Grrrrrrrrr ...

Date : 16 / 03 / 2008 à 00h00

NuqneH !


La colère…

Elle commence comme un tison qui vous pique l’âme, au milieu de la séréni-té d’un vent léger de printemps. Elle paraît inoffensive, légèrement dérangeante, mais vaguement divertissante.

Elle démarre doucement sur une pique, une idée bizarre, une vague sensa-tion. Elle n’a ni couleur, ni forme réelle. Elle est translucide, amusante… Elle a toutes les raisons du monde et aucune à la fois. Elle se cherche et se trouve tour à tour, en un ballet démoniaque qui virevolte au sein du cœur de sa victime, enflammant cha-que cellule, corrompant chaque neurone.

Puis elle grandit au vent de la haine, s’enflant de par son propre souffle, se nourrissant de sa propre vigueur. Elle se gonfle de raisonnements falsifiés, se légiti-mise par toute sensation entraperçue, se déploie de par tous les interstices qu’elle découvre, s’imposant à travers toute l’âme corrodée qu’elle enserre de ses tentacu-les venimeuses.

Puis elle envahit tout sur son passage, détruisant monts et vallées, telle une furie à la recherche de n’importe quelle proie. Elle a tant grandi qu’elle fait oublier la vérité, le mensonge, la beauté, la laideur, le bien et le mal. Elle rugit à travers tous les mots qui existent, se rue sur tout bonheur, le lacérant de ses griffes empoison-nées, jusqu’à ce qu’il se retourne, tout rempli de la rage d’être devenu malheur.

Elle inonde tout, effarant le cerveau, embrumant les idées, hurlant son défi à la face des êtres, de Dieu et de la mort. Dans une bacchanale effrénée, elle dévaste tout, anéantit toute vie, explose enfin en une éruption de mille couleurs, langues de feu et lames étincelantes…

Elle se survole enfin, vainqueur aux petits pieds, regardant sous elle le triste spectacle du champ de bataille qu’elle a laissé, et commence fiévreusement à comp-ter les cadavres qui surnagent dans la fange des mots qui commencent à être regret-tés.

Et le calme revient, le honte pointe le bout de son hideux museau noirâtre, le regret s’impose telle une épée rouillée qui corrode tout alentour. Et le bilan se fait : nulle victoire, nulle gloire, mais une terre brûlée qui s’étend à perte d’infini, sur les vestiges d’une plainte qui s’éternise…

. . .

C’est-y-pas beau, ce que je viens de dire ? Non ? Ferais mieux d’aller me coucher, comme d’hab’ ? Ben, non, j’suis colère, et n’me calme pas comme ça ! Pas du tout dodo !

Na !

Et comme disait Khaless : "Ch’est une grosse colère, cha, madame ! Va avoir son biberon l’Amalb’Eyrh, f’ra son rototo, et foutra enfin la paix, non mais !"

Qapla’


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