurs un film que l’on a l’impression de découvrir pendant 1 heure 52 qui passent à toute vitesse. La caméra virevolte ou se fait oublier. Les scènes épiques succèdent à celles intimistes. Les personnages sont filmés avec grand talent. Et le choix de faire un film non linaire composé de différents flashbacks n’entraîne ni perte de compréhension, ni diminution d’attention.

Le montage permet d’ailleurs de maintenir tout du long de l’histoire un véritable intérêt et une certaine tension qui trouve son apogée dans une fin d’épisode impressionnante.

A vrai dire, à part si on est allergique à la musique des années 70 et au milieu du disque, ce serait dommage de passer à côté d’une grande série qui en un seul épisode révolutionne déjà le monde des séries et montre vraiment que la petite sœur peut jouer sans hésiter dans la cours des grands et écraser par sa puissance et son inventivité pas mal de longs métrages actuels.

Vinyl est clairement une série à découvrir sans hésiter. Avec des personnages intéressants, une BO magnifique, une réalisation magistrale, c’est à une plongé acerbe et caustique dans le monde de la musique des années 70 que nous convie la nouvelle série de HBO dont le mérite dans le domaine des séries n’est plus à démontrer.

Il faudra bien sûr voir si les épisodes suivants, réalisés par d’autres que Martin Scorsese, confirment une série au niveau de la qualité du pilote. Mais avec ce dernier aux commandes, et un Mick Jagger à qui le projet tient à cœur, ce serait étonnant que la suite des aventures de Richie Finestra ne soit pas aussi passionnante à vivre.

« À la croisée de l’univers des séries, du cinéma et du rock’n’roll, cette nouvelle création évènement co-produite par Martin Scorsese, Mick Jagger et Terence Winter sera diffusée tous les lundis soirs en US+24 sur OCS City, disponible dans les offres CANAL, à partir du 15 février. À cette occasion, OCS 100% cinéma séries proposera une soirée spéciale dès 20h50 avec la diffusion du pilote, suivi du documentaire Shine A Light, un documentaire sur les Rolling Stones, tous deux réalisés par Martin Scorsese. »

SYNOPSIS

L’histoire de quarante ans de musique à travers les yeux de Richie Finestra, un producteur de disques qui tente dans les années 70 de faire renaître de ses cendres son label en trouvant de nouveaux sons et de nouveaux talents alors qu’il traverse sa crise de la quarantaine. Drogue, sexe, punk et disco deviennent son quotidien...

EPISODE

- Episode : 1.01
- Titre  : Pilote
- Date de première diffusion : 15 février 2016 (OCS City)
- Réalisateur : Martin Scorsese
- Scénariste : George Mastras

BANDE ANNONCE


PORTFOLIO

Vinyl : Saison 1 épisode 1




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